CHAPITRE VI

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Un mois a passé, et Dylan et moi sommes finalement allé à Rome, chez ses parents. Avec Dylan, nous avons décidé qu'aujourd'hui nous irons sur son yacht. Oh! J'adore la vie de riche! J'avais dû faire mes adieux à Eilez et ses animaux, tout en ayant le cœur serré juste à l'idée que je ne les reverrai plus durant un bon bout de temps. Ce qui m'énerve, c'est que Eilez m'a avoué qu'elle a gardé le contact de Oisín le vétérinaire et qu'elle a bien comme intention qu'elle et lui soient plus que des amis malgré le fait qu'elle sache ce que je pense de lui; au final elle m'a répondu que je suis toujours en couple avec Dylan malgré le fait qu'elle ne le porte pas du tout dans son cœur, alors elle peut bien être en couple avec ce docteur. J'ai appelé Maman à Los Angeles pour m'excuser de ne pas pouvoir passer mes conges avec elle comme prévu. Je sais qu'elle espérait vraiment que je vienne passer du temps avec elle, mais je ne peux pas non plus nier le fait que je ne suis pas profondément désolé de ne plus y aller puisque aller chez mes parents signifie aller à l'église, alors non! Je déteste l'église, et d'ailleurs je ne crois plus du tout en Dieu, j'ai d'autres pratiques depuis bien longtemps et je ne suis plus ce chrétien crétin.

Comme tous les matins, je me lève très tôt, et je fais mon lit, regardant Dylan dormir sur son lit juste en face de moi; il est vrai qu'à notre arrivée, j'ai été informé, que nous aurions une chambre pour nous deux, mais j'insistai pour avoir mon lit à moi, puisque nous ne sommes pas mariés. Malgré le fait que Dylan m'ait dit qu'un domestique vient tous les matins pour faire les lits, moi je préfère faire moi-même le mien puisque je n'ai pas été élevé dans le mode de vie de riche. Pour ce qui concerne le petit déjeuner, une domestique devrait venir dans environ trois heures pour nous l'apporter dans notre chambre; mais je ne compte pas reste là à ne rien faire et regarder le merveilleux plafond et les magnifiques tableaux de différents peintres accrochés sur les murs. Alors, après ma douche prise, je mets une serviette sur ma tête pour sécher mes cheveux, puis je me vêtis d'un short jean jaune avec un T-shirt blanc et des tongs aux pieds; et une fois mes cheveux séchés et oins, je les lie style queue de cheval, puis je descends à la cuisine pour aider à faire le petit déjeuner pour la maison. Je dois avouer, que les cuisinières et domestiques furent surpris de me voir à la cuisine, surtout lorsque je leur ai proposé mon aide pour faire à manger. Ils m'ont même dit que "les personnes de la maison et leurs invités ne doivent pas fréquenter les domestiques". Cette phrase me choqua intérieurement, mais je leur expliquai que pour moi le pauvre aussi a de la valeur et que d'ailleurs, moi aussi je viens d'une famille modeste tout comme eux; ce qui fit apaiser l'atmosphère qui était déjà devenue tendu.

Une fois le petit déjeuner pris -vers midi-, nous nous mettons en route, direction el Porto Turistico di Roma. Durant le trajet, j'ai réalisé à quel point Dylan et son frère Simon sont proches: Ils ne cessaient de parler, relatant toutes les bêtises qu'ils ont pu faire étant petits et ils en profitaient pour me montrer certaines rues dans lesquelles ils avaient l'habitude d'aller. Pour ce qui concerne leurs parents, monsieur et madame Piccoli, ils étaient toujours sur leurs portables, leurs tablettes, leurs laptops, etc... ayant des visages de personnes d'affaires, toujours occupées, et qui n'ont jamais le temps pour profiter de la vie. Le trajet dura environ trois heures, mais nous finissons par arriver au port et par monter à bord du yacht.

- Cher monsieur Arraya, notre fils nous a souvent parlé de vous; mais je dois avouer que notre entreprise nous prend beaucoup de temps ; alors je ne me rappelle plus vraiment de tout ce qu'il m'a dit à votre sujet. Lança madame Piccoli pendant que nous sommes à table, toujours à bord du yacht.

- Ce n'est pas grave Maman, je sais que Papa et toi êtes très occupés. Répondit Dylan

- Bon... monsieur Arraya peut nous comprendre, je suis certain que ses parents aussi doivent être très débordés par le travail. Continua monsieur Piccoli

- Vous pouvez m'appelez Ángel, monsieur; et je vous comprends parfaitement.... puisque mon papa aussi travaille beaucoup, pareil pour ma maman.

- Oh! D'accord Ángel... Et vous pouvez m'appeler Udini, et mon épouse Fernandina.

- Puis-je vous poser une question Ángel?

- Avec plaisir, Fernandina, je vous écoute...

- Vous avez un prénom pas très commun, et j'ai l'impression qu'il est espagnol. Êtes-vous espagnol?

- Non, pas du tout! C'est juste que j'ai des origines mexicaines, alors mes parents ont décidé de me donner un nom mexicain. Je suis Mexicain et Américain

- Ah! D'accord... J'avoue que j'ai entendu de très mauvaises rumeurs sur les mexicains, et aussi sur leur relation conflictuelle avec les USA : Il a été rapporté que les mexicains sont la plupart du temps, des immigrés clandestins, et des terroristes sur le territoire américain

- Vous n'avez pas tort Fernandina, mais laissez-moi vous dire que je suis fier d'être mexicain, parce que, mis à part le fait que mon pays est un pays où les dealers de drogue et les viols sont en pourcentage élevé, il y existe aussi des mexicains honnêtes qui travaillent dur et qui ne veulent qu'une vie paisible. C'est d'ailleurs pour cette raison que des mexicains migrent aux USA. Ils veulent juste une meilleure opportunité, un meilleur avenir, un avenir qu'ils ne peuvent pas obtenir s'ils continuent de demeurer au Mexique. Bien que le terrorisme et la drogue ait entaché les belles couleurs du Mexique, ces personnes ne demandent qu'à vivre, sans déranger ni faire de mal à personne. Moi, je suis fier d'être Américain et aussi Mexicain

- Wow! Mon amour, je sens que je t'aime de plus en plus. Me lança Dylan avec un large sourire béat, assis juste à côte de moi, à ma gauche. J'aime t'entendre défendre tes idéaux.

- Vous avez décidément conquis le cœur de notre fils Ángel. Me dit Udini

- J'ai eu le temps de causer avec mon frère, et il m'a dit que ta maman a une église et que ton papa a une entreprise d'avocats. Entama Simon

- Non, ce n'est pas vrai ; je t'ai dit que son père est comptable pour un avocat très réputé, et sa mère est évangéliste dans une église proche de chez eux à Los Angeles.

- Est-ce vrai Ángel? Me demanda Fernandina avec un grand étonnement.

- ben... Oui Fernandina. Tout ce qu'a dit Dylan est vrai. Je viens de famille modeste

- Quel horreur! S'exclama-t-elle. Ne m'appelez plus Fernandina, vous ne le méritez pas.

- Pardon Maman? De quoi veux-tu parler? S'exclama Dylan pour me défendre -pendant que moi j'étais toujours troublé par les expressions dédaigneuses de sa famille-

- Mon frère, tu nous as ramené un être des banlieues pour manger à notre table?

- Je ne te permets pas de lui manquer de respect Simon. Dit Dylan avec colère.

- Ton frère a raison Dylan. S'exclama d'une voix forte Udini. J'ai accepté le fait que tu sois gay, mais je ne te pardonnerai jamais de nous avoir fait manger avec un gueux.

- ça suffit maintenant! M'exclamai-je en frappant mes mains sur la table pour être entendu. Je ne vous permets pas de m'insulter. Oui je viens de famille modeste et je n'en ai aucunement honte. Dis-je avant de quitter la table et d'aller dans une autre pièce, et je fus vite rejoint par Dylan sous les regards moqueurs plein de dégoût et de dédain de sa famille.

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant