Je vous rappelle que Hwang Jung Eum est le psychiatre de Jiho et Yoongi.
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Taehyung, vers les rangées du milieu, ne quittait pas son petit ami des yeux, ravi de le voir passer un bon moment.
Ils n'étaient plus que trois dans l'amphithéâtre.
Yoongi était allé parler au docteur Gibson après la conférence et le chanteur était heureux que ce dernier lui ait accordé du temps.
Il était resté en retrait, ne voulant pas paraître envahissant, ou gêner leur échange, mais n'avait pas voulu attendre son amant au petit palais.
D'abord, profiler célèbre ou non, l'homme était un inconnu et il était hors de question qu'il le laisse seul avec Yoongi. Et surtout, il n'était toujours pas capable de laisser son petit ami trop longtemps, encore terrifié par l'enfer qu'ils avaient traversé.
Il comprenait encore mieux le côté surprotecteur de Ji Eun et Seokjin maintenant.
Il admirait aussi leur force et leur courage.
Aussi fou que ça sonnait, il plaignait même Daniel !
Comment avait-il fait toutes ces années, lui qui avait connu la peur de ne plus jamais sentir le cœur de son Petit Prince battre, alors que ce dernier n'était encore qu'un nouveau né ?
Est-ce qu'il était possible de réellement s'y habituer ? De surmonter cette terreur insoutenable ?
Taehyung ne voulait pas être envahissant, ou trop collant, ni empêcher Yoongi de vivre en lui rappelant sans cesse la maladie, mais pour le moment, il n'arrivait pas à le laisser trop longtemps.
C'était plus fort que lui.
La crainte de le perdre était encore bien trop présente.
Et s'il se passait quelque chose et qu'il n'était pas là ?
Pas là pour prévenir Chae Rin à temps ? Pour tenir sa main et lui assurer que tout irait bien ?
Pas là pour le supplier de s'accrocher et de ne pas le quitter ?
S'il se passait quelque chose et qu'il n'était pas là pour lui dire adieu ?
Pour lui souffler un dernier "je t'aime" ?
L'esprit assombri par ses pensées douloureuses, terrifiantes, il fut ramené à la réalité par le petit rire de son amant, s'y accrochant de toutes ses forces pour rester focalisé sur le moment.
Seul comptait l'instant présent.
Ce précieux instant où Yoongi était là, heureux et vivant.
