CHAPITRE VII

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2 semaines s'était écoulée depuis notre balade en mer. Nous pouvons dire que depuis, l'ambiance est bien très tendue: J'ai décidé de ne plus prendre mes repas en famille, mais désormais dans ma chambre, et comme Dylan ne voulait pas me laisser seul, il a décidé de me rejoindre, et de manger avec moi dans notre chambre; j'ai plusieurs fois entendu Dylan et sa famille se gueuler à propos du fait qu'ils abritent un gueux dans leur résidence comme un prince de la maison, et Dylan menaçait de quitter la maison s'ils osaient me mettre dehors puisque je suis son invité et son copain. Le soir après avoir entendu cette dispute, j'ai fait mes valises et j'étais prêt à quitter de la maison, mais Dylan m'en a empêché, disant qu'il était là pour moi, peu importe les avis de sa famille, même si ceux-ci ne cessent pas de me faire des pics pour me faire bien comprendre que je ne suis pas le bienvenu. Vraiment, j'en ai marre et je jure que je ne me laisserai plus faire ! D'ailleurs, cette nuit, aux alentours de 2h, je suis allé à la salle de bain, et j'ai invoqué la déesse de la lune avec quelques bougies et mon grimoire, afin qu'elle me donne de la force pour les anéantir. Cette fois, je suis décidé !

Ce soir, la famille Piccoli a organisé une grande soirée à l'honneur de l'anniversaire de Dylan, et ce dernier m'a dit qu'il souhaitait que son petit ange blond assiste à sa fête. C'est vrai que je ne suis pas du tout amoureux de lui, mais j'aime bien le voir faire des efforts pour me convaincre; d'ailleurs, je ne pourrais jamais l'aimer même si je me forçais parce que je n'oublie pas ce qu'il est -un moins que rien-.

- Ah! Voici le gueux qui arrive, quelle horreur! S'exclama madame Piccoli devant ses amies riches. Mais je fis mine de ne pas l'écouter, et me dirigeais au bras de Dylan.

Les cheveux en l'air, avec un pantalon jean blanc et des cordes en cuire dorée, une chemise à fleurs blanches avec des fleur de tulipes blanches, et bien sûr, le vernis dorée sur mes doigts et une chaussure montante blanche-jaune aux pieds, je passais devant une multitude de messieurs distingués tous en costumes, et cheveux courts, et de femmes superficielles avec des robes et des talons aiguilles.

- Dylan mon ami! S'exclama un jeune homme du même âge que Dylan. Ça fait longtemps que nous ne nous sommes plus vus.

- Oh Rico! T'as raison depuis la terminale, nous ne nous sommes plus recroisés.

- Mais qui est donc ce mec qui te tient le bras? Demanda-t-il en tournant son regard vers moi, un large sourire aux lèvres.

- Je suis Ángel Arraya, le copain de Dylan. Répondis-je d'un ton hautain, comme seuls les riches savent le faire.

- Oh! Je vois que mon cher ami s'est enfin décidé à choisir un et se stabiliser. Je me rappelle qu'au lycée, tu étais un tombeur et tu enchainais tous les jours des conquêtes, des filles comme des garçons! S'exclama-t-il en riant, d'un rire que je considère de déplacer, parce qu'ainsi il avoue que mon cher copain était un de ces salauds briseur-de-cœur; mais en fait, je ne suis pas étonné, puisque je suis juste avec lui à cause des nombreux avantages d'avoir un copain très riches et très connu.

Après cette rencontre, nous saluons beaucoup d'autres connaissances de mon compagnon, ensuite vient la phase du couper-de-gâteau. J'ignorais la famille de Dylan durant toute la soirée, et d'ailleurs eux aussi m'ignoraient, mais ne s'empêchaient pas de mal parler de moi avec leurs connaissances. Une fois le gâteau coupé, sous les acclamations du public, Dylan décida de prendre la parole:

- Vous êtes certainement tous au courant que monsieur Arraya est mon copain; et depuis le début de la soirée je vous ai entendu colporter des ragots sur le fait qu'il vient d'une famille modeste. Alors laissez-moi vous dire que je n'ai point honte de lui, et au contraire je suis fier qu'il assume le fait d'être pauvre.

Sous ce court discours, suivirent des applaudissements, qui cessèrent au moment où Dylan m'interpela pour que je le rejoigne, devant les regards de toute la foule, ce qui m'intrigua légèrement. Que préparait-il? Qu'allait-il dire? Je me posais des questions, tout en moment sur le podium.

- Mon amour, je sais que ça fait juste depuis quelques mois que nous sommes un couple, mais moi j'ai l'impression que ça fait une éternité; et depuis le moment où je t'ai regardé entrer dans cette université pour ta première année universitaire de psychologie, j'ai su que tu étais l'homme de ma vie. Je l'ai nié, et j'avais peur de t'accoster vu ton caractère intrépide et sûr de toi, mais c'est principalement ce qui m'a fait tomber amoureux de toi, et pour toi, je suis prêt à devenir végétarien comme toi, et même à cesser de boire de l'alcool.

Suite à ces mots, mon cœur s'attendrit légèrement, sans que je ne sache pourquoi. Dylan, je ne l'aime pas, mais j'avoue qu'en ce moment, je ne sais pas où j'en suis. Dylan baissa son genou droit au sol, et j'entendis le public faire des "Ooooooh", puis je vis Dylan sortir une alliance de sa main et l'avancer vers moi.

- Cher Ángel Arraya, voulez-vous m'épouser? Mon souffle se coupa pendant quelques secondes.
- Oui mon amour... Bien sûr que je le veux! Je lui souris, puis l'embrasse, et il me met l'alliance au doigt. Directement, j'entends une voix grave s'exclamer, avec colère.

- Mon fils, sache que dès cet instant, moi ton père, je te renie. Dit monsieur Piccoli avant de s'en aller brusquement vers sa chambre sous les yeux étonnés et hypocrites de leurs connaissances.

- Sache que ton père a raison. Et que moi ainsi que ton frère, nous avons décidé de t'oublier tant que tu continueras à déshonorer notre famille.

- Maman, Simon... Sachez que très bientôt, Ángel va devenir mon époux que cela vous plaise ou non.

- Alors mon frère, sache qu'à partir de ce soir, tu n'as plus de frère. Dit Simon avant de s'éloigner à son tour

- Mon fils, sache que tu nous déçois beaucoup. Ajouta sa mère avant de rejoindre son deuxième fils.

L'ambiance fut aussitôt morne, et les invités furent conviés, par les domestiques, à retourner chez eux. Mais moi, je suis au comble de l'extase... Voir cette famille haineuse se déchirer et en public d'ailleurs, me comble de bonheur. Ma joie est sans pareil, puisque désormais je serai monsieur Ángel Piccoli; et oui je tiens à prendre son nom, pour avoir une plus grande et meilleure opportunité financière.

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant