Ángel Oscuro

CHAPITRE XXXII

Enfin mon moment de gloire. Dans près de dix minutes, mon dernier violeur va recevoir sa punition. Celui qui a détruit ma vie est sur le point de se faire électrocuter : C’est ce que j’appelle la Justice.

* Monsieur Arraya…

Je me dirige vers la salle, lorsque j’entends une voix féminine et joviale crier mon nom par dernier.

- Oui ?

J’aperçois une femme âgée –la quarantaine maximum- avancer vers moi.

- C’est un véritable honneur de rencontrer enfin celui qui se fait appeler la Justicia. Dit-elle chaleureusement en me tendant la main.

- Oh ! Merci à vous madame. Répondis-je en lui serrant cordialement la main. Mais pourrais-je savoir à qui j’ai honneur s’il vous plait ?

- Ah c’est vrai que nous n’avons pas fait de présentation ! S’exclame-t-elle. Je suis Leandra Théry, le procureur en charge de l'affaire de la mort du diplomate John Link. Je tiens à vous dire monsieur, que ce n’est pas tous les jours que nous les magistrats pouvons faire affaire avec des personnes aussi jeunes et influentes que vous. D’ailleurs, je voudrais vous dire que j’ai reçu le chèque comme prévu.

- Ah Leandra ! Je suis très flatté. Il est vrai que pour ce cas, j’avais directement fait appel à Thomas, le juge du tribunal; mais j’avoue que c’est toujours un honneur pour moi, d'étendre mes contacts. D’ailleurs, je vous félicite, vous avez fait un bon travail.

- Je suis honoré de votre considération monsieur Arraya. Sachez que ce serait un plaisir pour moi, de traiter de nouveau avec vous, si l’occasion venait à se présenter de nouveau.

- Tu peux me tutoyer Leandra. Dis-je avec un large sourire. Moi, j’aime faire affaire avers des personnes qui, en plus d'avoir beaucoup d'influences, sont très utiles. J’ai le sentiment que toi, Leandra, tu es ce genre de personne. Alors, voici ma carte. Dis-je en retirant ma carte de la poche supérieure de mon gilet. Contactez-moi plus tard, et on en reparlera.

- Avec la somme que le juge Thomas m’as donné pour le cas de Oliver Montreras, Je suis certaine que je ne regretterai pas de faire affaire directement avec toi. Alors, je peux t’assurer que je te contacterai.
Nous nous embrassons cordialement, puis elle se dirige dans la salle. Je reçois un appel de Bertrand Dumont, qui me demande de le rejoindre dans son bureau.

J’arrive donc dans le bureau, mais réalise qu’il n’y est pas. Alors, après quelques minutes d’attente, je décide de me lever de la chaise pour ne pas manquer l’électrocution de Bryan Larson alias Oliver Montreras. Cependant, j’aperçois la veste que portait Santiago le matin sur une chaise au fond de la pièce. Alors, je me dirige vers la chaise et la récupère, mais un mouchoir tombe directement de sa veste alors que j’étais en train de sortir du bureau.
Je me baisse donc et récupère le mouchoir blanc, et à ma grande surprise, j’y trouve les initiales A A brodées en or sur le bout du tissus, et le nom Santiago Gray, brodé en couleur Argent au milieu. Alors, je me rassois sur une chaise, et me laisse aller dans mes souvenirs.

Ce mouchoir, je l’avais offert à Santiago lors d’un diner à Austin, il y a 3ans. J’avais juste pris un de mes mouchoirs, et j’y avais fait broder son nom en majuscule, en argent, sa couleur préféré. J’ignorais qu’après tout ce temps, Santiago l’avait toujours ; et j’avoue que le fait qu’il le garde dans sa veste, me déconcerte vraiment.

- Pourquoi je ressens cette culpabilité ? Pensai-je.

C’est vrai que Santiago est avec moi depuis 4ans déjà. Il a été mon bras droit dans tellement d’affaires. Mais de l’autre côté, je dois assister à la fin de Bryan Larson. C’est vrai que j’ai horreur de ce genre de chose. Santiago le sait très bien puisque je n’ai jamais été les films d’horreur.
« Tu n’es pas ainsi ». Je repense à ce que m’a dit Santiago avant de quitter l’hôpital. Ses paroles me submergent subitement. Avoir ce mouchoir entre mes mains m’attriste légèrement. Je sens que je ne suis pas prêt à perdre mon meilleur ami. Santiago est mon confident, celui qui m’a aidé depuis le début de ma vengeance.