Gon x Killua : Tu es la Lumière.

6- Démuni.

Il y a un peu plus de deux ans.

Killua

- De quoi as-tu si peur Killua ?

- Tu ne peux pas comprendre Alluka.

- Oh que si.

- Oh que non.

Je me laisse tomber dans notre petit canapé, exaspéré par la situation. Les discours de ma sœur peuvent vraiment être pénibles parfois...

- Récapitulons. Tu veux me faire croire que tu communiques de moins en moins avec Gon juste parce qu'il t'ennuie ??? crie Alluka.

- Ouais. En grandissant il est devenu vachement ennuyeux. dis-je en marmonnant.

Ma sœur est furieuse. Cependant, je la comprends un peu... Elle me connait par cœur, et sait que je suis en train de lui mentir. Alluka expire un bon coup, essayant de se calmer, et vient s'asseoir sur notre canapé, à côté de moi. J'en profite pour m'allonger et ainsi mettre ma tête sur ses cuisses.

- Alluka, caresses moi les cheveux s'il te plaît.

Ma petite sœur agit aussitôt. Ses doigts commencent à délicatement masser mon crâne, et à caresser ma chevelure ébouriffée. Sa présence me réconforte... Elle est tout pour moi. Son bien-être passera toujours avant tout. Même avant Gon. Mais je dois avouer que je l'aime autant que mon meilleur ami, pas plus, pas moins.

Gon...

Comme il me manque...

Je me demande ce qu'il est en train de faire en ce moment même. Il est peut-être en train de s'entraîner avec Bisket ou Wing. Il se pourrait aussi qu'il se soit rendu sur l'île de la Baleine, venu rendre visite à sa tante. Et avec un peu de chance, il est peut-être en compagnie de son père qu'il admire tant.

J'espère qu'il est heureux. J'aimerais tant en être sûr. Si seulement je pouvais lui parler, et lui dire de prendre soin de lui...

- Grand frère, sois courageux et dit lui que tu l'aimes. prononce Alluka.

Je ne peux rien lui cacher. Elle doit savoir depuis longtemps que je suis amoureux de lui. Je fais mine de n'avoir rien entendu et ferme les yeux, faisant semblant de m'endormir.

- Je sais que tu l'aimes depuis le jour où tu es venu me voir, au sous-sol de notre résidence familiale. Ton but était d'aller me chercher pour le sauver, alors qu'il était entre la vie et la mort. Père et Mère étaient contre, pensant qu'il était trop dangereux de me laisser sortir, car personne ne peut totalement contrôler Nanika. Elle est, selon eux, une entité "non humaine", quelque chose venant d'un autre monde, qui sortirait des ténèbres, comme ils disent-

- C'est faux, et tu le sais très bien. lui dis-je la coupant, me redressant et quittant ma position confortable. Nanika n'est pas une chose, et encore moins un monstre. Elle aussi est ma petite sœur... Tu connais Père et Mère, ce sont de sombres crétins qui sont terrifiés par son incroyable puissance. Comme quoi, la peur est le sentiment capable de rendre un génie complètement idiot. Ne laisse pas leur ignorance douter d'elle.

- Je suis en permanence très heureuse avec toi, grand frère. Et je te fais profondément confiance, probablement parce que tu étais le seul à montrer ta compassion envers moi. Tu ne m'as pas laissée seule. Du moins... quand nous étions petits... car il m'a fallu attendre longtemps avant de te retrouver...