Je panse à Toi

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Du 9 Avril 2019, 4h08 :

Seul sur mon autoroute je marche,
J'aimerais ne plus être seul sur mon arche
Cependant...
Je dérive au creux des rives Et rivières qui composent les méandres de mon être bégayant...
Je voudrais que tu me rejoignes dans le triste ciel sans étoile et que tu sois la première à y remettre de la lumière...
Je veux que mon être reflète tes illuminations, je veux ressentir toute la pression de ta brillance...
Tant de souhaits que je ne pourrais réaliser...
Tant de rêves que tu ne pourras concrétiser...
Je veux que tu me rejoignes sous la terre, là où tout demeure, là ou tout a pris forme... Ou nous serons bien...
Je souhaite y élire domicile et t'y élire reine pour l'éternité, là j'interdirai même au charognard de te toucher
Je souhaite que l'on demeure dans une maison de verre, ou l'oiseau dans lequel tu te réincarneras pourras jouer, une belle serre...
Aux creux des tiennes tu pourrais m'emporter comme le vent l'a fait avec toi... Comme il nous avait réuni lors de notre 1ère rencontre...
Je ne veux pas que tout recommence comme si la frontière entre idéal et réalité s'effaçait... Je ne veux pas non plus me plaindre de ces moments si vite oubliés...
Mais je nous veux tous les deux ensemble devant une émission naze ou on pourrait se moquer...
Je nous veux tous les deux ensemble dans un lit dans le gaz, ou on pourrait s'oublier...
Je veux que l'on retourne sur les grèves des plages là où ton sourire t'as abandonné...
Là où la chute du masque rieur fut aussi violente que l'instant d'après ou il s'est brisé pour ne laisser que l'homme derrière apeuré, à pleurer...
Je ne suis plus qu'un atome crochu sans sa moitié, comme une mer sans poisson ou une forêt sans oiseau...
On s'imagine la vie perdue au milieu d'un endroit si chantant...
On s'imagine la vie perdue sous toutes les coutures, décousu comme le fil d'une vie qu'on coupe quand il nous gratte trop...
Puis on commence à s'imaginer ce qu'il se serait passé si le désir égoïste d'une mort jalouse des vies qu'elles enlèvent ne les avaient pas prises...
On commence à se dire qu'on aurait été plus heureux si l'autre était encore de ce monde...
On commence à s'imaginer les pires ou meilleurs scénarios pour au final retomber dans le cercle vicieux d'une morne mort que l'on retourne comme celui dans sa tombe à chaque fois que l'on pense à lui...
Je ne veux plus penser à toi mariée d'hier morte d'aujourd'hui car t'imaginer vivante me rend plus morte que toi mais sans même pouvoir te retoucher... Ou t'approcher...
Un jour je te rejoindrai dans le doux lit de la rivière des morts afin de te rejoindre. Douce mer que tu seras à m'accueillir.

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