Ch 8

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En Angleterre, le soleil d'hiver ne c'était pas encore levé, et l'heure annoncée que le comte devrait bientôt ce réveiller. Cependant Elizabeth était contre cette idée. Elle trouvait qu'après un si long voyage son mari méritait de se reposer. Alors s'éveillant plutôt, la comtesse partit sur la pointe des pieds à la recherche du majordome. Et c'est après l'avoir appelé sans crier, qu'elle le trouva.

"Bonjour madame. Vous m'avez demandé ?" Salua Sebastian.

Voulant être sûr de ne déranger personne, la jeune femme répondit tout bas "Oui. Je voulais vous demandez de ne pas réveiller mon mari avant 9h au moins."

Le majordome soupira "Je crois que ce ne soit possible, madame. Malheureusement monsieur le comte a un emploi du temps à respecter. Et vous savez comme moi qu'il y tient énormément."

"Je t'en pris Sebastian. Laisse le se reposer. Tu as toi aussi vue à qu'elle point il est épuisé." supplia t-elle.

Après un temps de réflexion, le majordome céda "Très bien, madame. Mais dans ce cas, que fait-on de votre invité? Doit-on le réveiller à 9h également ?"

"Oh, non... Faites le lever à 7h30. Nous prendrons un thé ensemble à 8h dans le petit salon; avant que vous ne serviez le petit déjeuné à 9h30 dans la salle à manger. Ainsi j'aurai eu le temps de m'entretenir préalablement avec James- je veux dire monsieur Connor, et nous pourrions déjeuner avec mon mari." informa la maîtresse des lieux.

Le serviteur acquiesça "Bien, madame."

Elizabeth ayant accomplie sa mission, s'en allait retourner à ses quartiers. Cependant, elle se rappela qu'elle avait oubliée de préciser à Sebastian que son heure de levé à elle serait la même que d'habitude.

Elle fit alors demi-tour sur elle même, et s'adressa à nouveau au majordome "N'oubliez pas de prévenir Mey-rin que cela ne change en rien le fait qu'elle doit venir m'habiller à 7h30. Et dites lui aussi qu'elle ne doit pas frapper avant d'entrer. Je ne voudrai pas qu'elle réveille Astre." Puis elle partit l'esprit tranquille, sachant que tout avait été réorganisé comme elle le souhaitait.

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Une fois dans sa chambre, le plus silencieusement possible la comtesse ce glissa dans ses couvertures. Le manoir était peut-être très moderne et luxueux, mais malheureusement cela n'empêchait toujours pas l'air frais du matin de s'infiltrer entre les murs. Et cette petite discussion dans le couloir avec Sebastian l'avait glacée.

S'enfonçant dans le matelas et les oreillers, elle essayait en ce moment de récupérer la chaleur qu'elle avait tantôt abandonnée. Elle savait que cela ne servirait probablement à rien maintenant, connaissant qu'elle devrait se lever dans 24 minutes. Mais la jeune femme trouvait que 24 minutes, était assez de minutes à attendre pour pouvoir rester au lit. Surtout à présent que son époux était à ses côtés.

Cela la ramena à la première fois qu'elle avait dormit avec Astre. C'était après leur mariage; ils avaient laissé les lumières allumées. L'ambiance était pesante et embarrassante. Chacun assis d'un côté du lit ne sachant pas trop quoi faire. La nervosité les rongeants, la comtesse c'était mit à admirer la literie tandis que le comte trouvais la tapisserie beaucoup plus intéressante. Elizabeth savait ce qui devrait ce passer, mais elle savait également que son nouvel époux n'était pas près à passer cette étape. Et au fond d'elle, elle ne l'était pas non plus. Elle voulait lui dire qu'ils n'étaient pas obligés de le faire tout de suite. Mais elle ne savait pas comment le faire sans le blesser ou le contrarier par inadvertance.

L'esprit du jeune homme, lui, pouvait être décrit comme chaotique. Il était dévoré par ses peurs. Les souvenirs de ce que sont les plaisirs charnels le dégoutait. Il ne pouvait penser à faire subir ceci à quelqu'un à qui il tenait. Puis surtout, il ne voulait pas avoir à expérimenter cela à nouveau. Astre savait que cette nuit ne devrait pas être comparé à ses traumatismes. Mais l'instinct dirigé par nos sensations et émotions, pense bien souvent différemment de notre cerveau. Toutefois, il savait qu'il devrait le faire. C'était son devoir, sa responsabilité d'homme, il devait honorer le corps de sa femme pour clore l'engagement et espérer produire un héritier.

Maîtresse de maisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant