Chapitre 4

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            Hiryu posa son regard sur l'homme qui était debout au centre de la pièce. Il avait quitté le haut de son uniforme et ne portait plus que son pantalon noir et une chemise grise. Hiryu ne manqua pas de voir qu'il avait toujours son pistolet accroché à sa ceinture. L'inspecteur avait suivi son regard car il posa sa main sur son arme avant de la poser dans un petit coffre dont il ferma la serrure :

- Je n'ai pas l'intention de l'utiliser si cela te fait peur, annonça-t-il d'un ton ferme.

- Je n'ai pas peur, répliqua Hiryu. Je n'ai juste pas l'habitude que mes clients aient des armes dans les chambres.

L'homme aux yeux noirs s'approcha alors du jeune prostitué, le regardant droit dans les yeux. Il posa alors sa main sur la joue de ce dernier :

- Qui aurait cru que tu aurais la langue si pendue dans une telle situation.

- Cette situation n'est en rien différente de celles que je vie au quotidien, annonça Hiryu en se montrant délibérément effronté.

Le jeune homme vit le milicien s'approcher de lui et il s'obligea à retenir sa respiration quelques secondes pour laisser passer la pointe de peur qu'il ressentait. Il savait que l'inspecteur Asgeir n'était pas tout à fait un client comme les autres alors il devait se montrer prudent. Il vit alors l'autre homme passer derrière lui avant qu'une main ferme ne se saisisse de sa nuque. La pression était tout juste assez forte pour qu'il sente la force du milicien, mais pas assez pour lui faire vraiment mal :

- J'espère que tu auras plus de chose à me dire dans ce cas, murmura Asgeir à l'oreille du jeune prostitué.

- Que voulez-vous que je dise ? demanda alors Hiryu.

- Peut-être la manière et les raisons qui t'ont poussé à tuer le baron Démios...

- Si je vous disais ces mots, ils ne seraient que mensonges... et moi qui espérais que vous me demanderiez autre chose...

Hiryu avait prononcé ces dernier mots avec un soupire de déception. Il sentit alors la main se faire un plus ferme sur sa nuque mais il savait que le milicien n'était pas en colère. Il avait éveillé un tout autre intérêt et il en eut la confirmation tout de suite après.
Asgeir se rapprocha alors du jeune homme et cola son torse à son dos avant de se pencher vers son oreille :

- Et qu'espérais-tu que je te demande ? murmura le milicien.

- Il y a tant de chose, s'amusa Hiryu qui aimait déjà le jeu qui commençait entre eux. Vous pourriez commencer par me demander de vous servir un verre de vin ou encore...

- Déshabille toi, le coupa Asgeir dans un souffle.

Le jeune prostitué sourit discrètement avant de sentir la main du milicien quitter sa nuque. Il ne dit pas un mot de plus et commença à enlever doucement sa tenue. Il tira dans un premier temps sur les nœuds de ses épaules qui maintenaient le haut de son vêtement. Il prit son temps pour que l'étoffe de tissu bordeaux tombe lentement le long de son dos jusqu'à ses pieds. Hiryu ne voyait pas le visage du milicien mais il pouvait sentit son regard brûlant sur sa peau. Il porta alors ses mains avec la même lenteur au nœud qui maintenait son pantalon sur ses fines hanches. Il laissa à nouveau tomber le tissu jusqu'à ses chevilles. Il avança alors d'un pas pour dégager ses pieds du vêtement, profitant du mouvement pour retirer ses petites chaussures en toile. Hiryu était à présent nu et il tournait le dos à son client si particulier du soir. Il ne pouvait qu'entendre le souffle légèrement plus rapide du milicien et le crépitement du feu dans la cheminée. Il resta immobile jusqu'à ce que la voix de l'inspecteur résonne à nouveau :

Le Chêne BlancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant