Nuit Sans Lune (horreur)

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Il faisait noir, très noir. Les nuages étaient tellement épais que même le plus puissant rayon de lune ne passait pas. De plus, un épais brouillard c'était installé dans la vallée, de telle sorte que je ne voyais pas à plus de deux mètres devant moi. Mais pourquoi avais-je eu l'idée de sortir de chez moi par ce temps ? En voiture en plus ? Il n'y avais que moi pour faire ça... Perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas tout de suite qu'un animal se trouvait devant moi. Enfin, je croyais que c'en était un, mais la réalité était bien pire. Pour tout vous dire, je n'aurais jamais dû m'arrêter et encore moins descendre de ma voiture...

Mais bien évidemment c'est ce que je fis. J'allais regarder derrière ma voiture, mais je ne vis rien. Etrange, j'étais pourtant sûre d'avoir aperçu quelque chose. Alors que je réfléchissais à ce qui avait bien pu se passer, j'entendis un cri à glacer le sang. Ça ne pouvait pas être un cri d'animal et encore moins celui d'un humain. Non, ce cri était beaucoup trop strident et dénué de toute forme d'humanité. Peut-être était-ce une sirène ? Mais je refoulais vite cette idée. Une sirène dans un endroit aussi paumé et à une heure pareille ? Je ne vois pas à quoi elle servirait...

Ce n'est qu'à partir de ce moment que je remarquai que quelque chose clochait. La pluie s'était arrêtée, il faisait étrangement chaud et il n'y avait plus un nuage dans le ciel. Je fus soudain prise d'une bouffée de panique, il fallait que je m'éloigne au plus vite de cet endroit maudit. Mais alors que je retournai à ma voiture, j'entendis à nouveau ce cri, sauf que cette fois il fut suivi d'une dizaine d'autres. Je courus jusqu'à ma voiture. Puis j'essayai d'ouvrir ma portière, mais elle ne s'ouvrit pas. De plus en plus paniquée, je commençais à sprinter le plus vite possible dans la direction opposée aux cris. Je ne savais pas où j'allais, mais peu importait tant que je partais le plus vite d'ici. Les cris étaient tellement forts qu'ils me vrillaient les tympans et j'avais la désagréable impression qu'ils se rapprochaient de moi. J'essayais encore d'accélérer, mais le brouillard était tellement épais et la nuit tellement noire que je fus obligée de ralentir l'allure. Soudain un arbre sortit de je ne sais où apparut devant moi. Prise dans mon élan, je n'eus pas le temps de m'arrêter et je me pris une branche en plein fouet. Je fus projetée en arrière et je m'évanouis.

Je ne sais pas combien de temps je suis restée sur le sol froid les yeux fermé, mais quand je les ai rouvert, une ombre était apparue au dessus de moi. Je voulus pousser un cri, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Je voulus alors me relever, mais j'étais trop tétanisée pour esquisser le moindre geste. C'est à ce moment que je remarquai une chose que j'aurais dû remarquer tout de suite. S'il n'y avait plus un nuage dans le ciel, alors pourquoi faisait-il aussi noir ? La lune ne devrait-elle pas éclairer la vallée désormais ? Alors une pensée me frappa l'esprit, il n'y avait pas de lune dans le ciel, je n'étais pas dans la réalité, j'étais dans une autre dimension, une dimension que je ne connaissais pas. Personne ne me retrouverait jamais, ces créatures m'avaient piégées et je ne reverrait sûrement plus jamais la lumière du jour...

L'ombre commença soudain à bouger au dessus de moi, me sortant de mes réflexions. Puis je sentis qu'on me soulevait du sol. La créature me força ensuite à me tourner vers elle. Cette fois, je réussis à hurler. Elle était très grande, entièrement habillée en noir et un capuchon était rabattu sur sa tête. Mais ce qui m'horrifiait le plus chez elle, c'est que ses yeux étaient entièrement blancs. D'autres créatures se trouvaient derrière elle et me fixaient de leurs yeux blancs, comme si elles étaient prêtes à me sauter dessus d'une minute à l'autre. Tout d'un coup, la créature qui me tenait poussa soudain un cri et me lâcha. Peut-être ne me voulait-elle pas de mal finalement ? Mais cette pensée fut vite écartée quand je vis que les autres créatures me fonçaient dessus, une lueur meurtrière dans les yeux. Je n'essayai pas de courir, ça n'aurait servi à rien. Je ne pouvais pas m'enfuir, j'allais mourir ici. "Adieu Maman, adieu Papa, je vous aime..." furent les dernière pensées que j'eus avant de mourir.

Le lendemain, les parents de Jane appelèrent la police, s'inquiétant que leur fille ne soit pas revenue à la maison. Ils expliquèrent aux policiers que leur fille leur avait dit qu'elle allait faire un tour en voiture pour prendre l'air. Le seul problème, c'était que les parents n'avaient aucune idée de quel chemin elle avait emprunté, ce qui n'aida pas beaucoup les policiers. Ils eurent beau chercher sur toutes les routes qu'aurait pu prendre la jeune femme de 19 ans depuis chez elle, mais cela ne donna rien. On ne retrouva aucun indice, ni aucune trace de la voiture. C'était comme si Jane s'était volatilisée. Le dossier fut finalement classé comme mystère et les parents ne surent jamais ce qui était arrivé à leur fille.

Fin

***

Je reposte cette histoire ici bien que je l'ai déjà postée sur un autre compte que j'ai avec mes potes. Donc si vous voulez aller faire un tour pour aller lire les histoires de mes potes sur le même thème et comprendre pourquoi j'ai écrit cette histoire, il vous suffit de cliquer là : Les_Choupettes

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez penser et les choses que je pourrais améliorées ;)





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⏰ Dernière mise à jour : Jul 06, 2020 ⏰

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