Surprise anticipée?

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Ce vendredi 30. Je pense que je m’en souviendrai longtemps. La pause de midi venue, on dépose nos sacs à côté d’un pillier du préhaut comme chaque jour à midi. Les vendredis je m’en souviens notre classe passait dans les premières au self donc à peine après avoir posé nos sacs, nous étions appelé pour aller manger. Tous mes potes courent comme si c’était un sprint chronométré tandis que moi je marche tranquillement ,et seul par conséquence, vers le self. Je n’ai jamais été flemmard, mais je ne voyais pas l’intérêt de courir puisque nous étions appelé classe par classe. Quitte à être le dernier à passer, je sais que j’aurai une assiette et que je serai avec mes amis alors à quoi bon ? Mais cette fois, alors que je venais de faire 10 pas pour aller manger et que mes amis étaient déjà tous dans le bâtiment, une main agrippe la manche de mon pull. Je me retourne et c’était elle, à moins d’un mètre de moi. Toute rouge, je la découvrais enfin de très près. Elle devait faire un mètre cinquante cinq tandis que je faisais déjà au moins un mètre soixante quinze. Pour me regarder dans les yeux, on aurait dit qu’elle regardait le ciel. Elle resta quelques secondes accrochée à ma manche avant que je sorte un salut ?  pour engager la conversation. Elle eu d’abord du mal à parler et au bout d’une dizaine de secondes, elle me dit : salut dis est-ce que tu aurais 5 minutes ? J’avais encore jamais vu quelqu’un bégayer autant. C’était impressionnant. Là on pourrait croire que je me moque d’elle mais c’est vraiment pas la cas, ça me faisait même plaisir de parler avec elle. Évidemment j’allais pas refuser et on s’écarte un peu de tout le monde histoire d’être tranquille. Et là, juste après qu’on se soit arrêté, elle me demande si on peut sortir ensemble. Là un élan de frisson me parcourut le corps. Elle est hyper directe me disais-je, je pensais pas qu’elle me le demanderait directement. Je me suis répété tous les précédents jours que je n’etais pas interressé et pourtant là je pouvais clairement pas dire non. J’avais pas envie de lui dire oui directement, je ne savais pas pourquoi il y avait comme une gêne qui me retenais. Peut être que c’était parce que je voulais pas de copine je me suis dit sur le coup. Je lui ait donc répondu que je savais pas trop, que j’allais y réfléchir. Ouais ça fait réponse d’un mauvais roman avec une histoire d’amour de gamin mais j’arrivais pas à dire oui et je pouvais pas lui dire non. Elle partit en disant un petit : d’accord et un : à+ alors, tout étranglé. Mais avec un petit sourire tout de même en partant. J’étais vachement bouleversé alors que je m’attendais à ce que ça arrive un moment ou un autre. C’est un peu bizarre mais c’est peut être à cause du fait que j’ai pas pu dire non. En tous cas, le steak frites de la cantine allait me remettre les idées en place à coup sûr.

L'Amour épineux (Histoire courte)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant