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Je me réveillai subitement, ce qui fit sursauter mon père.
—Il se laisse toujours marcher sur les pieds par son agresseur. Ça m’énerve!
—Comment ça?
—Il a un œil au beurre noir.
—Bon. Bien tu pourras le dire toi-même à ton frère.
Je regardai les alentours et vis que nous n’étions plus sur les grandes autoroutes.
—On est arrivé?
Mon père ralentit la voiture et se gara sur le côté.
—Oh mon dieu… Pourquoi là maintenant? Ne sommes-nous pas supposés aller chez nous d’abord? Installer nos affaires?
—Pour que tu puisses éviter ce moment le plus possible? ricana mon père.
Je grommelai tout en sortant de la voiture. Une fois devant la porte, j’attendis que mon père frappe à la porte. Une fois qu’il le fit, ça prit près de cinq minutes à mon géniteur pour ouvrir la porte. Je voulus vomir à ce moment. Il nous regarda tous les deux avant de commencer à parler.
—Est-ce que je peux vous aider?
Sa voix pouvait sonner normale pour n’importe qui, mais j’entendais et sentais le poison qui sortait de lui. Il ne me reconnaissait pas. C’était le plus grand soulagement de toute ma vie. Je relâchai les poings que je n’avais pas remarqué faire.
—Je suis venu parler à Isaac.
Tous les mots que je sortais étaient remplis de doute, ce qui étaient très hors charactère pour moi. C’était comme si j’étais redevenue une enfant.
—Anna.
Il me reconnut par ma voix. Ça me glaça le sang.
—Je n’arrive pas à croire que tu sois… vivante, il ricana.
Par réflexe, je me mis légèrement derrière celui que je considérais comme mon vrai père.
—Retourne au sous-sol, ou je t’enferme dans le frigo comme ton frère.
—Peux-tu allumer s’il te plait?
—Tu crois avoir quel âge? Six ans? Ouvre ta bouche encore une fois et je t’enferme.
—Va voir ton frère. Je vais parler un peu avec Lahey.
Le locataire resta un moment dans le cadre de la porte, puis me laissa finalement passer. Je courus dans les escaliers puis m’arrêta à une certaine porte. Je frappai à la porte, et presqu’immédiatement, contrairement à son père, Isaac vint m’ouvrir la porte. Il fronça les sourcils légèrement et pris une inspiration.
—Adrianna.
—Isaac.
Il me prit dans ses bras et serra fort. Nous nous mîmes tous deux à pleurer à chaudes larmes.
—Je croyais… que tu étais…
—Non, quelqu’un m’a trouvé. Tu m’as manquée.
—À moi aussi, dit-il en me serrant plus fort.
Une fois l’étreinte finie, je touchai doucement son œil au beurre noir.
—Ça fait trois ans. J’aurais cru qu’il aurait… diminué, sinon arrêté.
—Ce n’est pas lui. Je me le suis fait en jouant à la crosse.
Je ris jaunement.
—Tu peux le cacher à n’importe qui, mais pas à moi. Je l’ai vécu moi aussi, frérot.
Il me reprit dans ses bras.
—Tu m’as tellement manqué.
—Vous croyez que je me soucie d’elle? Restez, partez, je m’en fiche, mais restez loin de moi, vous et cette traitresse, entendis-je d’en bas.
—Je vais devoir y aller.
Mon père frappa à la porte qui fut restée entrouverte.
—On s’en va.
—On se verra à l’école!
Mon père me tira pratiquement de la maison et rentra dans la voiture. Je soupirai et entrai à mon tour.
—Tu sais, j’ai entendu… Ce n’est pas si grave, il est peu important pour moi aussi. On n’est pas venus pour lui de toute façon.
—Tu as raison. Allons à notre maison.
Je lui souris et oubliai complètement le conflit avec mon père.
Arrivés à notre nouvelle maison, je regardai chacune des pièces, tout en gardant mes sacs avec moi. Nous n’avions pas pris plusieurs choses, vu que nous ne déménagions pas d’Oklahoma.
—Pas mal.
—Merci. Je l’ai pris dans un quartier assez calme. Bon, va faire un peu de rangement dans ta chambre. Tu commences l’école dès demain.
—Papa!
—Adrianna! dit-il du même ton avant de rire
—Ce n’est pas discutable, continua-t-il, tu iras. Aussi, dors tôt pour avoir des forces. La journée de demain sera longue.
—Comment ça?
—Je t’emmènerai voir un de mes amis. Un alpha.
—Quoi? Papa, ça n’a pas marché avec ta meute, ça ne marchera sûrement pas avec celle de ton ami.
—On se doit d’essayer. D’ailleurs, mon alpha en a marre d’essayer.
—Attends, Michael t'a dit ça mot pour mot?
Il reste silencieux et tourna la tête.
—Génial. Je m’en vais dans ma chambre. Faire un peu de rangement.
—Adri…
Je l'ignorai et allai directement dans ma chambre.
Après près d'une heure, j’eus finis avec mon rangement. Je m'effondrai sur mon lit, essoufflée. Sans m'en rendre compte, je commençai doucement à m’endormir. Du moins, jusqu’à ce que j’entende un cri qui me perça les oreilles.


De retour à Beacon Hills [En cours de réécriture]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant