Chapitre 20: Merry Christmas !

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- Sarah ! Réveille-toi Sarah !

J'ai à peine le temps d'ouvrir mes yeux avant qu'une armée de petits lutins ne se mettent à me sauter dessus. J'essaie bien de disparaître sous la couette mais mes cousins et cousines ne semblent pas prêts de m'oublier.

- Sarah ! Le papa Noël, il est passé !

- Les adultes ils disent qu'on ne peut pas ouvrir nos cadeaux si t'es pas là !

Et moi qui pensais qu'ils avaient juste envie de me voir. Puisque personne n'a pensé à installer une fonction "snoozer" sur ces enfants, je me décide à les suivre. Marie, la plus grande du groupe, me tend mes chaussons et son frère un peignoir. Bon, peut-être qu'ils ne sont pas si terribles que ça au final. J'ai connu pire réveil. Ils finissent par me traîner dans le salon, chacun me tenant une main et mes trois autres cousins courant devant nous. Nous sommes accueillis par les rires des adultes qui semblent assez fières d'avoir réussi à me faire me lever avant la fin de ma grasse matinée.

- Bien dormi ma puce ?

- Oui c'était super, jusqu'à je rêve qu'une armée de lilliputiens ne décident de m'attaquer.

Pendant que je réponds à ma mère, les enfants, n'y tenant plus, se jettent au pied du sapin pour ouvrir leurs paquets. Ayant déjà fêté mon anniversaire deux jours auparavant, je préfère prendre le temps de goûter au fameux chocolat chaud de mon grand-père avant de me mêler aux autres pour ouvrir mes cadeaux. De plus, le tableau qui s'étend devant moi est juste parfait : les enfants rient se montrant les jouets qui leur ont été offerts et les parents s'échangent des paquets le sourire aux lèvres. Ma grand-mère semble ravie du comics que je lui ai offert et pendant qu'elle le feuillette une de ses petites fille, Marie, s'approche de moi avec un paquet serré entres ses petits bras.

- Tiens Sarah, celui-là est pour toi !

- Merci mon petit chat. C'est toi qui l'a choisi ?

- Non mais j'ai vu ce que c'était avant que maman ne l'emballe et c'est trop bien!

- Si ça te plait, je suis sûre que je vais adorer.

Elle ne me quitte pas des yeux alors que je déballe méticuleusement le paquet. Au milieu des lambeaux de papier cadeau se tiennent trois petits chats en chocolat. Tu m'étonnes que cela lui ait plu, ma cousine est encore plus gourmande que moi alors que son estomac doit être deux fois plus petit que le mien.

- On pourra les goûter en même temps que le dessert si tu veux Marie.

- Trop bien ! Maman elle voulait pas que j'en mange un avant qu'on te les donne. Je lui avais bien dit que tu serais d'accord. T'as vu maman ? Sarah ça la dérange pas.

Décidément j'ai les meilleurs cousins et cousines de l'univers.

Il est prévu que nous rentrions lundi soir à Nantes, c'est-à-dire demain soir. J'ai déjà l'impression d'avoir mangé assez pour être rassasiée pendant toute la nouvelle année qui s'annonce. Par contre ce que je n'ai pas fait c'est répondre à mes amis. Lydie continue de me bombarder de messages et m'a même appelée une fois alors que je n'avais pas mon portable avec moi. Au contraire du côté des garçons c'est plutôt silence radio. Je ne suis pas très bien certaine de ce qui me dérange le plus d'ailleurs. Mais il temps que je trouve quelque chose à leur dire si je veux pouvoir les revoir un de ces jours. Ma première tentative de réponse est destinée à ma meilleure amie. Après tout elle me demandait juste des nouvelles (et de quoi satisfaire sa curiosité). Mon portable de malheur entre les mains je passe donc une partie de mon dimanche après-midi à réfléchir à ce que je pourrai bien lui dire, assise dans le moelleux canapé qui fait face de la cheminée. En m'y reprenant à plusieurs fois je finis par trouver un message qui me convient assez bien. J'y réponds à la fois à ses interrogations sans en révéler trop, m'excuse de l'avoir fait attendre et demande subtilement ce qu'elle voulait dire par rapport à son frère: "Salut Lydie, joyeux Noël ! Désolée de ne pas t'avoir répondu plus tôt, le temps est passé si vite ici en Normandie avec ma famille (mes parents te souhaitent de bonnes fêtes à toi et à ta famille évidemment). J'espère que tu t'es remise de la soirée de vendredi et que tes parents n'y ont vu que du feu. Si tu n'avais pas été sous l'influence de l'alcool au moment des faits tu aurais sûrement réalisé que c'est Tom qui m'a embrassée et pas l'inverse. Il veut qu'on se revoie. Par contre je ne vois pas comment ton frère pourrait en savoir quoique ce soit, qu'est-ce qu'il t'a dit ?" Satisfaite je me décide à enfin appuyer sur le bouton envoyer.

Sacrés amis, sacré pari !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant