Chapitre 1

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       Mon réveil est actuellement en train de sonner. J'ouvre les yeux sans aucune difficulté et affiche un sourire sur mon visage. Ce qui est plutôt rare à cette heure ci... Aujourd'hui, je pars enfin pour Los Angeles. Ça devait bien faire trois ans que j'attendais ce moment avec impatience. J'ai toujours voulu habiter là-bas. Il n'y a pas vraiment de raisons valables à ça.
      Je retire d'un mouvement sec, la couette qui recouvrait mon corps avant de me lever. Je décide de rejoindre directement ma famille au réez de chaussé. En arrivant, je remarque qu'ils sont tous réveillés, en train de manger tranquillement autour de la table.

– On va partir à Los Angeles !

       Je me mets à faire un petite danse pour exprimer ma joie et mon excitation. Après tout, il n'y a rien de mieux que de recommencer sa vie à zéro quand rien ne nous retient.

– Joyce je sais que tu es heureuse mais je t'en supplie calme toi.

        Ah oui Joyce, c'est mon prénom. Je l'ai toujours apprécié. C'est rare de se sentir si puissante avec seulement un nom... Je fais mon plus beau sourire sarcastique à mon frère, Clay, avant de reprendre ma chorégraphie. Je finis par m'arrêter, essoufflée et je pars m'asseoir avec ma mère.

– Tu as eu le temps de finir ta valise ?
– Ma quoi ? Demandais-je.
– Ta valise ! Tu sais c'est l'endroit où tu es censée mettre tes affaires quand tu vas quelque pars, dit une nouvelle fois mon frère fatigué de moi.
– Je l'ai oublié !

        Je remarque que Clay soupire à cause de mon attitude, désespéré de mon manque d'organisation. C'est pourquoi je lui lance un bref regard dédaigneux. Et oui, c'est ça l'amour entre frère et sœur.

– Bon dépêche toi de manger pour aller la faire, rétorque ma mère
– Ne t'inquiète pas je gère !

         Mon frère m'imite pour, encore une fois, se moquer de moi... J'attrape un petit pain qui se trouvait dans la corbeille au centre de la table et me dirige vers les escaliers.

– JOYCE N'OUBLIE PAS D'APPELER LES FILLES !

         Je fais un signe à ma mère et monte les marches deux par deux. Une fois dans ma chambre, je récupère ma valise et la pose sur mon lit avant de la remplir avec une bonne moitié de mon armoire. Pour gagner du temps je décide d'appeler Anna et June, mes deux meilleures amies que je vais rejoindre à Los Angeles.

— JOYCE TU VIENS QUAND ?!
— Calme toi Anna je n'ai toujours pas fais ma valise...
— Je ne sais pas comment je vais faire pour vous supporter aussi longtemps.
— Moi aussi je t'aime June.

        Anna est un peu la folle du groupe, elle a toujours un sourire très communicatif. Ca se voit d'ailleurs dans son style vestimentaire. Ses tenues sont toujours remplies de couleurs. Du moins, quand il y a assez de tissus. Mais c'est son style et il l'a représente bien.
        Du côté de June, c'est un peu le contraire. Elle, je la qualifierait plus comme la mère du groupe. Elle trouve toujours les mots pour aider les autres et reste calme peu importe la situation. Elle est simple et naturel. C'est ce que j'aime chez June.
        Je discute assez longtemps avec elles, le temps que je fasse ma valise. J'espère que je n'ai rien oublié. Faire demi-tour serait compliqué... Je l'a vérifie à plusieurs reprises et finis par me diriger dans la salle de bain pour enfin, me préparer et ressembler à quelque chose. Je me déshabille et rentre dans la douche. L'eau s'écoule sur la totalité de mon corps, détendant mes muscles sur son passage. J'appuie mon dos contre le mur froid et sourie. Pourquoi ? Car plus le temps passe et plus je me rend compte que je vais enfin changer de vie.
        Je coupe l'eau et enroule une serviette autour de mon corps. Je fais mes soins et me sèche les cheveux avant d'aller trouver une tenue dans mon dressing. Pour aujourd'hui, je me contente juste d'un jogging et d'un crop top. J'enfile ma tenue et attrape ma valise que j'avais fermé au préalable. Arrivée devant les escaliers, je me demande comment je vais faire pour ne pas rater une marche. Je réfléchis à plusieurs possibilités quand je vois une main la soulever.

– Non pas que je doute de tes capacités sœurette, mais je préfère la prendre.

        Je sourie à mon frère et il descend avec ses deux mains pleines, tandis que je ne porte rien.    Une fois en bas je le remercie et la fait rouler jusqu'à la cuisine où ma mère nous attendait.

– Je n'en reviens pas que vous partez...

        Je remarque que ses yeux deviennent de plus en plus humide. Ça me détruis de la voir dans cet état. Elle a toujours été la pour nous depuis la mort de notre père. C'est vrai que partir comme ça ne doit pas être facile pour elle...

– Ne pleure pas... S'il te plaît.
– La maison va paraître si vite sans vous, dit-elle en essuyant une larme qui était sur le point de tomber.

         Je lui sourie tristement après ses paroles pendant que Clay va la serrer dans ses bras. Il se détache d'elle quelques instants plus tard.
– Le taxi est là, il faut qu'on y aille maman...

          Elle prend une grande inspiration et nous emmène jusque la voiture. J'ouvre la portière et la regarde une dernière fois avant de monter. Et oui, j'ai demandé à ma mère de ne pas nous accompagner car je déteste les au revoir. J'ai du le dire assez souvent comme ça aux personnes que j'aime et je ne lui dirais pas. Pas à elle. Et puis, on se revoit dans un an.
         Le conducteur démarre en direction de l'aéroport. Je pose ma tête contre la vitre, me remémorant tous les bons souvenirs du passé. C'est la première fois que je sors de cette ville depuis la mort de mon père.
         Il nous à quitté il y a maintenant quatre mois. Ça a toujours était un sujet très sensible pour moi. J'étais très proche de lui ce qui explique sans aucun doute mon caractère qui a bien changé depuis... Il était souvent affectif envers moi. Son départ m'a énormément renfermé sur moi-même. C'est également la raison du pourquoi je garde mes distances avec les autres. Je ne dévoile plus mes sentiments aussi rapidement... Enfin bon.
        Egalement, j'ai toujours été passionné par le cheerleading. Le fait de voler dans les airs me donne cette impression de liberté. Je faisais tout pour ne rater aucun entraînement ! Mais comme on dit; toutes bonnes choses ont une fin... Mon père a toujours était le premier à m'encourager, j'ai donc arrêté quand il est décédé.

– Ne t'en fais pas ça va bien se passer, dit mon frère d'un ton rassurant.

      Je me contente de simplement hocher la tête pour qu'il ne remarque pas ma voix tremblante. Après une bonne heure de trajet, le chauffeur nous sort de nos pensées en nous disant que nous sommes arrivés.
        Après avoir récupérées nos valises qui étaient dans le coffre, on entre dans l'aéroport.

Qu'est-ce que l'amour? [EN COURS DE REECRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant