Chapitre 1

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À cette heure de la journée, la chaleur battait son plein dans la ville de jacmel. Les rues étaient bondées de gens et le phénomène "blokis" faisait rage. Les gens étaient pressés de vaquer à leurs occupations. Le marché était déjà rempli. Au fur et à mesure qu'on s'approchait, les cris des marchands ambulants se confondaient aux bourdonnements des mouches. Dans ce tohu-bohu quotidien, personne ne savait ce qui était caché dans les profondeurs de cette petite ville lors des nuits de ce mois de juillet. A la rue Barranquilla, un homme assis sur son dodine déterrait les vestiges de son passé. Il était maintenant âgé de soixante ans. Mais son entourage disait toujours qu'il était dans la quarantaine. N'ayant plus de famille, originaire de Jérémie, il est venu s'installer à Jacmel après le départ des Duvaliers fuyant le toit paternel car celui-ci était macoute. Il avait perdu sa femme Célia dans le tremblement de terre. Depuis, il vivait avec son fils âgé de vingt ans, Arol. Siméon avait connu beaucoup de péripéties dans sa vie. Cependant, il était resté fort et solide. Il connaissait beaucoup de remèdes traditionnelles et en donnait même aux gens les recettes. Siméon avait beaucoup aimé sa femme, c'est pourquoi, il ne s'était jamais remarié. Toutefois, il restait un homme et enchaînait conquêtes sur conquêtes. C'était un homme doux mais autoritaire. Ses voisins l'aimaient mais le redoutaient également pour sa réputation de Don juan. Midi sonna, c'était l'heure du dîner. Siméon appela son fils :

-Arol, Arol
-oui papa
-viens ici s'il te plaît. J'ai besoin de toi pour aller m'acheter un bol de bouillon chez la voisine.

Arol arriva et il lui tendit un billet de cent gourdes. Siméon observait son fils. Il était maintenant devenu un vrai homme. Arol s'en alla et se rendit chez maryse.

-bonjour Maryse
-bonjour mon fils
-mon père m'a envoyé acheter du bouillon.
-ok, attends mon fils, passe moi le bol.
Elle en versa une grande quantité plus qu'elle n'en devrait et le donna à Arol. Arol lui tendit le billet.
-Dis à ton père que Roger est parti hier à Kenscoff. Il peut venir me voir ce soir.
Arol esquissa un sourire malicieux et s'en alla. Il connaissait son père, un grand dragueur.

Arrivé il dressa la table et appela son père. Siméon avait une faim de loup. Alors il but tout son bouillon et après que son fils lui annonça la nouvelle de Maryse, Il s'en alla se reposer un instant. Quelques heures plus tard, il se réveilla et entreprit de se doucher. Il était prêt pour se rendre chez sa nouvelle conquête. Tiré à quatres épingles, il toqua à la porte. Maryse vint lui ouvrir toute souriante. Elle avait mis beaucoup de temps à se préparer pour son bien-aimé. Elle le fit entrer et lui offrit à boire. La soirée allait être longue. Siméon but un premier verre de clairin puis un autre verre. Maryse l'attendait déjà. Pour ne pas l'impatienter plus longtemps, il entra dans la chambre et défit son pantalon. En cette soirée de juillet, on entendait les grincements d'un lit, le souffle d'un homme et les gémissements d'une femme, tous deux assoiffés de plaisir , dans une maison de l'avenue Barranquilla.

PARADES NOCTURNESOù les histoires vivent. Découvrez maintenant