Ça Se Passe À Agen

5/ Secouristes

Nous retrouvons alors Ben sur le parvis de cette belle gare.

Heureusement qu'une jeune fille passait par là, une lycéenne de l'Ermitage, pour lui prodiguer les premiers soins. C'est la toute jeune secouriste que ne cesse de regarder Allan.

- Salut. Je m'appelle Flavie, et je suis en formation d'aide soignante en bac Pro SAPAT. C'est votre ami ? Ça devrait aller avec un petit verre de camomille, à la maison, ce soir.

Ou dans ma chambre. On s'en branle de ta SAPAT ou de ta camomille. Moi, tu me plais super bien, et j'aimerais bien... stop censure.

Voilà comment pense Allan en écoutant les premières paroles de la pseudo-secouriste.

Et ça, c'est mal !

C'est d'ailleurs l'objet de sa formation dans ce beau lycée où vous pouvez admirer depuis sa cour, certainement la plus belle vue d'Agen. C'est aussi depuis ce quartier qu'un type y a fait la première photo couleur de l'histoire. Mais qui savait ça ?

Cette jeune fille en formation de service à la personne s'appelait Flavie. C'est elle qui le dit.

Avec l'aide de Carlos, elle réussit à ranimer Ben. Il n'est pas mort, et ses blessures guérissent certainement assez vite. Carlos rassure Ben et Capucine encore sous le choc, et Allan fait ce qu'il peut pour se faire pardonner. Il soulève Ben pour l'aider à se relever, lui ramène son portable brisé à assurant à tous qu'il en achètera un neuf, dès ce jour, chez Boulanger.

Dans ce sauvetage, on n'a pas eu besoin d'appeler les pompiers, ni la police. Des inconnus avaient pourtant téléphoné, mais aucun secours ne s'est déplacé pour Capucine, pour Ben, ni pour Allan. La grande Justice du grand tribunal de la plateforme de la préfecture n'a pas eu à frapper son marteau de bois, sur son bureau de bois. Carlos ou Flavie s'en sont chargés eux-mêmes.

Bref, des greffiers de justice étaient au chômage ce jour-là à Agen, par cette belle journée de juin.

- Non franchement, ça devrait le faire. Flavie a raison, Ben devrait s'en tirer avec quelques remèdes magiques, dit Allan.

Carlos avait rendu la Justice, Flavie avait porté secours. Capucine devint de plus en plus amoureuse de Carlos, et Flavie qui avait pansé les blessures des uns et des autres, s'était bien attardée sur celles d'Allan. Ce dernier n'était pas insensible à cette beauté qui descendait de cet ancien couvent de bonnes sœurs, l'Ermitage, comme un ange venu du ciel.

Finalement, Allan se sentant pousser des ailes, et rongé par la culpabilité d'avoir essayé d'outrager Capucine propose à tous de faire un tour chez lui, au bord de sa piscine, pour un peu de repos.

Dans cette escapade, nos adolescents, un peu inconscient du temps qui passe (j'ai toujours du mal à m'y faire), se retrouvent donc chez Allan, du côté de Layrac pour déguster des pizzas avec un peu de bière sans alcools. Les parents sont là pour surveiller tout ce petit monde.

On a donc ce soir-là, Carlos, Capucine, Ben, et Flavie, chez Allan.

Mais Allan a une sœur un peu spéciale, elle a un pouvoir magique. Elle s'appelle Juliette. Grâce à une matière de ses bijoux, l'or, elle peut guérir certaines blessures physiques, ainsi que celles du cœur, ce sont les plus douloureuses.