Le jour se lève sur le camp maintenant mieux organisé. Cela fait à présent plusieurs semaines que le duo s'est installé sur le bord de la rivière et ils y ont aménagé un veritable campement structuré et pratique. Réunissant leurs connaissances les deux surivants ont reussi à s'installer assez comfortablement et efficacement. Sur la rive, une cabane faite de branches et de petits troncs d'arbres à été construite. A l'intérieur se trouve deux lits de fortune faits de bois de branchages et des sacs de couchage, un four constitué pour la base d'un feu de camp et entouré de pierres montant en une cheminée le tout consolidé par de l'argile trouvé au fond de la rivière et le grand sac de materiel posé dans un coin de la cabane et de nombreuses affaires sont déjà répandues au sol. A côté de la cabane se trouvent les boites contenant la nourriture enterrées sous terre dans une sorte de petite grotte, l'entrée fermée par une plaque de métal qu'il avaient trouvé auparavant de sorte à constituer une réserve de nourriture sécurisée. Le campement est entouré de défenses constituées de piques de bois et de ronces. Tout autour dans la forêt, des pieges en tout genre ont été placés et les plantes produisants des fruits ont été repérées. Ils ont à présent dans l'optique de créer un potager pour devenir davantage indépendants.
Assis sur une pierre au milieu du camp la femme contemple avec satisfaction le fruit de longs jours de travail. Tailler le bois avec la seule aide de leurs couteaux à sans doute été la tâche la plus éprouvante mais à présent que cela est derrière eux, elle peut enfin goûter à un peu de repos bien mérité.
Isolée dans ses pensées, son regard se perd dans le cours d'eau. Soudain elle relève la tête. Quelque chose a bougé derrière ce buisson, elle en est certaine. A ce moment son fils apparaît parmis les arbres tenant dans ses mains deux oiseaux dont elle ne connaît absolument pas le nom.
- Regarde ce que j'ai trouvé! lance-t-il fier de sa decouverte.
- Tu m'as fait peur, j'ai cru que quelque chose avait bougé dans la forêt.
- Quoi tu as encore peur de croiser des loups? se moque le garcon. Ne t'inquiète pas si il y en a ils ont sans doute plus peur de nous que l'inverse et ils ont suffisamment à manger par ici sans nous déranger.
- Sans doute mais ca ne me rassure tout de même pas de les savoirs près d'ici.
- De toute façon ce n'est sans doute qu'un petit renard qui s'est enfui en voyant ta tête mal réveillée, rigole-t-il.
- Tu ne t'es pas vu avec tes cheveux pleins de feuilles!
Continuant de se taquiner ils deplument les oiseaux et allument le feu en vue d'un bon repas. Depuis qu'il se sont installés ici, ils n'ont jamais eu faim trop longtemps. Les petits animaux s'y font très nombreux à croire que comme eux, ils sont tous venus se réfugier dans cette forêt.
Pendant que le garçon se nettoie dans l'eau de la rivière, la mère tente de recoudre certains de leurs habits. Elle a trouvé une certaine utilité aux sapins qui les environnent et utilise leurs épines comme aiguille. La tâche est bien plus difficile qu'avec le véritable matériel car les épines sont bien moins solides et ont tendance à se plier quand elle tente de percer le tissus mais même si cela prend plus de temps elle arrive à se débrouiller. Leur intelligence à tout les deux leur a beaucoup servi depuis ces derniers mois. Le garçon ayant une bonne conaissance des sciences et étant très débrouillard et la mère connaissant bien les plantes et possédant une grande intelligence pratique, ils se complètent parfaitement durant cette aventure.Ayant finit sa toilette, Maxime revient surveiller les oiseaux cuisants sur le feu.
- Merde! s'exclame-t-il. Ils vont être complètement cramés!
Avec précipitation, il retire son repas du feu. En effet le dessous du volatile commençait à prendre une teinte noircie et promet d'être assez croustillant.
- Et voilà! Je t'avais dis de ne pas prendre trop de temps, le réprimande sa mère. C'est toi qui le mange celui-là.
- Tu aurais pu les surveiller aussi, bougonne-t-il.
- J'étais occupée!
Fatigué de commencer une dispute, le garçon sort mettant fin à l'échange.
La femme viens le rejoindre et silencieusement, ils dégustent leur repas.
Soudain, le buisson en face d'eux recommence à bouger. Pétrifiée la mère chuchote:
- Tu vois bien! Qu'est-ce que je t'avais dis ?
- Arrête ce n'est rien, la rassure le garçon sans prendre la peine de diminuer le volume de sa voix.
N'obtenant aucune réponse, il pose son repas.
- Bon je vais voir.
- Non ne...
Sans laisser à la femme le temps de finir sa phrase, une flèche surgit brusquement du buisson et se plante dans son épaule.