19.

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 Aria

Il est onze heures dix, lorsque Wes frappe à ma porte le lendemain. Comment peut-il être aussi beau même à cette heure tardive ? Pendant ce temps, je ressemble à un être revenu d'entre les morts. Son sourire chaleureux illumine la pièce alors qu'il entre. Les rayons du soleil matinal jouent dans ses cheveux désordonnés, leur donnant une teinte dorée qui semble presque irréelle. Mes yeux légèrement gonflés et ma chevelure en désordre. J'essaie de me donner une apparence présentable en passant rapidement ma main dans mes cheveux et en étirant un sourire fatigué.

— Bonjour, Wes, dis-je d'une voix rauque, me frottant les yeux pour chasser le sommeil persistant. Sache tout d'abord que je suis toujours en colère contre toi pour hier soir.

— Et je m'en excuse, j'ai peut-être surréagi.

— Peut-être ?

— Bon, énormément, mais j'avais mes raisons. Oublions. Tu disais que tu avais besoin de moi, dit-il avec son sourire en coin.

Il me tend un sac en papier, un sourire espiègle dans les yeux.

— J'ai pensé que le café et les viennoiseries pourraient me faire pardonner.

Je prends le sac avec gratitude, sentant déjà l'arôme du café frais chatouiller mon nez.

— Tu n'es qu'à moitié pardonné, répliqué-je avec un sourire taquin, incapable de résister.

Je soupire, laissant tomber ma garde. Il rit, un son mélodieux qui résonne agréablement dans mes oreilles. Il doit le faire avec toutes les femmes, cela doit être sa signature, le charme à la « Wesley Scott ». Je me sens soudainement consciente de mon pyjama informe. Tandis que je me sens soudainement très consciente de mon apparence négligée. Pourtant, il ne semble pas s'en soucier du tout, se tenant là avec une aisance qui contraste avec mon état actuel de semi-hibernation.

— C'est à propos de Zack.

Son visage, qui était auparavant éclairé par un large sourire, se fige soudainement dans une expression sérieuse et tendue. Les plis de son front témoignent de son agitation intérieure alors qu'il franchit le seuil de la pièce d'un pas déterminé. Ses épaules, qui étaient relâchées auparavant, sont désormais tendues, trahissant une certaine tension dans l'atmosphère. Qu'est-ce qui lui prend soudainement ?

— Est-ce qu'il t'a fait du mal ? T'a-t-il touchée ? demande-t-il anxieux, une pointe de colère dans la voix.

— Quoi ?! Non., pourquoi penses-tu qu'il...

— Alors, qu'a-t-il fait ? demande-t-il en retrouvant son calme.

— Rien, c'est moi le problème, murmurai-je, baissant les yeux pour éviter son regard inquisiteur.

Il me regarde, perplexe, prend une profonde inspiration, ses yeux cherchant les miens, essayant de comprendre ce que je tente de lui cacher.

— Qu'est-ce qui ne va pas, vraiment ?

Je me mords la lèvre, hésitant un instant avant de finalement lui faire part de mes pensées et de mes préoccupations.

— À la fin de notre rendez-vous, il a tenté de m'embrasser... mais je l'ai repoussé.

Il ne réagit pas immédiatement, puis finit par éclater de rire. J'en ris aussi légèrement.

— Arrête de rire, ce n'est pas drôle.

— Un peu quand même, tu ne sais vraiment pas embrasser, c'est ça ?

Je lève les yeux vers lui, un sourire timide se dessinant sur mes lèvres. Un silence s'installe un instant. Je hoche la tête et m'installe sur mon lit. Wes s'approche et s'assoit près de moi.

The (Im)Perfect PactOù les histoires vivent. Découvrez maintenant