Cher journal,
Dès l'âge de 2 ans , tout ce que je voulais c'était porter un sac contenant un jus, un biscuit, un cahier et un stylo pour enfin mettre pied à l'école. Il y a de celà 10 ans, je pensais que l'école n'était qu'un lieu où on apprenait qu'à lire, écrire et jouer avec ses camarades. J'étais loin de m'imaginer que c'était bien plus compliqué que celà. À l'âge 6 ans, je faisais mon entrée au primaire après avoir brillamment passé le cap de la maternelle. D'années en années, les choses devenaient de plus en plus difficiles avec des notions bien plus complexes les unes que les autres aussi bien en mathématiques qu'en Est, des leçons de plus en plus longues et ennuyeuses en histoire et en géographie devant être récitées le lendemain matin et des maîtres de classe qui n'hésitait pas à nous frapper avec leurs petites chicottes à la moindre erreur. Bref je pense qu'on est tous passé par ces moments là. Aujourd'hui, je fais mon entrée au Collège que je surnomme «l'école des grands» car il fallait obtenir son Certificat d'Etudes Primaires pour y accéder. Ce qui n'était déjà pas choses faciles car près de 25% des candidats chaque année y échouent. Aussi la moyenne d'âge pour y accéder était de 12ans. J'etais donc très heureux d'y être parvenu du premier coup. J'ai été admis au Collège Père Aupiais, un collège catholique réservé uniquement aux élèves garçons. C'est un collège très connu en République du Bénin car il a formé les plus grands cadre de ce pays. Cependant la scolarité est très coûteux et n'est donc pas à la portée de toutes les classes sociales. Il est vrai que je ne suis pas issue d'une famille riche, mais je disposais neanmoins de tout ce dont j'avais réellement besoin. J'ai donc conscience de la chance que j'avais et je comptais bien le prouver a travers mes résultats scolaires pour rendre fier mes parents.Il est 6heures du matin. Après avoir écrit dans mon journal comme chaque matin, j'allais m'apprêter pour mon premier jour au collège. 30 minutes plus tard j'étais déjà prêt.Aufait, mon prénom, c'est Arix. La veile ma mère m'avait soigneusement repassée ma tenue kaki que je mettais pour la première fois. En effet , il fallait atteindre le niveau de la classe de 6eme avant de pouvoir être vêtue de cette tenue et d'une culotte de même matière. Avant celà, les uniformes des écoliers variaient en fonction de l'établissement dans laquelle ils étudiaient. J'étais donc en quelques sortes heureux et fier de porter cette tenue. Ma mère m'avait également rangée tout mes cahiers, nourritures et fournitures scolaires dans mon sac que je mettais fièrement au dos. J'étais donc prêt et je n'attendais plus que Mon Père...