Looking for star... Looking for love...

7.

Je le regarde dans les yeux, plus décidée que jamais.

- Tu as pu avancer sur mes recherches ?

- Oui.

Il soupire avant de continuer.

- Je pense que... je pense que tes déductions sont bonnes. Il faut juste que je vérifie encore certains détails.

- Bien. Appelle-moi quand tu seras totalement sûr.

Il acquiesce. Mais quelque chose semble encore le tarauder.

- Allez, parle.

PDV San :

J'entends un grand fracas au sol et me retourne, inquiet.

- Est-ce que ça va Soogi ?

Je la vois de dos et elle s'effondre tout à coup au sol.

- Soogi !

PDV Soogi :

J'ai l'impression d'entendre la voix de San depuis des kilomètres. Mon esprit est ailleurs, tellement je suis troublée par la révélation que je viens d'entendre. Je m'y étais pourtant préparée, depuis cela longtemps, dès que j'ai commencé à le suspecter. J'avais fini par essayer de me faire une raison à mesure que mes recherches avançaient. Je n'avais à ce moment-là qu'un seul but en tête : trouver le coupable. Peu importe qui cela pouvait être.
San me secoue doucement et cela me fait revenir à la réalité. Je croise son regard inquiet alors qu'il me demande :

- Eh ! Qu'est-ce qu'il se passe ?

Je cligne quelques instants des yeux. Je tente un sourire quelque peu fatigué et lui sort simplement :

- Oh, je dois être un peu fatiguée...

- Au point de t'écrouler au sol ?

- Tu sais, j'ai beaucoup travaillé à l'agence aujourd'hui...

Il m'observe d'un air dubitatif. Je vois bien qu'il n'est pas convaincu mais il n'en rajoute pas plus.

- Bon, il est temps d'aller se coucher de toute façon. Va prendre une bonne douche, je laverai la vaisselle.

Je me rends alors compte combien il m'est précieux. Il ne connaît pas la situation mais respecte mon silence et en plus s'occupe de moi. Cela faisait bien longtemps que cela ne m'était pas arrivé. J'affiche un sourire sincère.

- Merci San.

- C'est normal Soogi.

Je suis ses conseils puis n'attends pas d'aller me coucher.

~~

Face à l'arbre sur lequel sont accrochés les noms de ma mère et ma soeur, je les contemple, un sentiment de repos m'enveloppant toute entière. Jusqu'ici mes jours étaient tous les mêmes, sombres et sans aucun grands intérêts. Seul le 8 octobre était un jour tranquille. Comme à chaque fois que je leur rendais visite, je me sens vidée de tous mes problèmes et tristesses, et apaisée de les savoir reposer en paix. San est à mes côtés, dans des vêtements noirs de la même couleur que les miens, que j'avais réussi à trouver.
Nous restons côtes à côtes, chacun dans son silence. Respectueux pour lui et pour moi avec une pointe de mélancolie. Le vent se lève en ce mois d'octobre et l'air frais me carresse le visage. Je lève les yeux et observe la forêt autour de moi. Les feuilles d'automne s'envolent en un ballet de couleurs rayonnantes, un certain paradoxe pour le lieu. Je respire lentement, afin de libérer mon esprit. Cet endroit m'aura toujours apaisée.
Je finis par demander :