Journal anonyme

En direction du lycée

J'étais assise au fond du bus comme à mon habitude. Les sièges étaient tachetés de bleu. Celles qui vous rappellent les sorties scolaires, pour la piscine en sixième. C'est un peu comme ma madeleine de Proust.

La radio qu'écoutait le chauffeur du bus était celle que maman mettait dans la voiture avant d'aller à l'école. Un jour, dans la voiture j'ai changer la radio pour mettre celle qui passait les musiques du moment. Elle m'a crié dessus comme-ci on venait de kidnapper son enfant. Puis juste avant de rentrer dans ma classe, là où mes autres camarades étaient assis à attendre la sagement la maîtresse. Je me suis retourné, j'ai regarder ma mère, puis je me suis mise à pleuré toutes les larmes de mon corps. Cette scène de moi entrain de pleuré dans les bras de ma mère était habituelle elle était même quotidienne à cet âge là. Ma mère ne savait pas que je n'avais pas de copines, que j'étais tous les jours toute seule, elle pensait que j'avais peut être une phobie scolaire. 

Elle s'était tellement inquiéter quelle avait prit rendez -vous avec des psy. Après avoir eu plusieurs rendez-vous avec le psy de ma primaire. Ma mère et mon école en on conclue que cela pourrait être dû à l'harcèlement de mes autres camarades de classe. Mais pourtant après ça l'école n'a jamais reparler de moi, ou même vérifier si cette supposition pouvait être vraie.

Les vibrations de la vitre sur mon crâne me réveille de ce souvenir cauchemardesque. J'essuie les larmes qui commençaient à apparaître. L'envie de vomir surgit. Comme dit Alix, ma meilleure amie, les transports en commun ne sont pas ma tasse de thé. Je relève la tête en espérant que cela m'aidera à enlever les nausées que j'ai. Dès que je prend un transport l'envie de vomir est présente, c'est pas facile au quotidien.

Il est seulement sept heures, je me sens déjà mal. Le bus est peu bondé il y a seulement moi et les geeks de mon ancien collège. Ils faisaient partis d'un de ces clubs nuls de l'école. Je sais qu'ils aiment quand personnes les reconnaît. Alors je fais comme si je n'avais pas remarqué leur présence. 

Je regarde plusieurs fois mon portable, en espérant qu'Alix me réponde. Je suis certaine qu'elle est en retard, c'est la fille la plus retardataire que je connaisse. 

Elle et moi on se connaît depuis nos 4 ans. Nos parents se connaissaient avant notre naissance, nos mères sont meilleures amies depuis le lycée et nos pères travaillent dans la même entreprise de textiles.

Quand j'avais huit ans on a dû déménager dans le sud à cause du boulot de ma mère. Nos parents étaient toujours amis, donc souvent la famille d'Alix venaient profiter des plages et des endroits touristiques de notre ville. Pendant c'est deux ans, séparer d'Alix,  j'ai développé une passion pour l'écriture, je passais mes journées à écrire, à imaginer des nouveaux scénarios. J'ai jamais fais lire mes textes à quelqu'un, j'avais très peur du regard des autres. Avec l'âge j'ai compris que j'avais pas peur du regard mais j'avais plus peur qu'on me dise que mes histoires étaient nulles alors que c'était la seule chose que j'aimais faire.

Je m'en rappelle j'étais même tomber amoureuse d'un des personnages, il s'appelait Raphaël, il avait les yeux bleus mélangés à du vert. Il était le reflet de l'homme idéal à mes yeux, quand j'avais neuf ans. Un jour à l'école, un nouveau s'est mit à coté de moi en classe, il s'appelait Raphaël, lui aussi. 

Le soir, j'étais rentré en pleure, papa m'a demandé en panique qui m'avait fait mal que personne touchait à sa fille comme ça. Alors que je n'avais même pas encore ouvert la bouche. Je lui ai expliqué que le Raphaël de l'école n'était pas aussi beau que dans mon imagination.

Papa s'est assis, et m'a expliqué qu'un jour ou l'autre que j'allais rencontré l'homme de ma vie.

- Quand j'ai vu ta mère j'ai su qu'il allait se passer quelque chose, sur le moment sur communiquait simplement par message et je lui ai proposé un rendez-vous dans notre ville. Le jour de notre rendez-vous, au moment où nos regards se sont croisés j'ai compris qu'elle deviendrait la femme de mes enfants. Comme le destin, tu vois ?

- Papa, moi et Raphaël c'est puissant tu sais, plus puissant que toi et maman.

Il m'a souri et il est reparti rejoindre maman dans la cuisine. J'ai refermé la porte de ma chambre, pour écrire sur ce qui venait de se passer dans mon journal intime. L'eau qui coulait sur mon visage n'était pas celles de la douche. Ce soir la j'ai compris que j'arrivais à écrire des beaux textes seulement quand j'étais triste.

Je suis revenue sur Rouen pour mes dix ans, l'entrée au collège approchait à grand pas. J'avais peu de copines, heureusement que Alix était là pour moi. Pendant que j'étais dans le sud, Alix s'était faite pleins d'amis alors moi le peu de copines que j'avais été toutes restés dans le sud. Au collège j'étais une élève très sérieuse, j'avais de très bons résultats, j'écrivais toujours en secret. Alix est devenue très vite populaire, on se parlait seulement en cours et le soir en message. Elle avait honte de qui j'étais. Elle me disait que j'étais pas assez cool pour que je traîne avec elle au collège. Alors on se voyait souvent le week-end à la maison.

Un jour, pendant un cours de mathématiques, la porte de la classe s'est ouverte, c'était le proviseur et le nouveau. Il s'appelle Adam. Il s'était assis à coté de moi, il était beau, il avait les yeux vert, ses cheveux sentaient la vanille. Il faisait que de regarder Alix a tous nos cours. J'écrivais tous mes textes sur lui. Un jour Alix est tombé dessus et elle m'a dit que si je le touchais j'étais une femme morte. Alors depuis j'ai arrêter d'écrire des textes. Ce jour là j'ai compris que le garçon que j'aimais était destiné à ma meilleure amie et que j'allais être son ombre encore longtemps.

Depuis chaque année on est tous les trois dans la même classe, dans les mêmes cours. Pourtant j'ai jamais parle a Adam, Alix et lui sont plutôt proches. Quand on est en sport, Alix se dandine pour avoir tous les yeux sur elle. Elle est magnifique en même temps, les cheveux brun clair, les yeux d'un vert intense. Adam lui est si beau, il a les cheveux bouclés couleur caramel brûlé, ses yeux vert, son nez parfait. De la bave au coin de ma bouche se glisse, juste en l'imaginant.

- TERMINUS nous cri le chauffeur pour nous réveiller.

Je sursaute tellement que j'en fais tomber mes écouteurs, en même temps aujourd'hui c'est la rentrée des classes, plus personne est habitué à être dans les transports en commun à une heure pareille. Je m'imagine le lycée à la High School Musical, pourtant je sais que c'est faux, mais j'ai envie d'y croire, un peu.

Je prend mon sac à ma droite, je me relève doucement pour éviter de vomir partout. Je regarde en direction de la sortie. A travers les vitres du bus j'essaie d'apercevoir Alix. Je descends les marches du bus. Je regarde à droite puis à gauche, mais aucune chance de savoir si Alix est là.

Je décide de lui envoyer un message pour savoir où elle est. Elle doit être encore dans le métro.

Moi: Je viens de sortir du bus, où est-tu?

Alix: M'attend pas je vais au lycée avec Emma et Zoéline. On se voit au lycée. Salut.

Moi: Ah, je pensais que tu voulais pas qu'on qu'on voit ensemble au lycée?!

Alix: Salomé, je te l'ai déjà dis, on se voit au lycée de loin. Trouve toi des amis, et oublie Adam on est ensemble depuis jeudi dernier.

Elle peut être raison, il faudrait peut être que je trouve des amis. Elle aurait pu me prévenir qu'elle était en couple avec Adam, quand même. La journée commence à devenir horrible. Je me dirige vers le lycée qui est rempli d'élèves. Tous devant les feuilles où sont inscrits les classes. J'essaie d'apercevoir la liste ou il y a mon nom. Les gens se bousculent, crient on se croirait dans un zoo. Je profite d'être mince et petite pour pouvoir me faufiler pour passer devant, avec un peu de chance les gens arrêtent de se bousculer. Après cinq minutes, j'arrive à voir les listes je cherche mon nom parmi les 8 listes qui sont accrochées. Après un moment de stress, je vois mon nom dans la seconde H, je regarde les élèves dans ma classe. Il y a Emma la fumeuse, Lucie la passionné de Vélo, Zoéline à la pointe de la mode, Maxime le mec qui gère toutes les filles, etc. Et comme chaque année Alix et moi on est dans la même classe. Je vois en bas de la liste Adam, je lâche un petit sourire en coin. Je ressors de la foule, la tête dans les nuages et me dirige en direction de la salle de classe ou attend mon professeur principal. Encore une nouvelle année à être l'ombre de ma meilleure amie.