Yandere Simulator : Une Affaire De Famille.

Une protection excessive.

Miyuji réfléchi à toute vitesse pour sortir la première excuse lui venant à l'esprit.

- Mes notes ont baissées ce trimestre. Elle s'inquiétait de savoir si ça n'allait pas à la maison et si j'allais avoir du mal aux partiels.

Kanari la regarda un moment comme si elle essayait de lire son esprit. Puis elle répondit simplement.

- Si tu as des difficultés en cours dis le moi la prochaine fois je pourrais t'aider dans mes points forts.

- Merci. On ferait mieux de monter en cours.

Les deux amies d'enfance montèrent pour prendre place dans leur salle. En attendant la professeure Kanari aida Miyuji en lui apprenant deux ou trois astuces en sciences et langue. Quand la professeure arriva elle regagna sa chaise et se concentra sur sa feuille de cours.

Les heures se succédèrent sans qu'elle lève les yeux de sa feuille. Elle sentait le regard de Miyuji sur elle et essaya de l'ignorer. Lorsque la cloche sonna elle prit la boîte à bento que lui avait préparé la conseillère et descendit à l'incinérateur.

Elle s'assit dans l'herbe devant le banc des délinquants et ouvrit la boîte. Elle sépara ses baguettes en bois et essaya d'avaler la nourriture sans vomir. Les filles du club de musique arrivèrent peut après. Miyuji avait la main d'une fille sur l'épaule. Ayano. Prise d'une colère noire elle fonça vers la jeune fille et lui saisit le poignet.

- Ne la touche pas! Les avoir tuées ne te suffit pas. Tu as décidé de faire le plus de mal possible autour de toi c'est ça ?!

Et ce disant elle resserra sa prise sur le poignet de sa victime.

- Kanari arrête ! Tu me fais mal dit une voix plaintive.

La leader du club de musique cligna plusieurs fois des yeux. Ce n'était pas Ayano dont elle tenait le poignet mais Kiba. Elle le lâcha aussitôt, laissa tomber son bento qui se répendit sur le sol et prit ses jambes à son cou. Elle entendit Miyuji l'appeler mais elle ne s'arrêta pas.

Arrivée derrière le cerisier elle s'effondra en larme. Elle entendit des pas derrière elle.

- Kanari Qu'est-ce qui se passe ? Murmura Miyuji en s'approchant doucement.

- Vas t'en... pleura celle ci sans lever la tête.

Mais elle sentait toujours la présence de son amie à ses côtés.

- VAS T'EN! cria Kanari. LAISSE MOI TRANQUILLE !!!

Et elle se releva pour répartir derrière la piscine cette fois. Elle se roula en boule et pleura pendant un temps qu'elle ne chercha même pas à calculer. Elle avait vraiment pris Kiba pour Ayano. Mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Peut être que Genka et Miyuji avait raison. Peut être qu'elle allait pas bien. Qu'elle était folle.

Son regard tomba sur son brassard de cheffe de club. Elle le retira et examina la note de musique noire cousue dessus. Elle ne pouvait plus le porter désormais. Elle se leva et se rendit dans le bureau de la conseillère d'orientation. Elle posa le brassard et regarda Genka droit dans les yeux. Elle retira aussi sa barrette en clé de sol qu'elle posa à côté du brassard.

- Qu'est ce que tu fais ? Questionna Genka. Tu devrais être en cours.

- Vous avez raison. Je n'ai plus toute ma tête. Je veux quitter le club de musique. Je n'y ai plus ma place. Donnez ce brassard à quelqu'un qui saura s'en montrer digne.

La conseillère accusa le coup en oubliant de respirer pendant une dizaine de secondes.

- Enfin Kanari... Tu ne peux pas faire ça...

- Je le dois. Je ne suis plus digne de ce brassard. J'ai agressé Kiba ce midi. Elle doit me détester. Je rentre chez moi. Je suis un danger pour les autres. Je ne peux pas rester ici. Je vous remercie d'avoir voulu me protéger mais ce n'est plus la peine désormais. Je ne vous causerais plus d'ennuis madame la conseillère. Je vous souhaite une bonne soirée.

Et sans attendre de réponse elle posa son téléphone portable à côté du brassard et de la barrette et quitta le bureau. Elle entendit des pas précipités dans le couloir. Genka l'avait rattrapée. Elle la saisit par le bras.

- Non Kanari! Tu ne peux pas abandonner maintenant ! Tu t'es battue jusque là ! Tu ne vas pas laisser tomber !

- Lâchez moi ma décision est prise.

Elle prit le poignet de la conseillère avec douceur et lui enleva la main de son bras. Elle se tourna et se mit à marcher vers les casiers. Kanari changea ses chaussures et se dirigea vers la sortie de l'académie.

La conseillère la suivit du regard jusqu'à ce qu'elle soit hors de vue. Puis elle s'appuya contre le mur le plus proche, chancelante devant sa propre impuissance.