Azur

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Aujourd'hui, les nuages remplissent le ciel de leur couleur grise, des rayons de soleil transpercent les nuages, aïe, je ressens leur douleur, aïe j'ai mal aux yeux, mal au cœur, je suis trop empathique et ça fait mal. Ça y est, les nuages se sont mis à pleurer, le soleil est toujours loin en train de les regarder pleurer, je crois que le soleil aime les pleurs car un spectre continu de la lumière du soleil est apparu, les couleurs du prisme sont belles mais j'ai toujours aussi mal.

Il n'y a pas de bleu dans le ciel pourtant, je le trouve toujours beau, c'est lui qui m'éduque, qui m'apprend la vie, qui m'apprends les émotions qui m'apprend que dans les pires moments on peut toujours voir de la beauté, que les moments de tristesse s'estomperont tous même si le temps passe plus lentement dans la tristesse mais on se relève et apprend à être heureux dans le malheur.

J'enfile mes bottes en caoutchouc, elles sont bleu clair, comme la couleur de mon bonheur. Oui, pour moi le bonheur est bleu, bleu comme le ciel, bleu comme mon espoir, mais aussi la tristesse parce qu'on peut être heureux en étant triste, ce que je veux dire par là c'est que toi seul peux te définir de triste alors moi j'ai décidé que triste veut aussi dire être heureux. Bref le bleu est ma couleur préférée.

Je sors pour sauter dans les flaques qu'on causé les pleurs des nuages, la terre est contente, que les nuages aient pleuré et je la déteste pour cela. Elle se nourrit de malheur pour être heureuse, je hais ce qui sers d'appuis à mes petits pieds. À tous ces êtres qui ne comprennent pas pourquoi ils sont là ni le sens de la vie. Moi je connais, le sens de la vie c'est regarder le ciel pour comprendre les émotions de l'univers et s'en inspirer. Alors c'est ce que je fais mais je n'ai pas encore trouvé d'être immortel qui pourrait alors m'expliquer à quoi sers le temps et comment il s'en sert lui. Moi je ne veux pas avoir de date d'expiration, je veux pouvoir marcher dans le vide et sécher les larmes des nuages.

Maintenant, il ne pleut plus, les nuages ont disparu pour laisser la place au beau temps, je suis rentré chez moi, ai enlevé mes bottes de caoutchouc, sèché mes cheveux trempés et parti jouer aux échecs.

Comme chaque soir avant de me coucher je contemple le ciel, les étoiles et la lune, c'est si beau, qui sont ces étoiles ?

Me voilà enfin réveillé je suis un peu en retard, je devais aller porter compagnie à mon rocher où plutôt qu'il me porte compagnie pendant que je lui raconte toutes mes mésaventures. Avant de partir, je contemple le ciel, il me paraît vide, il n'a aucune émotion. Il y a des nuages blanchâtres, ils ne pleurent pas mais il n'y a pas de soleil non plus, c'est vide d'émotions voilà ce qu'est la tristesse pour moi. Tout est triste ici ! Les nuages me fascinent, j'ai l'impression d'être hypnotisé, obnubilé, attiré par les nuages comme deux aimants.

Je croise une hirondelle volant bas, ce n'est pas bon signe, il va pleuvoir. Chaque parcelles de ma peau ont été effleurées par des gouttes, pendant que je marchais. Je me pose sur mon rocher et somnole. On est en plein jour pourtant, je distingue une étoile filante alors, j'essaye de faire un vœu.

Après ça, le ciel se mit à gronder et un nuage me tomba sur la tête m'assommant de lourdes pensées. Je voulais grimper sur le plus haut nuage pour enfin toucher le ciel. Alors, il réalisa mon souhait, il m'étrangla de toutes ses forces en se mettant sur ma tête. J'avais enfin la tête dans les nuages, c'était si doux que j'en oubliais même le fait qu'il m'étouffait. Je profitais de ce moment irréaliste pendant ce court instant et je n'avais qu'une envie, que ce moment devienne l'éternité et que je me laisse bercer par cette incroyable sensation qu'est de vivre. J'avais la sensation de vivre et non plus d'exister alors, le temps du dernier grain du sablier s'écoula puis je connus mon destin réservé à tout Homme bon, la mort. J'étais enfin où je voulais, sur mon petit nuage.

Fin.

Un nuage bleutéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant