CHAPITRE 5. DEVOIR.

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8/janvier/2024.



Présent.



Arvada. Colorado.



9h20.


Isadora.

« Enfin à manger! » m'écriais-je face à la huitième merveille du monde, qu'était cette table en bois remplie de nourriture. Et même si elle ne m'arrivait pas à la cheville, je devais avouer qu'elle était presque aussi plaisante à regarder que moi.

Ainsi, je bondis vers le milieu de la table, le regard affamé, les yeux pétillants et le ventre exprimant mes désirs les plus profonds d'un son extrêmement gênant, plus communément appelé: gargouillement.

N'étant nullement gênée par la prise de liberté que s'accordait mon ventre je m'affalai bruyamment sur ma chaise, récoltant ainsi les remarques habituelles de la seule fille assez désespérée et ennuyée dans la vie pour venir me faire chier. Autrement dit: Lhysa Bells en personne!

Je ne tardai pas à la remercier à l'aide de mon magnifique majeur, pour ensuite me re concentrer sur le buffet ornant la table. Après avoir garni mon assiette d'une dizaine de choses, les unes plus succulentes que les autres et les avoir toutes calmement dégustées, je tournai les émeraudes qu'était mes yeux vers chacune de mes amies rencontrant ainsi chacune de leur mimiques habituelles, passant par le regard blasé de Believe, le sourire hautain de la chieuse professionnelle et enfin les tendres sourires offerts par Irellia.

Tout ces petits gestes me mettaient du baume au cœur. Ils ne me permettaient certes pas de retrouver une certaine stabilité. Mais rassuraient mon esprit torturé. Et fortifiaient mon corps, afin de lui permettre de tenir. Dans ce champ de bataille. Inhumain. Et cruel.

Un petit sourire pris place sur mes lèvres, reflétant le peu de joie dont j'étais propice.

Mais l'apparition soudaine d'Inês ne me rassura pas. Ses sourcils froncés, son souffle saccadé suite à sa mini « course » , sa mine mi- dépitée mi- reforgée, sa lèvre du bas méchamment triturée par ses dents et ses putain de doigts s'enfonçant dans un pauvre bout de papier qui n'avait rien demandé, ne firent que m'enfoncer plus bas que terre.

« Les filles, ramenez vous! On a une missions importante. » ordonna elle d'un ton intransigeant, tout en quittant la salle.

Quand ses beaux cheveux bruns me firent face, je sus que ma journée serait loin d'être de tout repos.... Et ses mots. Si simple. Mais pourtant si destructeur au fond, eurent vite raison de mon minuscule rictus. Et du peu de paix que j'avais réussi, pendant quelques secondes seulement, à  créer. Encore une fois, mon destin me prouvait que je n'étais pas faite pour ça. Des matins paisibles. Les sourires. La paix...

Nous poussâmes un long et las soupir d'une même voix, exprimant ainsi tout notre enthousiasme par apport à cette mission, puis nous nous levâmes  lentement de nos chaises pour nous diriger vers la salle de torture— je voulais dire la salle de réunion, bien évidemment.—

W.A.R.R.I.O.R.S.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant