Dounia

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— Viens chez moi je lui propose après qu'elle m'ait expliqué qu'elle cherche un appartement

— Toi j'ai l'impression que tu veux vraiment vivre seule. Je veux pas te déranger.

— Tu plaisantes ? J'ai deux chambres Naima.

— T'es pas comme nous toi. Tu mène ta vie à toi, avec toi et seulement toi.

— T'as finis ? Même quand j'essaie d'être gentille, t'es pas contente. « T'es pas comme nous » je l'imite, vous êtes qui d'abord ?

— Tu cherche jamais après nous, tu viens jamais nous voir et en plus...

Naïma regarde son téléphone qui sonne, elle répond, j'avais l'impression que quelque chose la contrariait alors j'essaie de tendre un peu l'oreille.

— Qu'est-ce qu'il se passe je lui demande après qu'elle ait raccroché.

— Aymen il s'en va demain matin, il prend la voiture de Sarah du coup je dois passer la prendre et l'emmener à l'aéroport pour qu'elle aille prendre sa voiture.

À l'entente de son nom, mon estomac s'est noué, je ne sais même pas vraiment pourquoi.

— Pourquoi elle le dépose pas tout simplement ?

— Mais vas y lui aussi là, il soule. Je te jure je le déteste celui-là. Toujours à faire des manières.

— Comment ça ?

— Il se mélange avec personne, il parle à personne. Et Sarah il lui adresse plus la parole depuis des années à cause de son mariage. Avant il était pas comme ça.

— Il était comment ?

— Je l'aimais trop avant, il était très proche de Chaza aussi, ils étaient meilleurs potes carrément. Toi il t'achetait des cadeaux quand t'étais bébé.

— Qu'est-ce qui a changé ?

— J'en sais rien. C'est depuis la mort de Chaza en vrais, ça a dû le bouleversé. Il n'est plus jamais venu à la maison.

Je suis choquée de ce que je viens d'apprendre, Aymen m'a vraiment mentis. Je l'ai sentis en plus, mais pourquoi est-ce qu'il aurait menti sur ça ?
Un tas de questions se bousculent dans la tête. L'envie de le revoir me démange, mais s'il ne m'a rien dit la dernière fois, il ne me dira rien.

J'avais envie d'en parler avec Naïma, mais je penses qu'elle ne connaît pas toute l'histoire de ma mère elle non plus. Je penses que personne ne la connaît réellement, et je penses qu'Aymen pourrait m'aider, mais je pense pas qu'il le veuille.

— On rentre ? Me demande Naima.

— Ouais dis-je en me levant.

Je me suis levé et nous sommes allées jusqu'à sa voiture.

— Pourquoi tu boite ?

— Je me suis fait mal à la cheville.

(...)

En fin d'après-midi, j'ai dîné chez ma tante Hizya. Le dîner s'est assez bien passé jusqu'à ce qu'on sonne au la porte.

— On attend quelqu'un ? Parce que là il reste plus rien je plaisante en regardant ma tante.