Dark Blue Kiss (ma suite)

Chap 15

(Sun)

Je marche tranquillement en direction du café, l'air frais m'a aidé à me calmer. Je ne suis même pas vraiment énervé contre Mork, même si j'avoue que savoir qu'il a couché avec cette ordure de Klaid ne m'a pas plu. Ce serait mentir si je disais le contraire, mais c'est du passé, je ne peux pas le blâmer pour quelque chose qui s'est passé il y a longtemps. Je m'en veux surtout à moi, j'ai fait souffrir Mork, comme un parfait idiot. J'arrive devant le café je lève la tête la lumière est allumée. Un infime espoir monte en moi, je pousse rapidement la porte. Il s'envole dès que je vois qu'il y a personne, il a dû rentrer chez lui. J'irais le voir demain, je ne pense pas que ce soir ce serait une bonne idée. Même si j'ai eu le temps de réfléchir à tête reposée, je préfère attendre un peu. Il faudrait aussi que je pense à parler à Rain, mais je le ferais aussi demain. Je monte calmement, arrivé en haut, je me dirige vers ma chambre. J'entre, je ne prend pas la peine d'allumer la lumière, j'ai juste envie de dormir. Je me dirige vers mon lit, en me couchant, je sens un bras, je me redresse rapidement. Je prend mon portable pour éclairer. En tombant sur le visage endormi de Mork, j'écarquille les yeux de surprise. Il n'est pas rentré chez lui.

-Sun ! chuchote-t-il en fronçant les sourcils.

J'effleure délicatement son front, il est chaud. Je descends mes doigts jusqu'à sa joue, elle est humide. Il a pleuré. Mon cœur se serre, c'est sûrement ma faute. Je n'aurais pas dû partir, mais j'avais vraiment besoin de réfléchir à tout ça seul. Je m'allonge à côté de lui en faisant attention cette fois, je le serre doucement contre moi. Je veux que quand il se réveille, il me voit. Je pose un baiser sur son front, et ferme les yeux.

Une sonnerie me fait les rouvrir, je cherche l'appareil coupable, je finis par le trouver, il était vers Mork. Je regarde l'écran, en voyant le nom de Klaid affiché je serre les dents. Qu'est-ce qui lui veut encore ? Il en a déjà assez fait je crois. Alors que je raccroche, de nombreux messages apparaissent sur l'écran d'accueil. Ils viennent tous de lui, je le déverrouille, et vais dans l'espace des SMS.

De Klaid:
Putain pourquoi tu ne réponds pas ?

De Klaid:
Fais gaffe, ton petit copain pourrait avoir des ennuies, Art est chaud pour recommencer.

De Klaid:
Tu veux vraiment qu'il finisse à l'hôpital, ou bien que je lui dise certaines choses ?

Je m'arrête là, ce type est vraiment une ordure. Brusquement, je me demande combien de messages il a pu lui envoyer avant ceux-ci. Je commence à monter, je tombe sur certains où il lui dit de venir le voir, pour parler. Poussé par la curiosité, je continue, jusqu'à que je tombe sur une photo. Dessus, il y a moi et Klaid dans le même lit sans rien sur le dos. Ce mec est vraiment abjecte. Mon esprit est complétement vide, choqué, je ne sais quoi penser. En sentant Mork bouger contre moi, je crains que la lumière l'ai réveillé, mais non il se colle juste un peu plus contre moi. Son mouvement me réveille, une vague de colère monte en moi.

Avant même que j'ai eu le temps de réaliser ce que je faisais, j'avais déjà mes clés de voiture en main debout devant la porte de ma chambre. La colère se fait ressentir dans chacun de mes muscles, le sang bat à mes tempes. Je descend lourdement les marches, je me rend directement à ma voiture. Je relis une dernière fois l'adresse où il attend Mork. Il risque d'être surpris. Je serre fermement mon volant, pendant le peu de temps que le trajet dur. Je prend à peine la peine de me garer correctement.

J'entre dans le bar qui a toujours la même ambiance, je parcours la salle du regard. Je ne prête nullement attention aux femmes qui essaient de m'attirer sur l'estrade pour que je danse avec elles. Je n'ai qu'une seule chose en tête : trouver Klaid pour lui faire sa fête. En parlant de lui, je le vois enfin. Il est accoudé au bar en train de parler avec le barman. Je m'assieds à côté, il n'a pas l'air de m'avoir remarqué, je tapote son bras pour qu'il se retourne.