Chapitre 11

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Mattéo

Non, il a assez ruiné ma vie. Je suis ici et je vais la prendre en main. Je descend ces mêmes escaliers en bois laqué que j'ai l'impression d'avoir empruntés une centaine de fois. Je frotte les plis imaginaires sur mon habit et arrange un peu mes cheveux au même moment. Je marche avec des pas déterminés jusqu'au comptoir qui est évidemment vide, Auriala étant en arrière boutique. Je passe derrière le comptoir et avant de rentrer dans le bureau derrière celui-ci je m'arrête et regarde l'auberge de son point de vu et je vois bien pourquoi elle l'aime tant. On sent toutes l'histoire et l'amour qui a infusé chaque parcelle de ce lieu. Je sourit, un vrai sourire du genre que je fais seulement quand personne ne regarde et me retourne. 1, 2, 3 pas et je suis devant la poignée J'ouvre et trouve une Auriala au regard désemparé et fatiguer assise par terre entouré d'une quantité incroyable de feuille de papier mon cœur de comptable se déchire un peu. Et je m'accroupis devant elle:

-hey, je chuchote en la regardant dans ses grand yeux, d'un brun-noir si riche, qu'ils tirent sur l'obsidienne.

- Salut. Elle me sourit et enlève un crayon que je n'avais même pas remarqué de ces cheveux. Ce qui me surprend vu que je remarque tout sur elle. Auriala griffonne quelque chiffre sur la feuille la plus près d'elle.

- Viens, je lui tends la main et elle la prend, elle porte encore les mêmes habits que tout à l'heure, moi aussi d'ailleurs. Elle se lève avec moi avant de lancer un dernier regard à ses papiers.

-Il faut que je finisse c'est vraiment, mais...

- Tu es fatigué je comprends. Écoute je vais t'aider, demain, ok

- Qui remet à demain trouve malheur en chemin. Je ris et la regarde, vraiment, là dans son bureau exigu et tout aussi fleuri que le reste de cet édifice. Et j'ai une envie de....

- Quoi? Qu'est ce qui a? elle me demande, j'ai quelque chose dans les cheveux?

- Non... pas encore je lui répond avec un sourire énigmatique avant de la tirer vers moi.

Comme plus tôt aujourd'hui son touché attise un feu dans le bout de mes doigts. Et je l'amène avec moi. On traverse la cafétéria en éclair et on se retrouve rapidement sur le patio. On emprunte le même chemin que plus tôt, mais cette fois-ci dans une noirceur grandissante. Je vois le même lapin que tout à l'heure. Seule différence il est beaucoup plus près qu'avant:

- On dirait qu'il nous fait plus confiance!

Auriala rit un peu et tout son visage s'éclaire elle semble sortir graduellement de sa torpeur et observe amoureusement son entourage.

On continue à marcher, dans un silence bouillonnant et plein de bruit nocturne. Criquet, papillon de nuit et les étoiles qui commencent leur valse nocturne. Elle me fait confiance, ne me demande même pas une fois où l'on va on continue simplement bras dessus, bras dessous. Arrivées au champs qui était, ce matin, plein d'abeille et d'autres bourdonnants je m'assoie par terre et elle me copie. Les fleurs se sont renfermées seules les quelques fleurs nocturnes étirent leurs pétales en espérant qu'un papillon de nuit passant par là, les trouvera assez belle pour s'y déposer quelque temps . Auriala s'assoie en face de moi. C'est maintenant la nuit, cependant je n'ai pas peur. Parce que je ne suis pas seule dans le noir, je suis l'inverse de seule, je suis avec elle. On ne dit rien, on se regarde seulement dans les yeux. Dans les siens je vois le ciel, la réflexion de toutes les étoiles qui nous regardent faire, installées confortablement, haut, là bas. Je me met à genou et continue à la scruter. J'écarté un peu mes lèvre et lui susurre:

- Tu as quelque chose dans les cheveux... je peux? Elle hoche la tête intéressé de voir ce qui a pu rentrer dans sa crinière pendant notre randonné nocturne. Un doux sourire tapisse ses lèvres et elle fixe ma main qui s'approche de ses cheveux. 1, 2, 3, doigts, et je touche de la main entière ses boucles serrées. Je reste comme ça pendant une dizaines de secondes la main dans un nuage. Intriguée, Auriala me demande:

- Qu'est ce qu'il y a ? D'abord, je ne répond pas obnubilé par elle, enivrée par elle. Puis, tout se déroule très vite.

- Ma main. Elle me regarde sans comprendre et avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit je l'embrasse. Mes lèvres, sur les siennes. Pendant une fraction de seconde j'ai peur, et si elle me repoussait et si.... elle m'enlace. Je l'embrasse, je flotte les pieds ancrés dans le sol. Je suis dans les étoiles, tout est bien. Elle me sert encore plus et je sens ses doigts dans mes cheveux. J'avais faim avant de venir, mais maintenant que je me nourris de ses lèvres je n'aurais plus jamais faim. Je tourne des mèches de ses cheveux entre mes doigts pendant que je l'embrasse. Un baiser encore, encore, je me noie en elle. Elle a un goût de fleurs. Plus je l'embrasse, plus je me rend compte à quel point j'avais envie de l'embrasser. Plus je l'embrasse, plus j'ai envie de continuée. On dit que l'appétit viens en mangeant et c'est aujourd'hui que je comprend l'expression. À un moment, elle se laisse tomber. Elle a le dos contre le sol fleurit et moi je suis sur elle. Les fleurs chatouillent mes jambes nues et je ris à travers notre baiser et vite j'y retourne entièrement. Jamais je n'ai été autant investie dans une tâche. Même quand une grande commande demandait toute mon attention. Je n'ai jamais été autant connecté avec tout...

On arrête de s'embrasse au moment où en ouvrant les yeux on n'arrive presque plus à voir la différence entre quand nos yeux sont fermés et la noirceur totale de l'extérieur. C'est la nuit noir, noir, noir heureusement que la douce lueurs des étoiles nous permet de nous voir quand même un peu. Auriala me regarde, d'un regard à la Dumbeldor. Et elle met son index sur mes lèvres rougies comme si elle me disait de me taire. Je touche du pollen dans ces cheveux et je la trouve encore plus belle, encore plus elle et une envie folle de l'embrasser me prend, mais son doigt m'en empêche. Elle se met debout puis me tire en haut et me mène vers le gros de la forêt. Je dois avouer que notre chemin retour a été prolongé vu qu'à plusieurs occasion on a pris une pause baisers appuyés sur le tronc de certains arbres. Le lapin ne vient pas nous voir cette fois-ci. Il doit être entrain de dormir.

Une fois arrivée dans l'auberge, elle me monte jusqu'à dans ma chambre et comme une écolière me donne un ultime baiser avant de me quittée. Je vais bien dormir ce soir,

vivement à demain.

Juste un étéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant