CHAPITRE XIV

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Enfin à la maison. J'avoue que revoir ma mère ainsi que mon frère m'a beaucoup troublé, mais ça passera. Mais concernant ce prêtre ou pasteur, ou peu importe sa place dans l'église, qui a osé me provoquer devant tout le public, je compte bien lui donner une punition pour qu'il n'oublie plus jamais qui je suis.
Ma maison est très grande, avec un jacuzzi, une fontaine; mon palais est luxueux, de l'extérieur comme de l'intérieur, mais il est surtout vide. Même si je vis avec des animaux récupérés dans des rues, des animaux affamés, maltraités, battus, abusés, je me sens tout de même seul. C'est vrai que j'ai des employés qui ont domicile dans ma maison, des employés qui s'occupent de mes animaux: Chiens, chats, Perroquets, Crocodiles, Poissons, Araignées, Serpents, Pigeons, etc..., des employés qui s'occupent de la maison: jardiniers, cuisiniers, domestiques; et des employés qui m'aident à m'habiller. Les gardes du corps sont tous des hommes, et la plus part sont des noirs ; Les cuisiniers sont tous des femmes, je ne fais pas confiance aux hommes ; les domestiques ainsi que les jardiniers sont des immigrés mexicains, certains sont encore pour le moment clandestins ; les employés des animaux sont d'origine variés -le seul critère est qu'ils soient passionnés des animaux- et bien sûr, les employés qui m'aident à m'apprêter sont tous des gays efféminés ; et tous des blancs. Cependant, malgré tout ce personnel que j'ai à ma disposition chez moi, je me sens toujours autant vide, depuis la mort de Dylan; heureusement que j'ai Luz avec moi pour me redonner le sourire.

- Toc... toc... Justicia?

- Quoi encore Elena? Ne vois-tu pas que je veux me reposer? Ne vous ai-je pas dit que je veux être seul?

- Pardon Justicia... c'est juste que monsieur Smirk, ministre de la Justice a appelé pour se plaindre du fait que Daniel, le garde du corps ait frappé un homme d'église et en public.

- Oh! D'accord Elena... Merci pour l'information.. Je le joins tout de suite.. vous pouvez vous retirer.

- Comme vous le souhaitez Justicia.

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- Monsieur Smirk, c'est monsieur Arraya au bout du fil. J'ai eu vent de vos reproches

- Oui Ángel. Il est vrai que tu es mon ami depuis de longue date, Dylan et toi étiez mes amis personnels, tu le sais. Mais je ne puis tolérer le fait que tu aies commandé que l'on frappe une personnalité religieuse en public. D'ailleurs, toute l'Amérique a vu cet homme saigné à cause des coups que tu as ordonné qu'on lui donne. Maintenant, j'ai reçu la plainte de l'église contre vous.

- Alors, allons droit aux buts Stephen. Ne joues pas à ce jeu avec moi. Tu sais qui je suis. Sans mon soutien tu ne serais jamais devenu ministre de la Justice ne l'oublie pas. Quand Dylan et moi t'avons connu, tu étais juste un simple procureur, sans réel avenir. Grâce à mon soutient financier, et aux relations que j'ai nouées après la mort de mon fiancé, tu es devenu ce que tu es aujourd'hui. Stephen, aurais-tu oublier que sans moi, tu serais en train de croupir en prison pour corruption?

-  Je ne l'oublie pas cher ami. Je sais que tu m'as beaucoup aidé. Mais comprend que si je rejette cette plainte, j'aurais tous les medias sur mon dos, et ils se mettront à fouiner, et peuvent me causer beaucoup de torts.

- Je me fiche de ce que tu auras comme représailles Stephen Smirk. Dis donc... Aurais-tu peur du peuple?

- Non! Bien sûr que non!

- Alors, je te donne un bon conseil Stephen... J'ai le sentiment que la vieillesse te fait déraper. Comprend donc une bonne fois pour toutes que celui qui fait la loi et qui la modifie dans ce pays c'est moi. Et tu n'as vraiment pas intérêt à m'avoir comme ennemi.

- Je le sais très bien Ángel...

- Alors, dis-moi: Comment m'appelle-t-on ?

- Justicia

- Et qu'est-ce que cela signifie?

- Cela signifie que tu es la Justice.

- Tache donc de ne pas l'oublier cher ami. Je suis la Justice. Toi tu es juste un instrument. Tu es le ministre de la Justice. Alors cela signifie que tu es mon ministre, mon instrument ; sans moi, tu n'as aucune valeur. Est-ce clair?

- Je l'ai bien compris Justicia. Je vais de ce pas, demander le rejet de la plainte, et je trouverai bien un motif quelconque.

- ça s'est bien parlé. Tu vois que tu peux aussi réfléchir. Bon cher Stephen, je te laisse continuer ton diner avec ta famille. Ce fut un plaisir de discuter avec toi, vieil ami.

- Le plaisir est pour moi... Bonne soirée...

Je raccroche suite à ces dernières paroles. Oh! Qu'est-ce qu'il me dégoûte ce vieux Smirk! Mais je ne peux pas en rester là, je dois punir cet homme des Dieu et sur le champ. Alors, après l'appel avec Stephen Smirk, je compose le numéro de Santiago sur mon portable strictement personnel, et je lui demande de venir à ma résidence sur le champ, et de directement me rejoindre dans ma chambre .

________

- Oui Ángel... Tu avais l'air très sérieux au téléphone. Je suis venu d'urgence après ton coup de fil. Qu'y a-t-il?

- Désolé de te priver de ta soirée Santiago. Mais j'ai besoin que tu me rende un service qui ne peut attendre demain matin.

- Je suis tout à ton écoute Ángel.

- Comme tu le constates, j'étais déjà en pyjamas, et prêt à m'endormir lorsque Elena me fit comprendre que notre cher ministre de la Justice était mécontent que le pasteur aies reçu cordialement mes salutations, ce matin.

- Et qu'avez-vous conclu?

- Je l'ai appelé, et je lui ai rappelé qui s'appelle Justice entre nous deux. Et il a avoué que c'est moi. Alors, il va rejeter la plainte.

- Très bien! Ce Stephen a donc compris qu'il ne doit pas avoir la Justicia parmi ses ennemis. Mais J'ai le sentiment que tu ne t'arrêteras pas là, est-ce que je me trompe? Demanda-t-il avec malice, ce qui me fit esquisser un sourire sarcastique et vicieux.

- Non, tu as complètement raison. Tu me connais bien. Je dois mettre les points sur les i avec cet homme religieux.

- Et que comptes-tu faire Justicia?

- Je veux que tu trouves des personnes qui iront mettre le feu dans son église ce soir.

- Quoi? Mais s'il y a des personnes à l'intérieur? Et s'ils sont aperçus?

- C'est à toi de t'assurer qu'ils ne seront pas pris la main dans le sac Santiago. Je veux que cette église prenne feu ce soir, et si cet homme s'y trouve, ça fera d'une pierre deux coup. Je n'ai rien à foutre qu'il puisse y avoir des chrétiens dans cet église à l'heure où tes hommes mettront le feu. Ce seront des dommages collatéraux; c'est tout ! M'exclamai-je avec indifférence et cynisme.

Il me fixe du regard pendant quelques secondes, pour bien assimiler les ordres, puis, suite à mes paroles, il esquisse lui aussi un large sourire.

- Tu es obscur Ángel. J'adore.... J'y vais donc.. Et je t'assure que ce soir, cette église prendra bel et bien feu. Me dit-il avant de se retourner pour sortir.

- Passe une agréable nuit Santiago. Lui dis-je avec un grand sourire malicieux et vicieux avant de m'allonger avec joie sur le lit.

Obscur Ángel, j'aime bien... Oui! Je suis un ange obscur, et je châtie tous ceux qui me résistent. Ce pasteur, ainsi que tous ses ouailles vont très bientôt le comprendre.

Ángel OscuroOù les histoires vivent. Découvrez maintenant