cloîtré chez moi dans mon appartement au 3ème étage, j'espérais un jour qu'il m'arrive quelque chose de nouveau dans cette vie si fade, faite de « métro, boulot, dodo. » Il était tard et je scrutais le ciel étoilé depuis ma fenêtre tel un chat hypnotisé devant un aquarium rempli de poissons. L'air frais emplissait mes narines d'oxygène alors que je m'endormais petit à petit.
Le lendemain, je me réveillais en ayant mal au cou. Logique puisque j'avais eu la mauvaise idée de m'endormir la tête sur la fenêtre pendant que mon corps était assis sur mon lit. Finalement, l'astrologie ne mentait pas quand elle disait que le signe Cancer pouvait être lunatique...
Je me dirigeais vers la salle de bain afin de faire ma toilette du matin et me coiffer les cheveux pour être toujours présentable même si ce jour-là, nous étions Samedi matin. En sortant de la salle de bain, je me dirigeais vers ma petite cuisine afin de me faire un petit déjeuner à ma façon : lait froid, quatre cuillères de poudre de chocolat Nesquik (c'est ce qu'il y a de plus bon~) ainsi que des tranches de pain, beurré et confituré. En allumant la télé afin de me tenir un peu au courant de ce qu'il se passait dans le monde tout en appréciant ce que j'ingurgitais, j'apprenais avec effroi que la planète entière était prise de séismes de magnitude 7 depuis 8h30 et que cela allait empirer durant les heures qui suivaient.
Le premier ministre du Canada allait faire un discours à la population, quand tout à coup, j'aperçus des ondes dans ma tasse de lait alors que celle-ci était posée sur la table basse. J'ai vite compris que les choses allaient devenir sérieuses. Pourtant, étant une personne d'un grand calme, je pris le temps de terminer mon petit déj... Enfin, c'est ce qu'il semblait paraître. Dans ma tête c'était le néant - Tabarnack késsé que je vais faire ciboire, j'ai tu le temps d'caller ma famille osti ? - Puis, je ne savais pas vraiment ce qui allait se passer, allais-je mourir ? Sans même... Avoir avoué mon amour à l'homme que je désire le plus au monde ? " Oui je savais que les choses urgeaient en ce moment, mais pour moi cela était aussi important que ma vie."
J'entendais le discours à la télé alors que les larmes me montaient aux yeux puis je me suis souvenu que la nuit dernière, je voulais qu'il m'arrive quelque chose de nouveau dans ma vie. Mon vœu aurait donc été exaucé ? Bon d'accord... Pas comme je l'entendais, mais finalement, autant en profiter au maximum avant de partir pour un autre monde ou simplement... Rejoindre le néant et l'oubli. Apparemment, ce qui allait se passer serait extrêmement grave. Je décidais donc je prendre quelques affaires avec moi au cas où, comme mon sac avec tous mes papiers importants, mon ordinateur portable, des vivres, des vêtements, mon bocal de gel... "le style reste important en toutes circonstance."
Je me rendis donc à ma voiture avec mes affaires tout en observant du coin de l'œil mes voisins faire de même. Nous ne savions pas ou nous allions mais dans une situation pareille, je préférais être à l'extérieur plutôt que de mourir enseveli sous les décombres en manquant le spectacle de dame nature.
Au loin, j'observais une nuée d'oiseaux dans le ciel, tous se dirigeant dans la même direction, bien que magnifique, ceci n'annonçait rien de bon. Soudain, un grondement sourd se fit entendre pendant 5 secondes, nous figeant tous sur place puis les chiens de tout le voisinage se sont mis à aboyer et à courir dans tous les sens.
La terre commençait à trembler sous nos pieds, doucement - mais sûrement - et ça n'allait pas s'arranger. Un grand frisson me traversait le corps, jusqu'à ce que je décidais de sauter dans ma voiture afin de m'éloigner le plus vite possible des immeubles et maisons proches. Bien sûr, comme si ça ne suffisait pas, je n'étais pas seul sur la route, des bouchons sur des kilomètres, des klaxons, des gens qui courraient comme des dingues sur les trottoirs, d'autres profitant de cet instant pour cambrioler les magasins. - Sérieusement ? Que comptait-t-il faire le bougre tout maigre avec une télévision qui pesait la moitié de son poids pendant un tremblement de terre ? - Je continuais ma route pendant 1 kilomètre en évitant les voitures abandonnées et les gens qui traversaient les routes en courant avec leurs tongs et leurs enfants dans les bras. Ne pouvant plus avancer à cause du trafic, je patientais comme les centaines d'autres personnes sur une autoroute entourée d'une forêt de sapins. J'aperçus des cervidés dans cette forêt, s'éloignant en troupeaux de cet endroit.
Il semblait y avoir une accalmie, on ne sentait plus les secousses, faibles mais tout de même présentes il y a 5 minutes. Soudainement, alors que le trafic semblait reprendre, je vis dans mon rétroviseur intérieur un morceau de la route en train de s'élever vers le ciel, emportant avec lui les voitures et les gens à l'intérieur. Un énorme craquement qui semblait provenir du fond de la Terre se fit entendre, les gens étaient affolés, voyant devant eux la force de la nature les remettre à leur place. Pour ma part, j'étais figé dans ma voiture avant de sortir d'un bond et de courir le plus vite possible, même si la solution semblait être désespérée. En chemin, je repensais à ce que j'avais dit à mon meilleur ami un soir d'hiver sur un réseau social. - Tu sais, si un jour il devait y avoir une apocalypse, j'aimerais voir ça de près et profiter de cet instant pour voir à quel point la nature peut être belle est meurtrière même si ça veut dire de se faire écraser la tronche par un astéroïde.
On peut dire que je la vois de très près cette beauté meurtrière à présent. Ça m'apprendra à faire le fou. - J'espère que mes amis s'en sortent de leurs coté. - Je continuais à courir sur 400 mètres en évitant les débris, quand tout à coup, la terre s'ouvrit devant moi. Je n'avais aucun moyen de m'échapper de cet enfer, c'était... Fini pour moi. J'apercevais les gens qui semblaient tomber au ralenti dans les entrailles de la terre et je savais que ça allait être mon tour. Je voulais profiter de cet instant...? Alors, me voici ! Je hurlais le plus fort possible en disant que j'avais aimé vivre sur cette planète malgré le fait que je n'ai pas pu tout apprécier. Je pleurais à chaude larme tel un vase qui débordait tout en m'abandonnant à la fureur de la planète.
Alors que j'apercevais l'énorme bloc de béton en face de moi se rabattre vers moi et mettre fin à ma misérable petite vie, j'entendis également un autre son qui ne semblait pas provenir de tout ce bordel. Alors que je pensais mourir, je sentis des bras me saisir, des bras, étrangement durs et froids, comme de l'acier. J'ouvris mes yeux et je vis que quelqu'un me soulevait dans les airs. Étais-je mort ? Non. J'apercevais la terre qui continuait de s'ouvrir sous mes pieds alors... Que se passait-il ?
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Un amour venu du ciel.
FanfictionSauvé in extremis d'une mort assurée lors d'une catastrophe mondiale, Gre' de son petit nom, se retrouve forcé de vivre avec le "super héro" pour qui son cœur bat la chamade. Une fan-fiction originale ou le personnage principale me représente, un g...