-Nous sommes arrivés.
La voix grave du chauffeur de taxi réveilla sa cliente à l'arrière en sursaut. Elle mit quelques secondes à appréhender ce qui se passait autour d'elle. La voiture s'arrêtait tout juste devant une belle maison. Elle retint un bâillement et elle s'étira.
-Vous avez fait une bonne sieste! l'informa le chauffeur. Mais à votre tête, vous en aviez besoin.
Sa remarque était juste. Sous les yeux verts de la personne à l'arrière, d'immenses cernes assombrissaient son visage. Elle avait l'air embrumé et les lèvres pincées. Elle fouilla dans son sac pour trouver son argent.
-Vous n'avez pas tort... Je ne me souviens plus de ma dernière nuit complète. Je vous dois combien?
-84 dollars... Vous êtes sûre que c'est là? On dirait que c'est vide.
-Oui, je suis sûre.
-Une baraque pareille, ça doit valoir une fortune! siffla l'homme, impressionné. Votre père il est gouverneur?
-Presque, sourit-elle en lui donnant l'argent.
-Vous êtes certaine que je peux vous laisser dans un endroit pareil? Une jeune fille seule dans une telle baraque...
-Ne vous inquiétez pas. J'ai l'habitude.
Une pointe de tristesse la traversa tandis qu'elle fixait la maison.
-Ecoutez, je vous donne ma carte. Si vous avez le moindre problème, n'hésitez pas à m'appeler. Mon nom c'est David.
-Merci, répondit-elle avec un sourire.
Elle ouvrit la portière, sortit sa valise. La voiture redémarra lentement, comme si le chauffeur attendait un peu pour voir si elle le rappellerait. Elle attendit que le véhicule disparaisse pour déverrouiller la porte, enfouissant au fond de sa poche le petit morceau cartonné. La lumière s'alluma à son entrée. L'entrée fut illuminée, tout comme le reste du rez-de-chaussée.
-Bonjour Mademoiselle.
-Salut J.A.R.V.I.S.
-Je détecte une lassitude dans votre voix. Votre voyage s'est mal passé?
-Je suis seulement fatiguée. Je suppose que papa est en bas?
-Monsieur Stark essaie une nouvelle armure.
-Encore?
Elle abandonna sa valise dans l'entrée et fit quelques pas. En passant devant un miroir, Ophélia grimaça. Elle avait vraiment une sale tête. Ses mèches folles caressaient ses joues. Elle était bien plus libre tout d'un coup. Son cou était dégagé. Et ça la mettait vraiment mal à l'aise. Vivement qu'ils repoussent.
La jeune fille descendit les marches menant au sous-sol, l'antre paternelle. Son père était encore cloitré là. Il n'avait même pas pris la peine de lever le nez de ses expériences pour venir l'accueillir. Elle se sentait blessée.
-Le débile! entendit-elle en arrivant au bas des marches.
Son père était assit sur un fauteuil et parlait à un robot qui balayait.
-Je te parle! Où t'as trouvé ce bonnet d'âne? Tu le mérites.
Ophélia ouvrit la porte en levant un sourcil.
-Qu'est-ce qu'on a dit sur les droits des robots au sein de la maison? Je te prierais de respecter Joe comme il se doit.
Elle leva ses deux pouces en direction du robot balayant.
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Realta
Fanfic452 jours. Le verdict était tombé. Ophélia Stark mourrait dans 452 jours. Et rien ne pouvait changer ça, ni les potions tarabiscotées de sa grand-mère, ni toute la technologie et l'argent de son père. A 15 ans, difficile d'imaginer que la fin est...