W.A.R.R.I.O.R.S.

CHAPITRE 1. DÉBUT.

3/janvier/2023.

Passé.

Topeka/ Kansas.

16:32.

~Quitte à vivre dans un monde de chien, autant être le plus féroce.~

Shanelle.

"Apportez moi des balles merde! " hurlais-je à bout de souffle.

Entre cette pluie qui ne cessait de tomber. Les coups de feu de tout les côtés, et dehors, les pleurs et les cris déchirants de personnes maltraitées, tuées et brûlées. Je ne pouvais plus respirer. Je me sentais si frêle et impuissante face au désastreux paysage qui s'offrait à moi. Et la crise de nerfs dont je serais bientôt propice, ne faisait que traduire d'avantage mon désarroi.

L'anxiété elle, en profitait et me poussait au bord de mes capacités mentales. Et comme je n'étais que moi. Un être humain. La seule manière que j'avais trouvé d'extérioriser la peur qui broyait mes tripes, était par les cris.

Heureusement pour moi, le bon Dieu avait toujours su me donner ce dont j'avais besoin au moment opportun. Comme ces magnifiques paroles qui eurent le don de me donner une bonne claque.

« Shanelle crier dans mes oreilles ne nous aidera pas. Et surtout ça ne t'apportera pas tes. Putains. De. Balles. » brailla notre infirmière ci-présente, en crachant les derniers mots d'une voix stoïque. Et sans appel.

Ses paroles pourtant si simples m'avait fait revenir à cette dure réalité qu'était le monde.
Elle avait tout à fait raison, crier comme une sauvage ne nous sauvera pas de la situation désespérée dans laquelle on s'était fourrées. Et surtout cela ne m'aidera en aucun cas à trouver la solution exigée.

Après avoir repris mes esprits, je la détaillai de plus près et je pus ainsi remarquer les tremblements incessants que son corps émettait. Qui pourtant trahissaient l'étincelant sourire qu'elle offrait à la petite fille qu'elle gardait dans ses bras, surement dans le but de la rassurer.

Elle aussi, elle était rongée par l'angoisse de ne pas pouvoir sortir de cet endroit. Par la peur de voir ses derniers instants s'achever. Mais malgré ça, notre chère infirmière faisait toujours preuve d'un calme inné en ne montrant qu'une seule partie d'elle. Cette partie qui se devait de d'abord rassurer les autres avant même d'envisager de penser à ses propres sentiments. Elle était si attentionnée. Voilà une des qualités que j'admirais énormément chez elle.

En y repensant je l'appréciais grandement. L'abondante gentillesse dont elle faisait preuve à chaque instant et ceux-ci avec quiconque m'épatait. Cependant ce qui m'émerveillait d'autant plus en elle, était son entêtement sans faille. Car oui elle était douce et chaleureuse mais tout aussi obstinée! Quand elle avait une idée en tête ni rien et ni personne ne lui ferait changer d'avis.

Malheureusement pour moi, elle ne pensait jamais aux conséquences qu'en trainaient ses décisions. Peu importe si celles-ci l'amenait dans des situations désespérées... Mais même si à force de l'avoir à mes côtés, je m'étais rendue compte que la docile Firdaous que je côtoyais autrefois c'était transformée en une femme forte. Je ne pouvais me résoudre à l'envie de la protéger.