The White Legacy (remastered)

Prologue

Il était une fois, une jolie jeune fille doté d'un cœur des plus pures existant en ce monde. D'une  voix angélique, elle enchantait toutes les personnes qui croisaient sont chemin, et même les vagabonds de bas étages ne pouvaient y résister. Avec ses longs cheveux roses pâles et ses yeux couleurs émeraudes, elle ne passait jamais inaperçue quand elle marchait dans les rues. Dès qu'elle déambulait dans les longues allées de la ville ou simplement passait devant les quelques échoppes des villageois le monde semblait plus joyeux, plus coloré. Et lorsqu'elle se mettait à rire, bon nombre de jeunes hommes ne manquaient pas de tomber sous le charme de la jeune demoiselle.

Fille du roi de la région, elle était surnommée princesse « Lotus ». Lotus comme cette magnifique fleur fragile, d'une douceur et d'une délicatesse sans pareils. Et là où dans les royaumes voisins tous les princes s'arrachaient pour sa main, elle n'en faisait que guère attention, préférant se consacrer à ses occupations tel que le dessin, la politique, la philosophie ainsi qu'à d'autres domaines qui à ce jour restent encore méconnus. Elle n'était que très peu intéressée par les hommes, or à son âge cela était très peu commun pour une princesse de ne pas être mariée; mais étant la fille unique du roi, celui-ci ne se voyait pas la forcer à se mettre en ménage. Il lui faisait confiance sur ce point là car plus que tout au monde, il pensait d'abord au bonheur de celle-ci.

Malheureusement peu de temps après, la guerre se déclara entre différents royaumes, une guerre qui brisa à jamais ce petit havre de paix et qui changea le monde pour toujours. Une bataille de pouvoir si conséquente que même les mariages arrangés n'y pouvaient rien. La décadence du monde était enclenchée et rien ni personne n'y pouvait grand chose. Entre massacres,enlèvements, esclavages et maladies, la mère de la jeune fille  fut l'une des premières à quitter ce monde. Puis d'après la légende ce fût au tour du frère de succomber, laissant le roi et sa fille seuls dans leur immense palais. 

Cette jeune fille d'ordinaire si flamboyante et si joyeuse devint petit à petit une fille morose et pâle, et ces yeux qui avaient l'habitude de pétillaient si forts n'étaient devenus que de sombres mirroirs, aussi froids et gris que le ciel d'un hiver de l'an 536 (qualifiée de « pire année de l'Histoire »). 

Un jour un groupe d'étrangers débarqua en ville. Le ciel gris, les rues sombres, pas un chat en vue, seul le bruit de la pluie ruisselant sur les toitures des maisons encore en état, et les pas lourds résonnant des étrangers qui prenaient la direction du palais sur les pavés glissants.  Séparé en deux parties, le palais se constituait tout d'abord d'une sorte de muraille blanche bordée d'arbres qui délimitait le terrain royal. Puis il fallait traverser une sorte de magnifique jardin avant d'atteindre les portes du bâtiment principal. Les étrangers eux, continuaient leur route sollenellement jusqu'à atteindre l'entrée de la muraille.

 Là sous la pluie, assise devant cette immense porte en bois se tenait la jeune fille, le regard dans le vide, larmoyant et les cheveux trempés, grelottant dans sa robe de velours. Elle semblait si loin de la réalité qu'elle ne s'aperçut même pas de la présence du groupe d'étrangers'approchant d'elle. Jusqu'à ce que celui qui semblait être leur chef vint déposer délicatement un manteau sur ses épaules. 

Elle se redressa, leva sa tête dans la direction du jeune homme les yeux gonflés et le nez rosi. Il était beau, très beau même et devant ce geste de tendresse elle souria. Elle qui n'avait pas sourit depuis un moment rétorqua timidement en séchant ses larmes:

- « Merci.. »

Ce à quoi le jeune homme répondit sur un ton décontracté :

- «Tout est pour moi Milady Merry »

- « Comment connaissez-vous mon nom ? »s'interrogea-t-elle.

- « Eh bien, on ne parle que de vous dans les royaumes voisins, il est assez facile de vous reconnaître. Maintenant si vous voulez bien me faire le plaisir de me suivre à l'intérieur du palais. Il ne faudrait pas que vous preniez froid Lady Merry. Votre père n'en serait que très déconcerté. »