M'aimeras-tu ? (Kirito x Eugeo - One shot)

M'aimeras-tu ?

Solus rayonnait de mille feux sur la Terre des Hommes et le ciel était dégagé, aucun nuage ne venait contrasté avec son bleu clair. La chaleur était à très haut niveau, mais une légère brise permettait aux habitants d'être un temps soit peu rafraîchis. Certains habitants du village de Rulid restaient chez eux, à se ventiler, d'autres sortaient se promener et les enfants jouaient entre eux. Dans ce village paisible et calme, Kirito courait dans les rues. S'étant réveillé en retard, il devait se dépêcher de rejoindre Eugeo devant le Gigas Cedar. Lorsqu'il arriva, le blondinet était adossé contre le tronc de l'immense arbre et semblait énervé. Il finit par apercevoir Kirito et avança de deux pas pour aller à sa rencontre, les joues gonflées.

Eugeo : Te voilà enfin ! Tu as dix minutes de retard, M.le faignant !

Kirito : Gomen Eugeo ! Mon réveil a pas sonné...

Eugeo le regarda fixement pendant quelques secondes de plus, avant de se retourner vivement et de se diriger vers leur tâche sacrée. Les deux amis commencèrent chacun leur série de 50 coups de hache et continuèrent jusqu'à la pause de midi. Épuisés par la chaleur et par le nombre de coups qu'ils avaient donné, ils s'écroulèrent. Puis, Kirito se leva tant bien que mal et alla chercher de l'eau dans leur réserve qu'ils s'étaient créer avant l'arrivée de l'été, non loin de la cabane où ils déposaient leur hache à la fin de la journée. Il revint quelques minutes plus tard, mais se figea sur place, manquant de faire tomber les bouteilles d'eau fraîche. Alice était arrivée et dans les bras de Eugeo qui souriait de façon angélique. Cette vision brisa le cœur du noiraud, qui sentit les larmes lui monter aux yeux, mais les retint et prit une grande inspiration, avant de les rejoindre en se forçant à sourire.

Kirito : Salut Alice ! T'es arrivée plus tôt que prévu !

Alice, toujours dans les bras du blondinet sursauta et s'écarta en vitesse.

Alice : Salut ! Oui, en effet. Mon cours s'est finis plus tôt aujourd'hui.

Les trois amis s'assirent en cercle devant le tronc de l'arbre, un panier au milieu, contenant du pain, de la viande et du riz fraîchement cuit, dont l'odeur titillait les narines des deux garçons affamés. Le trio commença à manger et les deux bucherons frissonnèrent tellement la nourriture était délicieuse, comme chaque petits paniers repas que leur préparait la blonde.

Durant leur pose, Kirito ne put s'empêcher d'observer Alice et Eugeo rigoler aussi joyeusement. Voir son ami blond aussi épanoui en présence de leur amie, voir à quel point il rayonnait en parlant avec la jeune fille, laisser une amertume sans fin dans la poitrine du brun. Il se mit à fixer son assiette, sans toucher plus à la nourriture, le cœur battant d'une immense tristesse. Il serra avec force sur le morceau de pain qu'il tenait dans sa main, le faisant tomber en miette. Alors qu'il sentait qu'il ne tiendrait plus longtemps, avant que ses larmes ne coulent, une chevelure tressée blonde apparut dans son champ de vision, le faisant sursauter. Il releva la tête et vit le visage d'Alice, qui affichait une mine inquiète. La jeune fille tendit la main vers sa joue, mais la jalousie qu'il éprouvait envers elle, lui fit la repousser violemment, prenant les deux blonds par surprise.

Kirito : Ne t'approches pas !

Il avait hurlé ces trois mots, sans s'en rendre compte. Mais lorsqu'il en prit conscience, il regarda furtivement le visage de son amie et en voyant son expression meurtri, il s'en voulut immédiatement, mais fut incapable de le dire à voix haute. Il tourna simplement sa tête sur le côté en resserrant son bras de sa main. Eugeo quant à lui, dès qu'il vit des gouttes perler au coin des yeux de la jeune fille, il s'inquiéta et lui mit une main sur son épaule.

Eugeo : Alice... Ne pleure pas... Je me sens mal quand tu es dans cet état. Si c'est ce que t'as dit Kirito qui te fait te sentir mal, alors ignore-le ! Je ne veux pas voir ton visage déformé par la douleur, je ne le supporte pas.