Préface

41 1 0
                                    

Petites pensées de voyages, de discussions avec l’Amour, le grand et l’unique, une ôde à celui-ci et une déclaration de mort à celle qui m’a tenu la main jusqu’à Elle. Il y a maintes et maintes fois où j’ai renoncé à la noirceur d’une morne journée à la lueur crépusculaire d’une soirée avec toi. Les couchers de soleils sont une des rares bénédictions avec le ciel d’un soir d’été qui ont pu m’apporter le baume dont mon cœur avait nettement besoin. Une colle à cœur brisé pour un soldat de rose vêtu qui n’attend plus que son cœur soit cueilli. Je suis ta fleur, arrose-moi de tes milles breuvages au goût de miel et parle-moi de belles choses qui sublimeront mon existence : je n’ai désormais plus besoin que de ça pour être loin des souffrances.

Malo Houbre,
Le 1 Juillet 2019,
À Neufchâteau

« Les mots sont, à mon avis (qui n’est pas si humble), notre plus inépuisable source de magie. »

J.K. Rowling, Harry Potter et les reliques de la mort – 1ère Partie

Un vieux sage qui veille est souvent d’une grande aide lorsque le seul ressort d’une vie est la passion d’écrire. Une passion qui maintient une flamme fragile, au bord du déclin. Pas plus grosse qu’une bougie, sans doute celle qui m’accompagnait lors de longues nuits d’écritures, à contempler le ciel comme un livre que j’aurais feuilleté. Le livre d’une vie malmenée par des questions philosophiques trop complexes pour le jeune corps que je suis, heureusement l’espoir parfois est permis et les écrits ici apposés se permettent de remettre en doute parfois les anciennes idées noires que le jour ne peut dissiper.

J’aime écrire la nuit, pour moi elle apporte plus de majesté à un décor que la simple lumière du soleil. Pensez une nuit à vous balader dans une campagne éteinte et levez la tête... Comparez la lourde chaleur du bitume ensoleillé à la douce froideur d’un ciel couvert d’étoiles en été. Observez les ombres bouger, regardez-les se mouvoir dans l’obscurité claire et écoutez le craquement des branchages sous le vent réchauffant les corps dont vous faites partie. Alors vous verrez que le jour les surprises ne sont plus permises. L’éveil des sens se fait la nuit, on écoute, on sent, on discerne, le jour on voit, on entend.
Deux mondes se côtoient et il faut avoir fait partie des deux pour en faire couler la sève la plus appréciable. Il se peut qu’elle se gâte lorsque la comparaison des deux mondes en vient à titiller la vie et réveiller la mort. Doucement alors, elles s’agitent et prennent place dans leurs royaumes respectifs : le trône de la nuit revenant à la mort, et le siège de la vie prenant place le jour.
Et j’ai fait partie de ces deux mondes.
Dans ce premier recueil, je me complais dans le royaume de la mort, mille fois plus expressive que le jour, car on ne fait que discerner les ombres, sans voir véritablement ce qui se cache derrière. Le monde de l’inattendu vous attend et je ne suis que la plume qui de noir veut tacher la feuille, et ainsi dessiner le chemin qui vous mènera, entre les eaux noires du soir et les flammes obscures de la mort, au temple de celui qui a régi ces écrits Morts.

Lo que no puedes lograr, solo puedes quererlo. Intraduisible

Malo Houbre,
Le 29 juin 2019,
à Brixey-aux-Chanoines

P.S. : Je m’excuse d’avance de ce que tu pourrais découvrir dans ces lignes. On s’est souvent excusé de tout, mais je n'ai jamais ressenti aucun pardon sincère, c’est plus une histoire de politesse. Du 28 juin 2018 au 28 juin 2019 j'ai peaufiné mon recueil sur la mort car il a fallu 1 an pour que je me berce d'illusion à croire que j'étais devenu un homme meilleur. Et bien que d’un coup la poésie s’absente pour dire ça, c’est pour mieux laisser place à l’amour. Un amour qui a brûlé mes idées charbonneuses, un amour qui a rallumé les forges de mon cœur, qui est maintenant la source de tout ce que je peux essayer d'entreprendre. Tu m’as fait dragon, moi l’ancien au cœur de fer, et en lui, en fusion, coule ma haine et la Terre. Souviens-toi bien que ma vie reste le fruit d’un engagement pur et simple pour la vie, ainsi tous ceux qui se mettent en travers du bien de la vie sont mes ennemis. Et mes ennemis se retrouvent souvent dans mes écrits.

Les écrits MortsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant