3 - Nostalgie

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Je n'ai pas revu Mingi pendant une semaine

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Je n'ai pas revu Mingi pendant une semaine.

Ce dernier m'envoie des messages tous les jours pour prendre de mes nouvelles, sans compter les nombreux textos où il m'explique en détails ce qu'il réalise lors de ses entraînement.

Il travaille dur.

Je me demande toujours pourquoi l'agence a décidé de ne pas le faire débuter...mais qu'attendent t'ils?!

Nous sommes samedi, et je ne travaille pas ce jours là. Assise sur le canapé du salon, face à la télé et une énorme couverture sur mes genoux, je zappais d'innombrables chaînes à la télévision. Comme une grosse couche blanche recouvre la ville, il fait énormément froid ; j'ai été heureuse de me glisser sous mes plaids et nombreuses couvertures.

Je m'étais habillée plutôt de mon fameux col roulé noir ainsi que de mon jean assortis à ce dernier, puisque que l'envie m'avait fait sortir : j'étais allé acheter des nouilles.

Les nouilles sont mon réconforts. Lorsque je suis seule, je me réfugie dans la nourriture. Aujourd'hui, il n'y avait plus qu'elles et moi.

Mon esprit embrumé ne tourne que d'une seule et même personne, comme toujours. Je suis bien trop curieuse, je me demande sans cesse ce que Mingi fait cette après-midi, alors que moi je suis seule chez moi à m'ennuyer. Je repensais aux moments que l'on passaient petits ensemble, lors des week-ends, et un sentiment nostalgique m'avait serré la gorge.

Cette époque me manque.

Maintenant, ce n'est plus comme avant, presque tout a changé, et le temps glisse sous nos doigts.

La tête ailleurs, je récupère mon téléphone posé sur la mini table basse entre le canapé et la télé, et l'alluma. La surprise s'empara de moi lorsque je découvris qu'il était 14h, mais un sentiment de vide remplaça bientôt cela : qu'est-ce que je peux faire pour m'occuper...? Je n'ai strictement rien fait de ma journée.

J'envie Mingi, encore une fois.

Rien de ce que je fais ne m'apporte de la fierté où quoi que ce soit. Une fois encore, je me mis à me comparer à mon meilleur ami.

C'est plus fort que moi.

Donc, lui, a un rêve et remue ciel et terre pour le réaliser. Puis, il travaille dure et peut donc être fier de lui ; lors de ses journées surchargées, il s'entraîne et peut apporter une grande satisfaction auprès de ses parents.

Et puis, moi...

Je ne suis qu'une vulgaire employée dans un petit supermarché ouvert 24/24. Je n'ai pas de rêve, et même lors de mes jours de repos, je n'ai rien à faire. Ma vie est clairement platonique sans Mingi.

Cette révélation me fit froid au dos, et je me mis à cligner plusieurs fois des yeux afin de ravaler les larmes qui menacent de couler le long de mes joues sans doute gelées.

À ce moment là, quelqu'un sonna à la porte. Le cœur lourd, je me lève en m'obligeant à oublier tout ça. Ce n'est qu'à cet instant que je me rendis compte que l'émission de Mingi vient de commencer à la télévision.

Mes pas lourds trainent en direction de la porte d'entrée, puis, lentement, j'ouvre la porte.

Mon regard rencontra immédiatement une tignasse orange.

— Mingi!

Une main plaquée contre ma bouche, je le regarde, ahurie. Il s'était teint les cheveux en orange!

— Salut!

— Qu'est-ce que tu fais ici?! Tu devrais être entrain de travailler pour tes débuts, monsieur! Soulignai-je encore sous le choque.

Puis, la joie gonfla mon cœur et je sauta immédiatement dans ses bras. Alors que je m'accouche tels un koala, il s'avança afin de rentrer à l'intérieur et de fermer la porter derrière lui avec un geste du pied.

Un sourire crispé au visage, je retrouve vite le sol et me mis inconsciemment à le dévisager, comme ci j'essayais de graver chaque détails de son visage angélique et plus-que-parfait dans mon esprit.

Comme d'habitude, son visage est tout rouge du au froid, tout comme ses mains que je pris dans les miennes, avec l'idée de les réchauffer. Il ne bougea pas ; il souriait encore comme un idiot, et je su alors qu'il s'apprête à me raconter de nouvelles histoires.

— Je m'ennuyais tellement toute seule. Hésitante, je continua ma phrase, mais cette fois si avec un ton humoristique. Je me demande ce que je ferai sans toi.

Bien sûre qu'il y a une part de vérité.

— C'est vrai ça, qu'est-ce que tu ferais sans moi? Moqueur, il me fusilla du regard, l'air sur de lui. Puis, sa voix se transforma en une brise, et je cru entendre : Et moi...qu'est-ce que je ferai sans toi?

Nous rions en cour en nous dirigeant vers le salon. Tout de suite, j'apprécie beaucoup plus mon salon qui me paraissait fade. Lorsque mon meilleur ami s'installa sur le canapé, j'en profitai pour passer mes mains dans ses cheveux presque plus soyeux que les miens.

— Du orange! Ça te va bien, c'est vraiment cool!

— Je suis arrivé au bon moment! L'épisode de Weekly Idol vient de commencer! Me confia t'il presque en hurlant. Ah, euh, vraiment? C'est l'agence qui m'a proposé cette couleur.

Je ne releva pas alors qu'il me répondit presque cinq ministres plus tard, trop concentré sur la télé.

Je m'installai à ses côtés, suspicieuse. J'espère bien que c'était son idée, et que l'agence ne l'a pas forcé. Je l'oblige toujours à tout me raconter avec détails et le fait qu'il sois honnête est très important. Beaucoup d'agences profitent de leurs artistes, alors la peur que Mingi en soit une victime me tord l'estomac.

Ainsi, mon meilleur ami ne perdit pas de temps : il me raconta ses histoires, ce qu'il étudie en ce moment...

Mais, son regard n'a pas l'air heureux comme d'habitude. Son regard me paraît bien trop calme et...triste. Mon cœur se serra inlassablement.

— Qu'est-ce qu'il y'a..?

Seule le son de la télévision se fit entendre.

— Je me demande vraiment si je vais y arriver...et si je n'y-..

— Ehh! Bien sûr que tu va y arriver! Tu es toi.

Je passa mes bras autour de son cou, il posa sa tête dans le creux de mien et je sentis sa respiration chaude sur ma chevelure brune. Je déteste les moments où il perds confiance. Et je déteste encore plus ceux qui l'amène à ressentir de tels sentiments.

De tels pensées.

— Tu vas y arriver, Mingi. Ne l'oublie pas, doucement mais sûrement! Tu vas y arriver et puis tu vas être le plus heureux et fier. Comme on dit...

— Hakuna Matata.

❝𝐇𝐚𝐤𝐮𝐧𝐚 𝐌𝐚𝐭𝐚𝐭𝐚❞ || 𝑴𝒊𝒏𝒈𝒊Où les histoires vivent. Découvrez maintenant