Deathly love

Chapitre 5

9 octobre 2018

La lueur du feu, le bruit des tambours bouddhiste, des couleurs vives aux éclats dorés, notre cher faucheur en avait rêver. Un rêve ? Comment cela pouvait il être un rêve? Les éléments n'étaient pas clair et pourtant il en rêve depuis maintenant une semaine après avoir regarder dans cette vitrine d'Antiquité. Toujours la même chose mais toujours dans le floue.

Et si c'était un message ? Un rêve fait par un messager de la mort  ne pouvait ne pas avoir de sens. 

"Vous m'avez l'air bien dans les nuages, que vous arrive-t-il ?" demanda l'ange en se penchant vers lui. 

- " Quel genre de rêve avez vous mademoiselle Crystal ?" Demanda-t-il en bougeant pas d'un pouce.

- " Un rêve ? Mmmm..." Dit elle en réfléchissant tout en se redressant. "Je n'y ai pas beaucoup prêter attention . Je suppose que nous ne rêvons pas vraiment en tant qu'Ange étant donné que nous ne désirons rien en particulier. A part la paix dans le monde."

-" Encore des conneries ..." s'exprima Luciel  en s'affalant dans le canapé juste en face du faucheur. " Vous êtes doué pour les niaiseries. Moi je rêve souvent que je casse des bagnoles dans les rues du quartier chic ou que je met le feu dans les poubelles près des immeubles... à moins que je l'ai réellement fait j'en suis plus sur..." Dit d'un air de se questionner

-" Mais ce ne sont pas des rêves mais des cauchemars! " Dit elle en se levant d'un bond, après tout il s'agissait d'une sorte d'abomination pour un être aussi pure. "Je vais prier pour ton âme... ah oui c'est vrai que t'en a plus..." Dit elle décroisant les mains aussi vite qu'elle les avait jointe puis s'en alla.

14-02 ne prit pas beaucoup de temps avant de faire de même. Il enfila son long manteau noir et son chapeau avant d'ouvrir une porte qui l'emmena dans le bureau des administrations des âmes. Il regarda les enveloppes disposés sur son bureau ainsi que la balance manuelle.

" Encore cette antiquité... la maintenance n'est plus ce qu'elle était..." déplora-t-il avant de s'emparer des enveloppes puis s'en alla de nouveau.

Le chemin de la chasse était reprise, mais sa journée paraissait des plus monotone. Rien de plus ni moins ne changeais sa journée de travail habituelle. Sauf ce sentiment étrange de manquer quelque chose.

"Quel journée ennuyante, ne trouvez-vous pas ?" demanda un de ses collègue qui passait dans le coin alors que le faucheur observer sa prochaine proie. "Le temps est maussade et il n'y a pas un cas de mort intéressent.."

- "Tous les jours sont pourtant les mêmes. Je ne vois pas en quoi ça devrait être différent." répondit il en restant fixe.

-"Franchement, il n'y a pas un instant où c'est différent ?" Demanda à son tour son confrère. "Quoi que si on y pense à ce qui t'a conduis au tribunal..."

-"Je ne préfère plus penser à cette partie... je ne veux pas rentrer dans une tourmente de question qui resteront sans réponse." Dit il, la carte vibrait entre ses doigts et il s'en alla en laissant l'autre faucheur en plan.

Ce dernier regarda la démarche singulière de Messager 14-02. Au-delà de cette histoire, le voir en action annule presque son erreur. Chaque pas sur à intervalle régulière déposait une part de son passage obscure qui donnent la chair de poule.

Heureusement que les âme collectés ne peuvent le voir avant de rendre leur dernier souffle. Le regard sombre sur son beau visage donnerait un air de malveillance et pourtant. Il reste juste, et sais quand agir ou non. Enfin presque..

"Vous êtes bien réel..." demanda le défunt en le regardant avec désarroi.

-" Pensez ce que vous voudrez. Vous devez me suivre Anatole Smith, on vous a tiré dessus durant votre service." Dit il.

Le pauvre jeune homme assassiné, se retourna une dernière fois vers son corps inanimé dans une mare de sang et vers sa meurtrière qui s'effondra au sol en pleure face à sa dépouille. Encore une âme de plus.  La paperasse fini, le faucheur s'en alla prendre l'air dans la ville comme à son habitude.

L'air se faisait encore plus frisquet, il est immortel mais pas insensible au climat. A chaque respiration de la buée en sortait , ses mains aux chaud dans ses poches de manteau il regarda les gens passer quand il sentit une étrange sensation. Il leva les yeux face au bus à l'arrêt, on le dévisageait. Une jeune femme le regardait avec insistance , la même jeune femme qui lui a causé la marque de punition qu'il portera à vie sur son bras.

" Elle ne peut pas... c'est impossible..." se disait il avec le doute qu'elle le regardait réellement.

Il était encore paré de sa tenue de travail, aucun mortel ne peut le remarquer, ni même les voyants ou les chamanes. Il la regarda de nouveau et au moment où le bus se remit en marche et s'éloignait doucement, le regard de la femme suivait le sien tout en ajoutant un geste amical de la main.

Il resta longuement , l'air bêta en réalisant que la chose était bien réel. Ce n'était pas une erreur de jugement, cette humaine était capable de la voir lui l'être inhumain.

A suivre...