Dernière année à Poudlard. (OC x Remus Lupin)

Chapitre 47 : discussion nocturne.

Il n'y avait pas eu de cérémonie d'adieux. La mère de Lise, fervente partisane de Voldemort, n'avait pas daigné offrir de cérémonie d'enterrement à sa fille. En revanche, la mort de son mari et de ses fils avait été dignement célébrée. Lise n'avait même pas été ensevelie dans le caveau familial, mais mise à l'écart, dans une tombe à l'arrière du cimetière.

— C'est tant mieux, cracha Rosie. Elle n'aurait pas voulu être enterrée avec eux. Qui voudrait dormir à jamais, enfermé avec ses assassins ?

Jane n'avait pas répondu. Elle se tenait là, debout, appuyée sur la canne de Remus. Celui-ci était à côté d'elle, et elle avait posé sa tête contre son épaule. Jean était venu avec Marguerite, et il tenait sa main d'un côté, et celle de Rosie de l'autre. Voilà dix jours que Lise avait quitté ce monde, et Rosie avait regagné son appartement la veille. Jean et Jane avaient prévu de s'organiser de façon à ce que Rosie passe le moins de temps possible toute seule. Les cours avaient repris, et elle avait fait face en se présentant chaque jour devant ses professeurs ; elle avait peur, au fond, de rester seule trop longtemps, et de devoir faire face à sa douleur et au vide qui s'était créé au fond d'elle. Cela permettait à ses amis de la surveiller du coin de l'œil, sans trop y paraître. Jane contemplait la gerbe de fleurs qu'ils avaient apportée, revoyant le visage de Lise s'éteindre devant ses yeux. Puis, Remus la tira doucement. Elle leva la tête, le regard interrogateur, et il lui désigna Rosie d'un signe de tête. Elle s'était avancée vers la tombe, et Jane comprit : elle avait besoin d'intimité. Alors ils s'éloignèrent tous, retournant vers l'entrée du cimetière, laissant Rosie à son chagrin.

— Tu veux t'asseoir, demanda Remus à Jane.

— Non ça ira, merci. Je peux encore attendre de rentrer.

Remus déposa un baiser sur le front de Jane, et elle ferma les yeux. C'était bon de le sentir contre elle. Il était son pilier, et elle n'avait qu'une hâte désormais : s'unir à lui. Ils patientèrent ainsi une vingtaine de minute, et Rosie fit son apparition. Ses yeux étaient rouges et ses joues encore humides.

— Je veux rejoindre l'Ordre, asséna-t-elle lorsqu'elle fut à leur hauteur.

— Moi aussi, ajouta Jean. Je ne veux plus que ce genre de chose se produise.

Jane leur sourit légèrement. Elle les connaissait si bien.

— C'est entendu. Nous en avions déjà parlé avec Dumbledore. J'imagine qu'il voudra vous voir pour vous parler en privé.

— Je dois le voir demain, je le lui dirai, dit Remus. Il vous écrira sûrement dans la semaine.

Jean hocha de la tête et prit Marguerite sous son bras, puis ils sortirent tous du cimetière. Au bout de quelques mètres, ils se séparèrent afin de regagner leurs logements respectifs. Rosie avait exprimé son besoin de se retrouver seule après cette épreuve. Sans doute allait-elle pleurer dans son lit en tenant contre son cœur l'oreiller de Lise. Jane la comprenait, elle n'aurait sans doute pas fait autrement. Jean et Marguerite retournèrent chez eux, et Jane et Remus regagnèrent le quartier général. Jane ne pourrait pas transplaner avant encore quelques jours, et ils en profitèrent pour se balader au rythme de marche de Jane.