Divine idylle à New-York

II-5 Ne pas oublier sa famille.

Trois semaines passèrent depuis l'anniversaire de l'infirmier. Trois semaines totalement différentes de ce fameux week-end, faisant passer le couple d'un élan d'amour à un vide intersidéral. L'entreprise Warlock Compagnie croulait sur les demandes de projets, des propositions de partenariats et des offres de rachats de diverses sociétés. Magnus Lightwood-Bane se tuait donc à la tâche en passant une grande partie des ses journées à son bureau. Alexander avait organisé deux week-end sympathiques, en famille, les semaines dernières. Valentina et lui avaient dû les passer sans l'excentrique.

L'infirmier n'avait rien dit pour le premier week-end. Étant toujours un fervent soutien de son mari, il avait accepté partir uniquement avec sa fille chez ses parents pour deux jours pleins d'amusement, de jeux en famille et de rire. Même si les grand-parents habitaient pas trop loin de chez eux. Le père et la fille avaient apprécié couper un moment leur quotidien s'épargnant l'heure de route de trajet, tard le samedi soir.

Les deux hommes s'étaient juré faire profiter au mieux leur fille. Ils avaient toujours organisé régulièrement des sorties les week-end pour faire découvrir énormément de choses à cette enfant inépuisable. Il semblait que ce souhait fut oublier par quelqu'un. C'était ce que ressentait Alec, en tout cas.

Pour le second week-end, où ils devaient partir avec le couple Lightwood-Lewis en forêt, Alexander avait signalé à son mari que travailler autant n'était jamais bon pour la santé. Le brun avait tout tenté en spécifiant qu'une pause de deux jours ne changeraient pas grand-chose, mais en vain. Le duo père/fille avait tout de même apprécié ces deux jours en forêt durant lesquels les activités sportives extérieures furent de rigueur.

En ce qui concernait, l'amie d'enfance de l'indonésien, Lily avait passé l'entretien avec Graymark. Celui-ci lui proposa un mois d'essai dans un de ses restaurants. La jeune femme avait remercié les deux hommes mariés. Elle était restée en contact avec eux, les joignant quelques temps pour des coups de fil. Alec avait même proposé un petit repas chez eux quelque jour après son anniversaire, sans malheureusement la présence de Magnus qui s'était excusé à la dernière minute de son incapacité à rentrer plus tôt. Le brun et la coréenne avaient donc fait plus ample connaissance. Lucian Graymark avait l'idée d'embaucher la jeune femme dans son prochain établissement, un coffee shop rétro pour concurrencer une célèbre marque au logo reconnaissable. Alexander avait proposé à la jeune femme de faire venir sa fille pour un week-end, afin de renouer les liens, combler l'absence ou amorcer un futur déménagement. La coréenne était sceptique mais se promit d'en parler à sa mère. Ce fut assez inattendu mais les deux s'entendirent finalement très bien.

Le PDG avait enchaîné des voyages d'affaires de quelques jours, des réunions à la chaîne, des concertations sur la construction de projet, des rendez-vous fournisseurs. Il était heureux que son affaire tourne aussi bien, ne se rendant peu compte du mal que pouvait coûter son absence à la maison. Trois semaines qu'il rentrait tard le soir, s'écroulant immédiatement sur le lit. Trois semaines qu'il partait tôt le matin, sans pouvoir amener sa fille à l'école. Trois semaines, où y compris une fois chez lui il ne pouvait se séparer de sa boite mail professionnelle.

Alexander avait supporté cela, prenant sur soi. Le brun amenait Valentina à l'école, et venait la rechercher tout en supportant ses heures de gardes. Le brun aidait sa fille pour les devoirs, tout en préparant le dîner, s'occupant du chat, de la maison. Le brun attendait chaque soir son mari dans le salon, pour obtenir qu'un simple baiser sauf qu'en retour il y avait aucune conversation, aucune partie de jambes en l'air, aucune reconnaissance.

Lorsque l'asiatique rentra un soir du boulot, annonçant que le lendemain il partait pour 4 jours afin d'obtenir de nouveaux partenariats, l'infirmier n'avait aucunement réagi. Il n'était pas sûr que réagir à chaud soit la bonne chose à faire. Pourtant ô combien il aurait aimé lui hurler toutes les reproches. Ô combien il aurait apprécié lui ouvrir les yeux sur ce qu'il se passait. Mais encore une fois, il laissa faire en haussant simplement les épaules, totalement lassé. L'asiatique était donc parti 4 jours dans un autre état pour faire affaire.