Drilingue ding!
La porte du café s'ouvrit et un brusque courant d'air glacé s'engouffra à l'intérieur par la même occasion.
Ikki haussa un sourcil, perplexe. Et ne pu retenir un éternuement.
L'arrivant mérité bien sa réputation de glaçons sur pattes...
Sieur Camus, en personne, honorait de sa présence mutique mais polaire, leur modeste établissement.
Ikki étant aussi bavard qu'une commode, voilà qui promettait un échange restreint à sa portion la plus congrue.
- Boisson?
- Un thé. Merci. * soupire *
Camus, installé à sa petite table, attendit son thé et sorti un petit miroir de poche.
Et quand il lui fut servit, se plongea dans sa mélancolie ainsi que la contemplation du bas de son visage dans le petit objet qu'il tenait à distance raisonnable.
Ikki, se permit, tout en astiquant le comptoir, une observation discrète du visiteur. Et ce fut comme s'il faisait une plongée dans l'esprit du plus français des chevaliers.
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Des jours, des mois... Non en réalité...
Des années que cela durait...
Milo était au désespoir de pouvoir réaliser son rêve le plus cher... Le but ultime de sa vie, le monument qui le consacrerai à jamais, champion toute catégorie confondue, faire décrocher UN sourire au lèvres de son ami.
Le Scorpion osait dire ou penser "amant"... Ce qui était bel et bien le cas. Un amant quasi muet et à l'air mélancolique en permanence.
Les nuits pouvaient être torrides en hiver et particulièrement fraîches en été. C'était selon l'humeur de la saison, en quelque sorte.
Ce qui ne dérangeait en rien le bouillonnant et sensuel Milo.
Il était heureux et chanceux, en amour comme au jeu, le tout avec une insolence redoutable.
Il y avait toutefois une ombre à son tableau idéal...
Son amour ne souriait jamais...
Jamais de chez jamais!
Même pas la moindre esquisse. Même pas un petit frémissement de la commissure...
Rien!
Nada... Que dalle!
C'est donc, plein d'une volonté ferme et farouche, qu'il arriva, sournois et un air de triomphe anticipé scotché sur le visage, chez son cher Camunounet d'amour.
Dissimulant dans son dos, ce qui, il l'espérait, viendrai enfin à bout de l'hermétisme du bel amant.
Par chance, celui ci gisait sur son lit, accablé par la chaleur de la journée, et se tapait un roupillon dans la fraicheur de son temple, le visage enfoui dans son oreiller.
Milo s'approcha à pas feutrés... Fallait pas se louper sur ce coup... Et dégaina!
Une splendide plume d'autruche, légère et duveteuse à souhait.
A qui il fit faire d'amples aller/retours sur la plante des pieds du bel endormis.
Qui dans son sommeil, se retourna... Et offrit à Milo le plus inattendu mais bouleversant spectacle pour son coeur amoureux.
LE sourire!
Tant attendu... Tellement désiré!
Ce fut bref... Fugace... Mais Milo était comblé!
Tenant son portable d'une main et reprenant la manoeuvre, il en obtint un second, qu'il immortalisa promptement.
Ce cliché là lui appartiendrai pour toujours.
Et quand il en aurai assez de ne jamais l'apercevoir, ce fameux sourire qui illuminait les beau traits racé, il pourrait s'en repaitre les mirettes.
Ce fut, heureux et ravi, qu'il se lova contre son amour et lui prépara le réveil le plus doux qu'il soit. C'était l'été... La période de la fonte des neiges était commencée!
Hélas, Milo étant un incorrigible bavard, les ébats terminés, il ne put s'empêcher de narrer à l'amour de sa vie, son exploit et de s'en vanter.
Mal lui en prit...
C'est avec un début de pneumonie qu'il quitta le temple...
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Camus soupira, rangea le petit miroir là ou il l'avait trouvé... Au fond de sa poche.
Ikki fit comme de rien et en sifflotant continua sa besogne avec méthode.
Il n'empêche...
Le chevalier du Verseau et cela, il ne l'avait pas rêvé, s'était entrainé à un exercice hautement périlleux... Sourire.
Le Phoenix s'abstint de tout commentaire.
- Ikki?
- Oui?
- Cela t'arrive de sourire?
- Heu... Rarement.
- C'est rassurant.
Petit O.S tout doux, pour te remercier d'être une amie si adorable.
Avec tout mon petit coeur! Enjoy!
VOUS LISEZ
Un O.S s'il vous plait!
FanficUne idée simple. Un recueil d'OS, avec pour la plupart une idée originale... Les Bronzes ont ouvert un mignon petit café. Et reçoivent les confidences des uns et des autres. Parfois, la scribouillarde que je suis, glisse des OS tout simples dans ce...
