Chapitre 1 - la fois de trop

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Ally n'avait que 16 ans. Tous ses échecs amoureux faisait d'elle, une jeune femme forte. Les garçons avait qui elle était sortie, ne l'ont ni respecté, ni aimé. Entre mensonge, trahison et tromperie, Ally en avait vu de toutes les couleurs. Et tout cela, elle n'en parlait pas. Elle s'était construite une carapace. Elle ne montrait rien. Sur son visage on ne pouvait lire ses blessures. Ses blessures ? Et bien, elles étaient causées à chaque rupture, à chaque trahison, à chaque échec, ou bien juste pas ses parents qui se déchiraient. Sa vie se résume t'elle à ça ?

lundi 27 mai

Cette nuit-là, les larmes coulaient le long de mes joues. Les yeux rouges, je me tenais devant le miroir. Je me fixais, et je me trouvais pitoyable. Quelle fille pleure pour un garçon avec qui il ne sait absolument rien passer ?

Je n'avais foi en plus rien. C'était la fois de trop. Je souffrais trop pour des garçons qui n'en valent pas la peine.

Je me perdais sans cesse dans le même cercle vicieux. Celui où je rencontre un garçon, on discute, je commence à l'apprécier, je m'y attache, et il me brise. Puis ça se renouvelle, et je me dis à chaque fois que chaque personne est différente, et qu'elle ne me blessera pas comme les autres. Et je me trompais à chaque fois. Toutes les personnes à qui je m'attachais, finissaient par me blesser. Puis dès que ça se renouveler, mon cœur se brisait un peu plus. Et je ne pouvais en parler à personne, trop de fierté pour ça.

Puis de toute façon, même mes amis finissaient par me trahir. Ou bien, juste par partir. Alors à quoi bon parler de ma vie ? A quoi bon prendre le risque de se confier si c'est pour que l'on me trahisse ?
Je commençais à croire que toutes les personnes sont les mêmes. A croire que l'amour, comme on peut le voir dans les films, n'existe pas. Même mes parents mariés, ne s'aiment plus. Sauf si aimer, au final c'est se déchirer ? L'amour existe-t-il ? Et lorsque je parle d'amour, je parle de l'amour, le vrai. Pas celui dont les gens se contente aujourd'hui, avec un simple je t'aime, qui n'est plus aussi significatif. Moi je parle de l'amour à en perdre la tête, à aimer une personne inconditionnellement, au point de réaliser des choses pour la personne aimée que l'on n'aurait jamais faites en temps normal. Ou pour une personne lambda.

Mes yeux brûlaient. J'avais beaucoup trop pleurer cette fois-ci. Mais je savais que je m'en remettrais, il fallait simplement que je pense à autre chose.

Quelques semaines plus tard.

Je n'avais pas grand chose à faire, surtout depuis l'arrivée de l'épidémie du coronavirus en France. Le pays entier confiné... personne n'y aurait cru. Je traînais donc sur les réseaux sociaux ce soir-là. Je commençais à oublier petit à petit le dernier garçon à m'avoir profondément blessé. Mais je gardais toujours une haine au fond de moi. Surtout qu'a rester enfermée chez moi toute la journée, je ne pouvais que penser.

Une de mes amies faisait un live. Je décida donc de le rejoindre, histoire de discuter un peu. Il y avait une dizaine de personne. Certaines que je connaissais. D'autres non.
Dans ce live, on faisait des débats. Il s'agissait de poser une question grace à un sticker, et on y répondait et débattait tous. La jeunesse d'aujourd'hui aime beaucoup tout ce qui est des rumeurs, donc ce qui concerne le sexe et l'amour, dans ce cas-ci. C'étaient les sujets principaux. Je pouvais ainsi d'une part décerner ma haine, j'en avais besoin. Et eux, récolter des potins.

chat :
utilisateur : callmebryan
- tu as une haine envers les hommes Ally ? On est pas tous les mêmes...

Justement si ... ils sont tous les mêmes. Aucun ne m'a pas blessé. Mais ce qui m'a fortement étonnée, c'est qu'à travers seulement les messages que je postais sur le live, ma haine se ressentait.
Bien évidemment, je pensais au fait qu'il y ait des exceptions. Car peut être que tous les garçons ne sont pas les mêmes. Mais je n'allais pas non plus assumer que j'avais tort, ni même me justifier. Et puis pourquoi il dit ça au juste ? Se pense t'il différent des autres garçons ?

Plus la soirée passait, plus on rigolait sur ce live. Et je parlais bien avec toutes les personnes présentes. Il fallait dire que j'étais casée sur le sujet des amourettes, ruptures, ou bien sur le sexe. J'avais un peu d'expérience quand même, et cela ne me gênait pas de partager quelques anecdotes.
Lorsque le live prit fin, une dizaine de minutes après, je reçu un message d'un des garçons présents sur le live.

« j'ai appris certaines choses sur toi... c'était intéressant ce live »

Après ce message nous avons commencé à discuter, et il était plutôt intéressant ce garçon. On a bien rigolé, et j'ai bien voulu continuer à papoter avec lui une bonne partie de la soirée. Par bonne partie de la soirée, je veux simplement dire qu'on a discuté jusqu'au petit matin.

Pinkie swearOù les histoires vivent. Découvrez maintenant