Chapitre 3 : Premier Semestre

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Les semaines s'enchaînèrent, je ne faisais que bosser, le seul moment où je voyais la couleur du ciel était lors de mes trajets entre la fac et la prépa ou lorsque je me rendais à la fac depuis chez moi.
Le temps passait très vite. J'ai un grand nombre de difficultés en bio mathématiques (biostats) (matière basée sur les probabilités) cette matière ne me passionne pas du tout, et je ne vois pas où est l'intérêt de l'étudier, mais quoi qu'il en soit elle est au programme...

Toutes les semaines j'ai des colles (examens qui se font à la prépa) j'aime beaucoup en faire car cela nous entraîne bien.

Toutes les semaines nous avons votre classement par matières par rapport aux autres étudiants en PACES. On nous dit tous les jours sans exception que rien n'est gagné, certains tuteurs sont géniaux, cependant il y en a un qui nous dit constamment que nous n'allons pas aller jusqu'au bout, que nous sommes faibles...
Je reconnais que psychologiquement c'est très dur. Je prend tout mal, je me sens inutile, j'ai l'impression que je ne vais pas réussir, j'ai beaucoup de moments de doutes par rapport à ma réussite cette année. Je perds de plus en plus confiance en moi, même si a certains moment j'en gagne beaucoup. Je travaille beaucoup. Mes journées commencent à 7h ou je me lève, je prend quelques minutes pour me maquiller, je déjeune et pars pour 7h45. J'arrive un peu avant 8 heures à la fac. Je prends ma place et le cours commence à 8 heures pétantes. Nous enchaînons les cours jusqu'à midi. Les cours sont très durs à suivre car ils vont très vite. Je remplis mes polycopiés. Le midi je vais manger à la cantine universitaire, je vais ensuite à la prépa pour travailler mes cours ainsi que demander certaines explications à des tuteurs sur d'éventuelles notions que je n'aurais pas comprises ou encore sur lesquelles le professeur serait passé très vite. Ils nous donnent les polycopiés corrigés. Nous partons vers 18 h je rentrée chez moi et mange rapidement. Soit je repars travailler à la BU, soit je reste chez moi pour travailler et dans tous les cas, je m'arrête à 23h à la BU et si je reste chez moi je travaille jusqu'à minuit. Tout est calculé. Je n'ai pas de vie cette année je ne vois plus mes amis, je n'ai même pas le temps de les appeler ni même de leur faire de messages. J'ai peur qu'il m'oublient. Je n'ai même pas le temps de prendre de leurs nouvelles, savoir si ils vont bien, si leurs études leurs plaisent...

Je travaille environ 13-14 heures par jours, en semaine.
Le week end l'organisation est tout autre, je me lève à 8h, travaille jusqu'à midi, je mange avec mes parents, je range un peu ma chambre puis je retravaille en faisant quelques pauses où je  sors dehors ou alors je mange. Jusqu'a 18h je travaille en reprenant tous les cours de la semaine et en faisant des examens blanc sous forme de QCM (Questionnaires à Choix Multiples) que nous donnent la prépa.

Je m'arrête souvent vers 18h pour manger, afin de ne pas perdre le rythme de la semaine. Je me remet à travailler jusqu'à 22h. Le dimanche matin, j'essaye de ne pas trop travailler, pourtant je n'ai fait qu'une seule matinée off depuis le début du semestre. J'ai beaucoup de mal à m'arrêter, or à certains moments j'aimerais m'arrêter alors que je ne le peux pas. Je me force donc à continuer. Je ne suis pas fan de tout ce que nous apprenons car j'ai du mal à voir à quoi tout cela va me servir alors que l'anatomie, je trouve ça plus concret. J'ai toujours eu plus ou moins une bonne mémoire. Je me rends compte qu'elle s'améliore. Le dimanche après midi je reprend ce que j'ai fait les semaines précédentes, et parfois j'essaye de m'avancer ou de faire des QCM. Le dimanche après midi ne possède pas de routine concrète, je fais selon mes besoin et parfois selon mes envies.

L'ambiance à la fac est étouffante, mais on le ressent encore plus en prépa avec le classement hebdomadaire. Les gens sont froids ce qui me convient assez, car je m'y était préparée et je ne suis pas très sociable. L'ambiance concours est écrasante. Parfois j'en perd de vue mes objectifs tellement je me sens mal. J'essaye de pallier à ce mal en regardant des images et vidéos  d'interventions, ce qui me remotive assez bien. Certaines nuits je dors très mal car je culpabilise de ne pas travailler, alors que je travaille déjà pas mal selon mes parents et mes amis, mais j'ai toujours l'impression de ne pas travailler assez. Rien que pour me laver ou manger même aller aux toilettes, je culpabilise car je ne travaille pas durant ces moments là. J'ai trouvé une astuce pour la douche, je colle des schémas sur ma paroi de douche afin de pouvoir apprendre en me lavant. J'aimerais pratiquer un peu de sport, mais je n'en ai pas le temps. j'aimerais trouver un défouloir, car à tous moments, je suis prête à exploser. Mais au lieu que ce soit du sport qui m'aide a extérioriser, ce sont les larmes et les crises de nerfs qui le remplace.

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