Partira, un vol sans retour

184 7 7
                                    

Nadia s'était introduite dans le batiment sombre sans y être invitée. Sa curiosité la mène toujours dans de sales situations. Sa mère, Racky lui rappelle toujours comment elle était curieuse dès son jeune âge. Tout l'intéressait, même les conversations entre adultes. Et concernant la télé, rien ne lui échappait. Nady comme l'appelle sa maman connaissait déjà le code parental.
Un jour, elle est tombée sur une chaine inadéquate pour un enfant, alors qu'elle n'avait que dix ans, elle a mis le code et s'est retrouvée exposée à une scène de jambe en l'air avec toutes les actions explicites qu'on n'aimerait pas, même en tant qu'adulte, voir. Racky s'était étonnée de la voir toute concentrée essayant de décortiquer les images qu'elle n'avait encore jamais vues. Cerises sur le gâteau sa maman l'avait punie, sans aucune explication  laissant un enfant curieux et prête à continuer sa quête exposée à découvrir beauccoup plus de choses.
Bon nombre de bêtises que les enfants font naissent de la curiosité qu'ils ont, combinée à l'incompréhension de certains phénomènes restés alors tabou. On ne s'étonne donc pas de voir des enfants de dix, onze ans se toucher, cherchant à explorer leur potentiel sexué, qui à l'entame devait être abordée de manière banale mais méthodique par les parents...

Dans cette salle sombre, seul le bruit des pas résonnaient. Cela donnait l'impression de la présence de plusieurs personnent s'affairant à immiter les pas de la jeune fille. Tout à  coup, une pénombre jaillit au fond du couloir que longeait Nadia, le couloir de la mort se doutait elle? Elle voulut reculer mais son premier pas en arrière empiète sur de lourdes bottes semblables à celles d'un cow-boy. Elle sursaute puis manque de s'écraser, retenue par un long bras de tein clair recouvert de poils. Elle voulut se débattre avant de se rendre compte que quelqu'un venait peut être de sauver sa courte jupe rouge et son crop-top blanc de la poussière et des restes d'aliments qui trainaient ça et là. Elle soupira ensuite pour vaincre sa peur bleue et repoussa l'inconnu grace à ses hanches bien taillées.
Qu'elle etait sublime et attirante, lorsqu'elle se tourna vers ce grand individu beau comme un demi-dieu!
L'homme recula puis s'approcha tout doucement comme s'il voulait arracher le bracelet de cauris que Nady portait sur sa main gauche, puis tint sa main.
-C'est dangereux ici, qui cherchez-vous? Vous n'êtes pas d'ici? Demanda l'homme avec un accent tellement différent de ceux des parisiens que Nadia fréquentait.
Elle se mit à ausculter le "type pas très mal" l'imanginant dans bon nombre de situations anvant de se resaisir et de lui répondre froidement.
-ça depend de qui demande! Vous avez ce que je cherche?
-Et bien mademoiselle la toubab, j'ai beaucoup de chose avec moi, mais pas des produits de beauté pour une dame aussi sophistiquée. Tu ferais mieux de te barrer d'ici.
-Bon tu as de quoi je puisse m'eclater ou pas?
-Quoi vous êtes junkie? Alors j'ai ce qu'il vous faut. Poudre, comprimés ou herbes vous prenez quoi?
Nadia, l'air un peu gênée, sortit de son sac deux billets de dix milles francs pour le remettre à son nouveau dealer.
- waouh waouh, s'exclamat le gars. Ça se voit que c'est la première fois que tu entres ici. Nous on fait pas comme ça. Et puis ma belle ce sera gratuit pour un bombe comme toi. Si bien sure tu as autre chose à payer.
L'homme s'était beaucoup plus rapproché lui touchant ainsi la joue.
Ce geste avait perturbé Nadia, mais l'odeur du Bronson était tellement dégueulasse qu'elle ne supportait plus la distance qui les séparait. Mais elle ne lui montre pas ses émotions et la repousse fermement.
-Vous croyez quoi? Que je suis une de ces putes, vous sortez votre came ou je me casse. Elle se retourna pour partir.
Mais à sa grande surprise, l'homme ivre retient sa main la serre contre lui laissant en contact leurs deux poitrines, la devisage, avant de l'embrasser gracieusement. La douceur des lèvres de ce parfait inconnu l'a un instant plongée dans une folie lui donnant un peu envi de répondre positivement à ce baiser volé mais elle se resaisit et dégage cette absurdité de sa tête puis  le repousse à nouveau. Ce geste enerva le gars qui la serre beaucoup plus fort. Cette situation était embarrassante voire dégoûtante. Nadia commença vraiment à avoir peur, elle etait dans un milieu parfaitement isolé seule avec un dealeur ivre voulant satisfaire sa libido. Ce dernier se disait, aujourd'hui c'est la chance qui me sourit autant en profiter. Il commença à parcourir le corps couvert de vêtements moulants de Nadia la serrant trop fort. Elle se rendait alors compte qu'elle etait là en train d'être abusée. A ce moment, l'instinct de survie prenait le dessus sur son instinct charnelle. Car oui c'était pas la première fois qu'un homme aille aussi loin avec elle même si les manières étaient autres. Elle le giffla alors et lui cracha au visage, faisant de son attitude le trop qui fait déborder le vase. Ce n'était ni une séduction ni une demande c'était du pur forcing. Le voyou sortit alors un couteau et la menaça.
-si tu cris c'est fini pour toi. A dieu ta putaine vie de junkie salope. Viens là dit il en tirant sur les longs cheveux de la belle métisse surment héritées de ses arrières parents maures.
Elle ne se laissait pas faire mais en vain, l'adversaire était trop fort. En quelques minutes il a déchiré la jupette de sa proie et enlevé son cuissard avant de voiloir mettre son index en elle.
Nadia été terrifiée, sa peur se traduisait par une transpiration capable de remplir un réservoir et une tachycardie brusque. Mais elle ne pleurait pas car refusant de dévoiler son impuissance et de produire le moindre bruit qui extasierait son violeur. Ce jeune homme d'environ vingt-quatre ans s'ateler à tester tous les trucs qu'il voyait souvant dans les vidéos pornographiques qu'il mattait souvent. Nady croisait ses jambes de toutes ses forces. Forces qui étaient insuffisantes face à ce buldozer de violeur. Alors que ce dernier sans pitié allait mettre son doigt là où la seule éducation sexuelle qu'il a reçue lui dictait, une troisième personne,  qui avait suivi la jeune fille, entre dans les lieux et tombe à point nommé sur cette scène ignoble.
C'est grace au cri de sa voix rauque que Nady a reconnu son sauveur, son grand amour qu'elle avait quitté avant de rentrer au Sénégal, un métisse comme elle. Noah, son ex amant franco-malien était là à sa rescousse.
Après quelques enjambées il est arrivé à hauteur du violeur et l'a poussé avec un coup de poing. Le coup était bien fait que le voyou c'est empressé de fuir tel une tapette qui aurait apperçu sa plus grande phobie.
Noah, ne le poursuivit pas préférant rester assister son amie d'enfance, son plus grand amour aussi. Celle si était en détresse respiratoire et plongée dans un bain de sanglots.
-Tout va bien, ça va aller, shuttt, c'est finit, lui suchotta-t-il.
La fille de Racky serra fort son ami, puis ferme les yeux profondément...
Elle entend alors une voix féminine lui demandant si tout allait bien. Quand elle ouvrit les yeux, elle avait en face d'elle une hotesse de l'air qui s'inquiétait pour la jeune fille en sueur qui, sans doute, faisait un cauchemar en plein vol. Le soulagement envahit aussitôt le visage de Nadia qui venait de prendre conscience que rien de tout cela ne s'était passé. Qu'elle ne venait pas d'echapper de justesse de se faire violée. Que son prince charmant était bien resté à Paris et qu'elle était tristement partie pour Dakar pour un aller simple, un vol sans retour qui changerait sa vie.....






**********************************
J'espère que vous avez apprécié cette première partie. Je compte sur vous pour partager voter et vous abonner.
Commentez "STOP" si vous êtes contre les violences faites aux femmes.
A bientôt!★★★♡♡♡♡

Nadia, la luciole de Paris-DakarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant