Chapitre 41- La blonde contre attaque

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Caroline 

De son port altier impressionnant, la vampire originelle se tient face à moi. Tout sourire, toute fragilité sur son visage n'existe pas.

Depuis que je la connais, j'ai eu l'occasion de découvrir différentes facettes chez elle. Malgré qu'elle cherche à se montrer intimidante, je n'ignore pas qu'elle est d'une sensibilité à toute épreuve. C'est d'ailleurs la raison qui fait d'elle la moins forte de la fratrie.

Par rapport à eux, elle est trop émotive. Trop rattaché à son humanité.

Cela dit, comparé à elle, je reste un moucheron qu'elle pourrait exterminer d'un claquement de doigts.

« Les autres verront seulement ce que tu veux bien montrer, Caroline. Tout ce que tu as à faire pour être convaincante c'est d'être toi-même convaincue. »

Son propre conseil donné au bal masqué me revient en mémoire. Étrangement, et même si son approche était maladroite, je suis persuadée qu'elle a essayé de m'aider. Peut-être que tout espoir de trouver un terrain d'entente n'est pas encore écarté. Inconsciemment, je me rattache à cet espoir.

— Tu aurais pu frapper, comme tu le vois, la salle de bain est occupée, je réplique.

Un sourire ourle ses lèvres pulpeuses. D'une démarche gracieuse, elle comble les centimètres qui nous séparent.

Surtout, ne pas se laisser impressionner.

— Je suis là pour écouter ta confession !

Dans l'interrogation, j'arque un sourcil.

— Ma confession ? À propos de quoi ? Je n'ai rien fait !

Elle croise les bras sur sa poitrine.

— Ne joue pas à la plus maline avec moi, Caroline. Tu sais très bien de quoi je parle !

— Je t'assure que non ! j'admets

Un tic nerveux s'installe progressivement sur sa mâchoire. Elle est agacée. D'un coup bref, elle me saisit à la gorge et me fait reculer jusqu'au mur.

Prise au piège dans l'étau de ses doigts, je panique. D'une seule main, l'autre tenant la serviette éponge contre mon corps, je tente en vain de me dégager.

— Rebek... ah, stop ! j'articule difficilement. Arrê... tes, tu oublies que je suis lié à ton frère, il va... ressentir...

Aussitôt dit aussitôt fait. La voix de Klaus, me demandant si tout va bien, résonne derrière la porte de la salle de bain.

La blonde se tend. Visiblement, cette partie de l'histoire où je suis connecté à l'hybride lui avait échappé. Le regard mauvais, elle se voit contrainte de desserrer son emprise. Leur relation entre eux deux s'est améliorée et il est évident qu'elle ne souhaite pas qu'elle se détériore à nouveau. Elle a beau dire ce qu'elle veut, Klaus a bien trop d'importance pour elle.

À cet instant, il me serait si facile de tout détruire d'un claquement de doigts. Je sais à son grand désespoir qu'il prendrait ma défense et non la sienne. Nous le savons toutes les deux.

— Oui, tout va bien, j'en ai plus que pour quelques minutes ! je le rassure.

Rebekah n'arrive pas à cacher sa surprise s'attendant surement à ce que je la dénonce.

Petit à petit, nous entendons les pas de l'hybride qui s'éloignent.

— Pourquoi ne pas lui avoir dit que j'étais là ? elle demande, suspicieuse.

Entre rêves et réalité  ( EN COURS DE CORRECTION )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant