Embrase-moi Tome 2

Chapitre 17 Partie 3 -Lui

La musique résonne doucement dans le parc alors que je discute avec un convive. C'est apparemment un oncle de la mariée, qui est aussi, pompier volontaire dans une petit village du sud. J'écoute avec attention ce qu'il me raconte sur sa vie, ses interventions. Je pense que les personnes comme lui, sont incroyablement courageuses. Elles ont un métier à côté, avec probablement des responsabilités. Un travail qui leur prend du temps, de l'énergie. Pourtant, elles sont prêtes à tout donner pour protéger la population. Elles sacrifient leur vie de famille, leurs soirées, pour aider, servir. Cela me rend admiratif. Même si je suis passé par là, je considère que l'être adolescent ou jeune adulte, est bien différent que l'être quand on a quarante ou cinquante ans.

— Racontez moi, vous devez avoir des interventions qui sortent de l'ordinaire à Paris ?

Il m'adresse un petit sourire alors que j'acquiesce. Je lui raconte notre dernière sortie en date, celle de notre belle attachée. Il rigole en m'entendant lui expliquer les détails. Il presse mon épaule, toujours plié en deux, s'approche de moi. Il jette un coup d'œil autour de nous, avant de chuchoter.

— On en a eu une dans ce genre. Une femme qui avait mis une cage de chasteté à son mari, sauf qu'elle a perdu la clef. Le pauvre gars, ça faisait plus de huit heures qu'il était enfermé quand ils nous ont appelé. Quand on l'a eu sorti de là, le couple a tenu à nous faire une petite leçon sur le BDSM. On avait un petit jeune de dix-sept ans avec nous, je ne l'avais jamais vu si rouge.

Je secoue la tête en me marrant avec lui. J'imagine bien ce qui devait passer dans l'esprit du gamin à ce moment-là. Parce que clairement, à cet âge-là, on est un gamin. Je me retourne en sentant une main sur mon épaule. Léa s'avance en souriant. Elle me tend mon verre de vin blanc puis salue l'homme avec lequel je discute depuis un moment. Nous échangeons tous les trois quelques mots avant que sa femme ne l'appelle un peu plus loin. Je me concentre sur mon amie dont le regard se promène parmi les invités. Je lui donne un petit coup d'épaule.

— Tout va bien ?

Elle acquiesce rapidement avant que ses yeux n'accrochent un point un peu plus loin. Je me concentre sur les silhouettes qu'elle fixe.

— Certaines n'ont vraiment honte de rien.

Je fronce les sourcils en entendant ses mots si durs. Je ne vois pas ce qui pourrait provoquer une telle réaction de sa part. En voyant mon air perplexe, elle s'approche puis pointe sa flûte vers une jeune femme dos à nous.

— Regarde la !

J'obéis, me concentre, mais rien ne me saute aux yeux. Elle porte une jolie robe blanche sans manche. Le tissu laisse une grande partie de son dos dénudé pour ensuite former un gros nœud. Elle est évasée sur le bas et se termine à hauteur de genoux. Vu d'ici, elle a l'air jolie, pas vulgaire. Donc je ne comprends vraiment pas ce qui mérite une telle critique.

— Elle est blanche, Max. Les invités ne doivent jamais porter de blanc à un mariage, c'est l'honneur de la mariée.

Je hausse les épaules, ne voyant pas bien ce qui peut poser problème. Léa soupire, visiblement agacée par mon attitude désinvolte face à cet affront. Elle continue de m'expliquer quelque chose, mais je n'écoute plus. Mes yeux ne peuvent quitter les courbes de l'invitée. C'est étrange, mais elle me semble familière. Je manque de m'étouffer avec ma gorgée de vin quand je découvre son profil. Comment ai-je pu manquer de la reconnaître ? Cette chevelure de feu dans laquelle j'aime tant passer mes doigts ? Ce corps qui me fait fantasmer chaque minute ?

— Mais ce ne serait pas ...

— Athénaïs.

Son prénom m'échappe dans un murmure. Je ne comprends pas ce qu'elle fait ici. Ne devait-elle pas accompagner Gabriel à un événement familiale ? La colère commence à gronder dans mon être. Je la sens, brûlante, se répandre dans mon sang. Je n'arrive pas à croire qu'elle m'ait menti ! Moi qui pensais que ce genre de secret était derrière nous. Qu'elle allait se montrer honnête avec moi. Quelle belle connerie !