𝐄𝐪𝐮𝐢𝐧𝐨𝐱𝐞

𝐈𝐧𝐭𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧: 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐞́𝐫𝐨𝐬.

               Le soleil ne se leva pas en ce jour sombre. Le monde des éléments pleura la perte de son sauveur dans la guerre du feu, lorsque le Seigneur du Feu Ozai fut vaincu par le grand Avatar Aang. Il ne voulut pas lui ôter la vie, car chaque être aussi abominable soit-il, mérite de choisir sa fin. Alors, dans un ultime sacrifice, le jeune garçon puisa toute sa force pour enlever à cette âme maudite, sa maîtrise du feu. Mais son jeune âge lui fit défaut, le prix à payer pour un tel choix, fut sa propre essence vitale et on retrouva son corps sans vie, au pied de l'ancien seigneur du feu évanoui. L'univers dut se relever de cet acte héroïque mais terriblement injuste. En plus de perdre un protecteur, le peuple dut pleurer un ami cher. Les quatre tribus, désormais en paix est unies dans l'épreuve, se tintèrent de noir pour rendre hommage à ce jeune homme bon et juste qui n'avait cessé de chercher un autre moyen que la mise à mort, pour sauver sa terre blessée. Il avait pardonné la nation du feu de lui avoir prit les siens, d'avoir anéantie sa maison, d'avoir tué d'innombrables innocents et c'est cette pureté qui lui donna la force d'affronter le roi phénix et d'offrir sa propre vie plutôt que de prendre la sienne.

Les larmes qui coulèrent le plus, sont celles de ses amis, de son groupe. Les quatre guerriers, Katara, Sokka, Toph et Zuko, ne purent accepter de ne pas avoir été présent dans les derniers instants de leur protégé. Eux qui s'étaient promis une amitié éternelle après cette guerre de sang, tombèrent dans une déchirante tristesse lorsque, à leurs pieds, on déposa le corps paisible de l'Avatar qui avait brillement accompli son destin. Celle qui le pleura le plus, fut bien entendu le grand maître de l'eau Katara, celle a qui Aang avait dédié son cœur. La jeune femme qui l'avait accompagné et protégé durant toutes ces années de combats et de recherches, ne put se pardonner de n'avoir donné comme seule réponse à sa déclaration qu'un simple peut-être. Son cœur lourd, saigna intérieurement lorsqu'elle se para de son habit noir pour assister à l'enterrement de son héros. Dans le miroir, ses yeux rouges et fatigués, semblaient encore vides et sans émotions. Elle ne se sentait pas présente à ce moment-là, comme détachée de sa propre enveloppe charnelle. Bien sûr, ses amis ainsi que son frère, furent présents à ses côtés, pour monter les hautes marches de l'hôtel de la nation du feu où la dépouille de leur ami les attendait.

C'est en métrisant ses sanglots, que le nouveau seigneur Zuko, prononça un discours en hommage à l'Avatar, son meilleur ami, désormais dans l'autre monde. Il insista sur le devoir de renaissance, Aang n'aurait jamais voulu voir le monde le regretter, mais se relever de cette guerre pour redécouvrir la joie de vivre et reconstruire un royaume où plus personne n'aurait à craindre pour sa vie. Le nouveau roi assura qu'il mettrait toute son énergie dans ce projet, que la nation du feu ne serait plus le manteau noir de la faucheuse, mais la flamme de l'espoir d'un monde meilleur. Malgré toute sa prestance et son assurance, le jeune Zuko ne put retenir ses larmes, lorsque ses amis vinrent se positionner à ses côtés, empoignant ensemble la torche de crémation pour accomplir la cérémonie et dire une dernière fois adieu à leur camarade devenu légende.

Aang, l'Avatar.

*

C'est une main qui tira Katara de sa prière, la faisant sursauter. Le roi de la nation du feu lui sourit en lui demandant si tout allait bien. Mais ce n'était plus le jeune Zuko qui se trouvait derrière elle, c'était devenu un homme mûr et sage.

Cinq ans étaient passés depuis ce tragique évènement et la bande de l'Avatar avait grandit en portant ce lourd chagrin. Devant l'immense statue construite en mémoire du grand sauveur, la native de la tribu de l'eau venait chaque jour déposer quelques fleurs et prier pour le salut de l'âme de son héros. Tout ce temps, elle ne s'était jamais pardonnée de ne pas lui avoir donné de réponse correcte à son amour tendre et pur, elle-même confuse de ce qu'elle ressentait vraiment à son égard. Si seulement, ils avaient eu un peu de temps, loin de la bataille, peut-être aurait-elle pu réfléchir. Le destin lui avait prit ce choix et cette chance en plus de laisser le guerrier mourir seul, loin de ses amis. Encore sensible, elle ravale les larmes qui montaient au coin de ses yeux, pour se redresser et faire face à Zuko, qui lui prit les mains pour la rassurer.

-Je suis sûr que Aang n'aimerait pas te voir le pleurer chaque jour ainsi, lui confia-t-il, soucieux.

-Il ne méritait pas de finir ainsi. Lui qui a eu la sagesse d'épargner la vie du plus grand monstre que le monde connut, il n'avait pas à...

L'émotion avala ses derniers mots et c'est dans les bras du plus grand, qu'elle trouva du réconfort, tandis que celui-ci essaye de rester fier, la rassurant du mieux qu'il le pouvait.

-Aang était le mieux de nous tous, dit-il en caressant affectueusement les cheveux soyeux du maître de l'eau, se montrant assez fort pour deux, bien que son cœur pleurât encore son ami sacrifié. 

*

*

*

Mot de l'auteur:

Bonjour à tous! Nous nous retrouvons pour ma troisième fanfiction. J'ai toujours aimé le dessin animé Avatar, le dernier maître de l'air. Mais la fin m'a toujours posée problème, je voulais voir la relation de Zuko et Katara se développer! Néanmoins, je suis ravie de connaître cette œuvre et je me permets d'en réécrire une partie en espérant qu'elle vous plaise. Comme toujours, partagez votre avis dans les commentaires!