Chapitre 1

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Cette lame, ce sang, la pâleur de son visage, et le corps sans vie, agenouillé, vêtu d'une robe blanche, taché de rouge. Elle n'avait pourtant que quinze ans, le 28 avril 1977, une beauté sans pareille, et une lame de couteau dans la main. Et quand on l'a regardait, au fond de ses yeux, gisait Satan. Elle venait, d'un simple geste, trancher la blanche gorge de sa mère. Elle avait ce regard satisfait, venant d'accomplir son désir le plus cher. Laissant tomber la lame sur le sol, celle-ci avait fait un bruit sourd, résonnant dans la pièce, puis un long silence pesant. Le son d'un briquet était venu rompre ce silence, la jeune fille s'allumait une cigarette. Elle avait tiré une chaise, et s'était assise, les pieds sur la table, attendant le réveil du reste de la famille.

Les heures passaient et elle n'avait pas bougé. Souvent passait le temps en fumant, ou en regardant l'horloge accrochée au mur d'en face. Lassé, elle s'était levé, et s'approchait des tableau pendu au grand mur. Le premier était son frère aîné, Bastien. Elle le détestait, le jalousait et voulais sa mort presque autant que celle de sa mère. La seconde était le cadavre au milieu de la pièce. Sur le portrait, elle était rayonnante, des yeux bleu qui vous donnaient des frissons. De longs cheveux blond qui lui descendaient juste au dessus de sa taille. De jolies pommettes rosées, et de belles lèvres pulpeuses. Elle était magnifique, d'une beauté détestable. En troisième position, son père, Luke. Un bel homme, cheveux brun, de grand yeux verts, des épaules larges et fortes et de grandes mains.Elle l'aimait. Sûrement le seul de cette famille pour qui elle se dévouerait corps et âme. Pour la quatrième place, sa sœur Agathe. Le teint pâle, des taches de rousseurs. Ses cheveux avaient la couleur du feu. Cette femme avait le regard d'une meneuse, et le timbre de sa voix vous obligeait à la suivre. Et pour finir, le dernier des tableaux, Ingreed. Elle ce regardait comme si c'était un miroir. Des cheveux court, et brun, des yeux gris, un teint plus pâle que celui d'un cadavre, parsemé de taches de rousseurs. Mais surtout des cicatrices. Une sur sa joue gauche, celle ci datait de quelque années maintenant. Une autre sur le nez, et une dernière au dessus de son arcade. Celle la venait de se faire, dans l'après midi. Celle de trop.  

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⏰ Dernière mise à jour : Jun 05, 2020 ⏰

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