Je suis installé dans la salle d'attente, je n'ai toujours pas eu le courage d'aller la voir.
- Nate!
Je relève la tête et vois Agathe.
- Comment elle va? Me demande-t-elle paniquée.
- Dans le coma.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé?
Je lui raconte tout et ne lui mens pas. Les larmes se déversent sur ses joues.
- Ce n'est pas possible, ma Aria n'aurait pas pu faire ça.
- Je suis désolé Agathe, mais c'est la vérité.
- Où est-ce qu'elle est?
- Partie, mens-je.
Je ne peux pas lui dire que sa fille est enfermée dans notre cave et gardée en vie jusqu'à ce qu'on décide de son sort.
- Tu es allé la voir?
- Non. Tout ça, c'est ma faute.
- Ne dis pas ça, Nate. Tout le monde fait des erreurs.
Agathe se lève et se dirige vers sa chambre. Je reste assis une bonne heure. Agathe vient de partir. Je quitte mon siège que j'occupe depuis des heures et arrive devant sa chambre. Je souffle et entre. Mon coeur ne s'est jamais affolé comme ça. Mon poussin est allongé, des bleus sur les bras. Je ne vois pas le reste de son corps, caché sous le drap. Sa peau est pâle et elle a des cernes violettes sous ses yeux. Je passe ma main sur mon visage. La chambre est silencieuse. Je ne me sens pas bien. C'est de ma faute ce que ce taré lui a fait et Greg aussi. J'aurais dû la laisser parler. Je l'aurais protégée putain. Ils ont tellement raison, je n'écoute personne quand je suis dans une colère noire. Et voilà où ça l'a menée. Pardonne-moi ma Rose. Pardonne-moi.
Deux jours qu'elle est dans le coma. Dans la nuit, ils ont commencé à la réveiller. Quand j'entre dans sa chambre, je suis surpris de la trouver réveillée.
- Salut, lui dis-je.
Elle tourne son visage vers moi et le tourne ensuite vers la fenêtre, sans me dire un mot.
- Je suis désolé.
Mais elle ne me parle toujours pas. Déjà deux heures que je suis là et elle reste immobile son regard toujours fixé vers l'extérieur. Je me lève et viens me placer en face d'elle.
- Parle-moi Poussin, s'il te plait parle-moi.
- J'ai rien à te dire.
- Rose.
- C'est ma faute et je le sais, pardonne-moi.
- Va-t-en Nate. Je n'ai rien à te dire.
- Tu es en colère et je suis là. S'il te plaît, parle-moi. Je suis prêt à tout accepter. Parle-moi.
Rose plante ses yeux dans les miens.
- Tu veux vraiment que je te parle?
- Oui!
- Très bien. Je me suis prise une balle à cause de toi, Nate! Une putain de balle dans le bide et une dans la cuisse! Bordel Nate et c'est ta faute, tu aurais dû m'écouter! T'expliquer! Mais tu n'as rien voulu savoir! J'ai failli crever! Pour toi. Pour sauver ton Club.
- Et je suis désolé. Qu'est-ce que je peux faire pour me faire pardonner?
- Ne m'approche plus.
Mon coeur s'arrête de battre.
- C'est pas possible ça, lui dis-je. Je t'aime Rose.
- Tu m'aimes? Eh bah, tu as une drôle de façon de me le montrer, Nate! Tu m'as foutue dehors, Nate! Tu m'as dégagée de ta vie! Maintenant, c'est à moi de te dégager de la mienne! Dégage Nate! Ne m'adresse plus la parole. C'était une grave erreur de te laisser entrer dans ma vie! Je suis tombée amoureuse de toi Nate, mais si à chaque difficulté, tu me jettes dehors et que je risque ma vie, je préfère avoir le coeur brisé que d'avoir peur d'être avec toi. Maintenant, dégage Nate.
- Rose.
- Dégage!
Ses larmes innondent ses joues. Une infirmière entre paniquée et me demande de sortir. Je la regarde une dernière fois et sors de sa chambre après que l'infirmière m'est de nouveau demandé de sortir. Je quitte l'hôpital le coeur brisé. Le souvenir de ses larmes qui coulent sur ses joues. J'ai vraiment été trop con. Mais je me fait une promesse de la récupérer, de faire d'elle ma femme et ma régulière. Je monte sur ma bécane et me dirige au Club. Mais avant de tout faire pour la récupérer, j'ai besoin de prendre une grosse cuite, avaler tout ce qu'elle m'a craché au visage, toute la vérité et tout le mal que je lui ai fait...
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The White Snake: Nate T1
RomanceUn gang de bikers respecté et craint de tous. Ils règnent en maîtres sur la ville de BucketHill. Deux jeunes femmes, meilleures amies, vont se créer des problèmes et vont se retrouver forcées de travailler pour le Club. Mais aucun d'eux ne pensait...