La soirée des Barrett

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Lorsque vous sortirent de l'hôtel, un jeune homme attendait devant la voiture, pour t'ouvrir la portière. Il te salua et tu le remercias en lui jetant un dernier regard, avant qu'il ne ferme la porte. Adanto s'installa à l'avant, et il te conduit jusqu'au manoir des Barrett, qui se trouve à 30min de l'hôtel.

Les portes du manoir s'ouvrirent pour vous deux et Vénus, que tu avais réussi à faire rentrer sans trop de mal auprès du garde principal. La fête avait déjà commencé (bon ne vous imaginez pas de la musique RnB dans les baffles, y'avait un groupe de classique sur place.) et franchement, cela reflétait exactement l'aristocratie anglaise : des vieux, de la musique classique, des rires forcés, des canapés, des serveurs, et bien sûr les Débutantes qui discutaient avec leurs familles respectives avant d'aller se changer pour commencer le bal.

Tu t'avanças dans la salle, un grand escalier menant à la salle de bal de forme arrondie, avec quelques ouvertures sur le jardin. Quelques personnes tournèrent la tête en te voyant arriver, chuchotant sur ton apparence, sur Vénus et bien sûr Adanto le type baraqué en noir derrière toi. Tu scrutas la foule, et tu repéras un homme, le regard posé sur toi, qui semblait t'attendre depuis des lustres. Tu eu un sourire en coin, et tu continuas d'évoluer dans la foule, les gens s'écartant sur ton passage. Tu avanças jusqu'à sa hauteur, et Jim arborait un sourire plus que ravi, avant que tu ne le dépasses, pour aller saluer les hôtes du bal. Il te lança un regard empreint de choc et d'énervement, et tu lui répondis par un mouvement de la main. Tu discutas quelques minutes avec Sir Barrett, qui se mit presque à plat ventre devant toi pour te remercier d'avoir sauvé sa fortune et son égo. Puis après quelques instant, tu retournas vers Jim, désormais dos à toi, qui discutait avec la femme qui t'as accosté plutôt dans la journée, ce qui te retournas l'estomac

« Miss Thomas, Mr Moriarty... » Déclaras-tu soudainement, ce qui les surpris un peu. Maisy te dévisagea un peu alors que Jim se tournait vers toi

« Vous aimez beaucoup jouer avec mes nerfs, n'est-ce pas Miss (L/N) ? » Tu lui souris

« Cela m'amuse beaucoup en effet ! » Il te désigna du doigt

« Vous êtes une vilaine fille, mais je vous pardonne ! » Tu pouffas

« Mais monsieur est trop bon avec moi. » Lui rétorquas-tu avec une pointe de sarcasme dans la voix. Maisy décida de s'imposer un peu, en voyant Vénus assise à tes côtés

« Oh, voici donc l'animal en question... » Désigna-t-elle en lançant un regard curieux vers ta tigresse. Ton regard s'assombrit

« Ne pensez même pas à l'approcher avec vos sales pattes. » Elle leva les bras défensivement

« Doucement ma belle, je n'en avais aucunement l'intention... D'ailleurs mon offre tient toujours, vous y avez réfléchit tout de même ? » Te remémora-t-elle, avec un sourire moqueur. Jim observait la scène avec un air concerné, que ni toi ni Maisy n'avait remarqué.

« Il n'y a pas à réfléchir, je ne veux pas de votre offre, ma maison ne s'associera jamais avec des gens de votre espèce. » Déclaras-tu avec tu venin dans la voix. Jim décida de couper court à la conversation, Maisy a beau être une de ses clientes, il ne l'appréciait pas beaucoup. À vrai dire, qui apprécie-t-il vraiment ?

« Mesdames, calmez-vous. Bien que j'aurais adoré vous voir dans un combat de boue toute les deux, il me semble que nous sommes à un bal aristocratique en présence de grande personnes qui n'ont que faire de broutilles infantiles. » Vous calma-t-il d'un coup. Cela ne fit qu'augmenter ta colère, il n'a pas à se mêler de tes affaires

« Mr Moriarty... » Il te coupa

« Ah nous ne sommes plus à « Jim » ? » Se plaigna-t-il faussement, recevant un regard noir de ta part

« Il me semble que je sais prendre soin de moi. Alors évitez de m'interrompre lors d'une conversation civilisée avec quelqu'un. » Et sur ce, tu t'en allas dans le jardin à grandes enjambées, Vénus à ta suite.

Une fois dans le jardin, tu marchas pendant un bon moment, tournant à droite puis à gauche, puis tu retournais dans l'autre sens, partais à droite puis courait le long d'une grande allée et ainsi que suite. Bientôt tu trouvas un banc près d'une fontaine, et tu t'assis, appuyant tes coudes sur tes genoux, et plongeant ta tête entre les mains. Tu te frottas le visage, un mal de tête commençant à arriver, et tu relevas la tête pour enfin voir où tu venais d'atterrir. Tu es en face d'un gigantesque arbre, et tu sus, que tu venais d'atteindre le centre du labyrinthe de la famille Barrett. Tu commenças à paniquer un tout petit peu lorsque tu voulus rebrousser chemin. Tu tombais toujours sur un cul de sac, et tu finis par t'assoir dans un coin, en remontant tes genoux à ta poitrine. Soudain tu eu un éclair d'intelligence : Vénus. Elle ne se trouvait pas à côté de toi, pourtant tu es sûre qu'elle t'a suivi lorsque tu es sortie de la salle de bal plus tôt. Tu te levas

« Vénus... ? » Appelas-tu timidement. Aucune réponse ne te parvint et tu commenças à avoir des bouffées de chaleurs

« VENUS ? » Crias-tu, tu décidas de la retrouver, et tu avais l'impression de tourner en rond. Il faisait très sombre, et peu de lampes éclairaient le labyrinthe. Tu commenças à courir, ton cœur battant la chamade, et ton souffle devenait de plus en plus court.

« VENUS ! » Hurlas-tu une dernière fois, et le monde sembla te tourner autour pendant quelques secondes, et ta respiration devint de plus en plus difficile. Une crise de panique.

« ADANTO ! » Réussis-tu à hurler entre deux respirations.

Tu décidas de t'assoir, oppressée par la nuit, les arbres, les murs du labyrinthe qui semblaient se rapprocher de toi, et ta peur qui grandissait. Tu as l'impression qu'une massue compresse tes poumons, et que quelqu'un te frappe le visage, tellement ton mal de crâne est présent. Tu haletais, prostrée dans un coin, recroquevillée comme un bébé, pleurant toutes les larmes de ton corps, pensant que personne ne te trouverais avant demain matin. Soudain tu entendis du bruit, ce qui accéléra ton pouls, et ta crise. Tu ouvris les yeux, ta vision floue à cause de tes larmes, et tu vis un homme plutôt grand, arriver lentement à tes côtés. Tu essayas de te relever

« Adanto ? » Demandas-tu effrayée en essayant de te reculer le plus possible, avant que l'homme ne rigole narquoisement

« Adanto ne viendra pas te chercher. » Il leva son bras, et tu pus distinguer un objet qui prolongeait son bras. Il l'abattit, et tu t'affaissas sur le sol, inconsciente.

Dans la salle de bal, Jim commençait à avoir un mauvais pressentiment. Il ne t'avait pas revue depuis que tu étais partit en trombe dans le jardin, et son petit doigt lui disait que quelque chose lui avait échappé. Et dieu sait que le grand Jim Moriarty déteste quand ses plans sont contrariés. Il envoya un SMS discret à Sébastien pour qu'il fasse le tour du manoir et de lui dire si quelque chose lui paraissait suspect. Il reçut un message quelques minutes après

« Aile Ouest, premier étage, deuxième chambre à gauche. » Jim s'excusa d'une conversation avec un potentiel futur client, et monta discrètement à l'étage. Il découvrit son garde du corps avec une expression sombre sur le visage

« Patron, on a un problème. » Dit-il avec sérieux, avant d'ouvrir la porte. Jim s'avança et se stoppa aussitôt en reconnaissant le corps qui gisait sur le tapis, la boîte crânienne explosé sur la fenêtre. Il tourna la tête vers Sébastien avec un air grave. Celui-ci hocha la tête en guise de réponse

« Où est-elle ? » Demanda Jim calmement. Son garde hocha les épaules

« Aucune idée pour le moment, elle s'est évanouie dans la nature. » Jim donna un coup de pied dans une chaise qui alla s'écraser contre un meuble de la pièce. Il pointa un doigt accusateur à Sébastian

« Tu as intérêt à la retrouver ou tu paieras le prix de ton erreur. » Le menaça-t-il avec un regard noir. Sébastien s'exécuta aussitôt, en envoyant un message à ses meilleurs agents en sortant de la pièce, laissant Jim et le cadavre seul. Jim monta à la hauteur du visage déformé et posa un genou à côté de lui avant de poser une main sur son torse, pour repositionner sa cravate

« Je prends le relais Adanto. » Et il partit, laissant le corps dans la pièce, avant de refermer la porte. Une chasse à l'homme venait de débuter, et la partie ne faisait que commencer.

Passion CriminelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant