CHAPITRE IX

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PDV ÁNGEL

Je suis dans la rue ; il fait si froid dehors. Je ne connais pas très bien les rues de Rome, mais j'ai le sentiment d'être dans une banlieue. Je viens de tout perdre: les voyages, le mariage, la renommée, la célébrité, la fortune. L'avenir radieux que j'avais devant mes yeux vient de s'écrouler. Que vais-je faire désormais? Que vais-je devenir ? Je suis psychologue, putain! Devrais-je poursuivre mes études jusqu'au doctorat, ou devrais-je m'arrêter juste à ma licence? Comment pourrais-je faire désormais puisque je comptais sur les relations de Dylan pour trouver facilement un poste dans les organisations américaines?

Je reste assis sur un banc public dans une ruelle sombre, sans faire attention aux personnes louches qui y passent. Je suis complètement perdu dans mes pensées, et je m'autorise enfin à pleurer... -Mon avenir en quelques secondes vient de basculer-. Je dois pleurer pour évacuer toute la frustration que je cachais devant Dylan. Et même si je lui ai montré un visage glacial, j'avoue qu'au fond de moi, j'ai des remords -Pourquoi? Pourquoi ai-je des remords pour un homme comme Dylan? Pensai-je à haute voix. Je ne l'aime pas et je suis censé le détester, surtout après son coup de poing, qui était plutôt puissant, je l'avoue.

* Eh le blondinet.... J'entendis une vois juste derrière moi, mais je fis semblant de ne rien comprendre, et ne me retournais pas.

* Eh le blondinet de luxe à la montre en or et aux vêtements de riche.

Suite à cette phrase, je comprends que j'ai à faire à des voyous, alors je décide d'avancer lentement, je fais comme si je ne les écoute pas... Et je m'éloigne discrètement de cette ruelle; mais je les vois eux aussi avancer vers moi, des mecs crasseux et répugnants à la vue. Cependant, je réussis à les semer, et j'arrive presque vers la route, mais je suis stoppé par des miaulements de détresses d'un chat. Alors, je laisse ce son me conduire, et je vois un monsieur brun de pratiquement 40ans, crasseux et dégoutant, qui frappait un sac attaché avec une batte. Alors, je cours à lui, et le pousse à terre juste au moment où il s'apprêtait à donner de nouveaux coups au sac. Il laisse aussitôt tomber sa batte ; alors je la prends et lui donne des coups afin de l'assommer; puis je prends rapidement le sac, et m'éloigne de cet endroit. Lorsque j'ouvre le sac, je vois un chat de poils blancs, et d'yeux de couleur or, tout en sang, à moitié mort. Alors, toujours angoissé, je prends rapidement mon portable, dans ma poche extérieure et je contacte les urgences. Une fois les urgences appelées, je réalise que j'ai plusieurs appels manqués de Dylan, mais je décide de ne pas en tenir compte. Au moment où je m'apprêtte à remettre mon portable dans ma poche, je ressens un violent coup qui me met littéralement à terre, juste à côte du chat baignant dans son sang.

* Je ne sais pas qui tu es... Mais tu n'aurais pas dû te mêler de ce qui ne te regarde pas. Je vais donc te tuer et tuer aussi ce chat de malheur.

J'essaie de me lever, mais le mec me donne un second violent coup au ventre avec sa batte, ce qui me fait tenir fermement le ventre, et me tordre de douleur. Alors, il me donne un autre coup au dos, et là, je m'écroule et je perds presque connaissance.

* T'es vraiment mignon le blondinet. T'es distingué... Et moi, les blonds aux cheveux longs comme toi, je les adore; si faible, si fragile et si vulnérable. Je pense que je pourrais bien m'amuser avec toi avant de te tuer. Me dit-il avant de m'attraper par les cheveux et de me tirer jusqu'à lui. Ensuite, il dessend son pantalon et sorti son pénis -le mec n'a même pas de sous-vêtements- puis défait brutalement mon Jean et le dessend littéralement, laissant mes fesses toucher le goudron humide de la ruelle. Il se met sur moi et ferme ma bouche avec ses mains afin que je ne puisse pas hurler, mais je suis déjà bien assommé par ses coups, et je n'ai donc pas même la force de le mordre. A ce moment précis, où il s'allonge sur moi, je vois défiler en quelques secondes mes traumatismes : Ces mecs sur moi, leurs odeurs d'alcools, ces mecs qui me violaient et moi qui était juste impuissant face à eux, je criais mais je recevais des gifles, des coups, et ces mecs m'enfonçaient des mouchoirs dans la bouche afin de me faire taire. Ces souvenirs continuent à défiler sans frein pendant que cet inconnu crasseux et répugnant est lui aussi en train de me violer. Mais bizarrement, je sors de ce cauchemar, lorsque je vois mon violeur assommé par sa batte et allongé près de moi; ensuite j'aperçois un visage familier que je ne sais reconnaitre immédiatement puisque je suis toujours à moitié inconscient. Le monsieur me relève et me prend dans ses bras.

- Ángel mon amour, dis-moi que tu vas bien. Suite à cette phrase, je reconnu la voix.

- Dy...Lan, c'est..... Toi?

- Oui mon ange c'est moi. Rentrons.... Ne restons pas là.

- Non! Le chat...

- Quoi le chat?

- le chat... battu.... dans son sang...

Dylan me dépose, assis sur le sol, et décide de retourner prendre le chat. Mais au moment où il revenait, j'entends un coup de feu. Alors, effrayé, voire même terrifié, je fais l'effort de me relever, et je vois Dylan et l'agresseur se battre, l'inconnu tenant à la main, un fusil ; et Dylan, essayant de le lui enlever. Je marche donc en leur direction, et je prends dans mes bras le chat blessé que Dylan avait dû reposer à terre, et je l'éloigne de cette scène tragique. Eloignés d'eux de quelques mètres, j'entends de nouveaux un coup de feu et je me retourne, la peur au ventre, terrifié.

- "Dylan... Non!". Hurlai-je, constatant que le coup de feu a touché sa cuisse droite.

Mais heureusement, il avait réussi à arracher de la main de ce voyou le revolver, et il le lança très loin de lui. Ensuite, j'aperçois le voyou renverser Dylan au sol, et lui donner des coups de pieds dans le ventre ; et Dylan vomissant du sang à chaque coup. Alors, malgré mes étourdissements, je m'efforce de me lever, puis je marche en direction du revolver. Une fois dans mes mains qui tremblaient entièrement, je me tourne vers Dylan, et je vois l'inconnu, le frappant maintenant avec sa batte. Alors, déconcerté, je tends mes deux mains contenant toujours l'arme à feu, en direction de l'agresseur, je tremble entièrement, du bout des cheveux, à la plante des pieds ; et, sans réellement le vouloir, j'appuie plusieurs fois sur la détente. Les coups de feu retentissent : « 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6, etc.. », je vide le chargeur sur l'agresseur ; ensuite je laisse tomber l'arme de mes mains, et me dirige vers Dylan, roué de coups, perdant progressivement du sang à cause de la balle dans sa cuisse.
Je viens d'assassiner un homme.

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant