Realta

Chapitre 5: L'Héliporteur

En arrivant dans un gros porte-avion volant, Ophélia poussa un sifflement admiratif. Elle jeta un coup d'oeil à son père.

-Tu imagines la force nécessaire pour soulever une telle masse? Qu'est-ce qu'ils utilisent comme source d'énergie à ton avis?

-Pourquoi, t'en veux un comme ça? demanda son père.

-Ouais, pour mon anniversaire, je me suis dis que ça serait chouette comme cadeau. Ça ou un bunker pour la prochaine épidémie de zombies. De toutes façons, c'est pas comme si j'allais en profiter longtemps.

En descendant, elle vit un homme se tenir face à eux. Sa peau sombre était accentuée par le fait qu'il était intégralement vêtu de noir. Cache-oeil compris. Il lui disait vaguement quelque-chose et le regard qu'il porta sur elle sembla la confirmer dans l'idée que ce n'était pas la première fois qu'ils se rencontraient. Mais où et quand?

-C'est Nick Fury, l'informa son père.

Elle eut un sourire moqueur.

-A vos ordres mon capitaine, lança-t-elle amusée en faisant claquer ses talons à la hauteur de l'agent du S.H.I.E.L.D.

-Stark, vous n'étiez pas obligé d'emmener la version rajeunie de vous-même, soupira l'homme.

-En fait si, l'interrompit Ophélia en accentuant son sourire. C'est moi la plus géniale des deux et il ne peut rien faire sans mon talent.

Elle s'étira, grimaçant lorsque sa jambe se mit à lui faire mal.

-Bon, c'est bien beau tout ce remue-ménage, mais vous auriez pas des fringues de rechange? Cette robe coute une véritable fortune et elle a encore une chance d'être sauvée, merci. Un truc plus fun que votre tenue quand même. C'est déprimant, on dirait un Corvus corax. Un corbeau, corrigea-t-elle en voyant les yeux morts de tout le monde. Vous ne connaissez même pas le latin et vous voulez sauver le monde! Bonjour les génies.

-Agent Holmes, appela Fury.

Un des agents se détacha du groupe d'accueil.

-Veuillez trouver quelque-chose à mettre pour mademoiselle Stark.

-Je viens aussi, décréta Stark père.

Ils abandonnèrent le groupe. L'agent les conduisit dans une pièce inoccupé qui servait sans doute de cabine. Très étroite, mais elle ferait l'affaire. Il apporta à la jeune fille un pantalon et un tee-shirt qui appartenaient à un des occupants de l'Héliporteur. Pantalon noir, tee-shirt rouge, paire de converses. C'était un peu grand mais ça ferait largement l'affaire pour le moment. Elle essaya de coiffer ses cheveux avec les doigts, abandonna, préféra faire une queue de cheval. Là! C'était parfait! Sa médaille caressait sa peau. Elle s'y était habituée très rapidement.

-Je peux entrer? demanda son père en s'impatientant.

-Yep!

Elle finissait de plier sa robe lorsqu'il ouvrit la porte. Tony s'assit sur la minuscule banquette.

-Happy m'a dit pour...

-Encore une piste qui mène nulle part, mais tant pis, déclara-t-elle. J'ai l'habitude.

-Lia, la gronda son père. Je sais très bien que c'est faux, on n'est jamais habitué à l'idée de mourir.

-C'est le lot de tout le monde. Toi, tu as un éclat de shrapnel qui menace ta vie et moi j'ai une maladie tellement orpheline que je dois être la première à la déclarer. On n'y peut rien.