Je débarrasse la table, ma mère veut m'aider mais je refuse, c'est moi qui ai invité mes amis, c'est à moi de nettoyer, il en va de même pour ma petite amie lorsqu'elle se propose à son tour. Nous allons ensuite dans ma chambre et je lui demande la signification de son geste de tout à l'heure, elle me dit qu'elle comprend que je ne veuille pas aller chez mon père, elle non plus n'en a pas envie, elle veut un séjour où on ne soit rien qu'à deux, même si pour ça elle doit participer aux frais. Je lui rappelle que nous n'y sommes pas encore, six mois c'est long, elle me dit que j'ai raison. La soirée se passe comme d'habitude, elle reste jusqu'au moment de passer à table et s'en va. En la voyant partir, le sentiment de routine me reprend en puissance, j'ai envie de déprimer mais devant ma mère je fais comme si de rien n'était. Dans ma chambre, je repense à ce qui s'est dit autour de la table avec mes amis. Notre premier mois devrait se fêter dans moins de deux semaines maintenant, je n'y pensais pas avant cette discussion mais maintenant je me dis que j'aimerai faire quelque chose pour ce jour là. Je regarde sur mon portable et m'aperçois que ça tombe une mercredi, je me dis qu'il y a sûrement moyen de se faire un petit truc à deux, mais autre chose que d'aller au fast-food du coin. Je finis par m'endormir tout en y pensant encore. Je me réveille sans avoir la moindre idée de quoi faire, j'en parlerai bien à ma petite amie mais je sais qu'elle sera contre cette idée. Amélie ne pourra pas m'aider non plus, la pauvre, elle ne savait même pas où il y avait un tabac dans la ville le jour de la rentrée. Je me dis que Clément pourrait avoir une idée, il me surprend de plus en plus depuis qu'il est en couple, il n'est pas aussi naze que je le pensais il y a encore peu de temps. J'ai toujours ce désagréable sentiment routinier quand nous partons pour le lycée, je me demande comment m'en dépêtrer, alors que hier après-midi je me sentais si bien, voilà que ce matin, la déprime est de retour et l'envie de ne pas aller en cours me reprend plus forte encore. Je ne cède pas, me disant que d'un jamais ma mère ne me laissera sécher, deux, j'ai envie d'être avec ma copine et mes amis, trois, il faut bien que j'aille au lycée si je ne veux pas finir comme Olivier. La journée se passe comme toujours, les cours sont chiants et les pauses trop courtes. Quand la fin des cours arrive, Kamille est toute heureuse, elle me claironne que ce soir elle dort chez moi et qu'elle avait attendu ça toute la semaine. Je pourrai lui dire que moi aussi mais cela me semble évident. Elle ne perd pas sa bonne humeur quand ma mère rentre du boulot, On prépare le repas toutes les deux tandis que maman boit un verre de vin, je guette d'un œil sa consommation d'alcool mais elle semble vouloir être raisonnable, ce qui me rassure. Ma copine décide de faire ses ''fameuses'' pâtes à la bolognaise, Je la regarde faire, elle semble s'y connaître en cuisine. Ma mère commente que nous avons l'air de merveilleusement nous en sortir et nous propose un verre que nous acceptons. Tout en buvant alors que les plats mijotent tranquillement, le sujet de nos projets revient sur le tapis, ma mère veut savoir ce que nous avons prévu, quand je lui réponds que nous n'y pensons pas trop, elle semble être déçue.
« On se demande déjà si on sera dans la même fac, dit Kamille. Enfin, dans la mesure où on considère que le bac c'est fait. Titi veut faire de la recherche, moi je veux partir en médecine, être chirurgien ou une spécialité genre ophtalmologie. On se demandait hier justement si en suivant le cursus médical Titi ne pourrait pas faire de la recherche ensuite.
– C'est long mais c'est possible, dit ma mère.
– Ouais enfin, je pense que d'ici le bac, on aura des trucs pour nous guider après, genre atelier d'orientation comme au collège. »
ma mère et ma petite amie hochent la tête toutes les deux, nous finissons notre verre et passons à table. Après la vaisselle, Kamille me propose de prendre une douche, j'accepte sous le regard amusé de ma mère. Nous nous lavons en vitesse, sans chahuter puis allons nous allonger. Sur le lit, la conversation que nous avions à table reprend, je suis de plus en plus motivée pour la suivre à Lille, pourrais peut-être même participer aux frais du logement si ma mère est d'accord pour me laisser partir. Ma copine me dit que suivre des cours en faculté et se taper une heure de train matin et soir c'est un peu trop, je suis de son avis aussi. Elle me dit qu'elle est fatiguée, je n'ai pas trop envie de dormir mais n'en ferme pas moins la lumière de la pièce. Elle vient se blottir contre moi pour une fois, et après un dernier baiser, elle s'endort. J'admire sa capacité à s'endormir aussi rapidement, moi il me faut toujours des plombes avant que mes pensées s'éteignent et que je puisse trouver le calme pour m'endormir. Ce soir, sûrement grâce à Kamille qui a la tête posée sur mon épaule, je ne suis pas longue à fermer les yeux et quand je les ouvre à nouveau, le jour est déjà levé. Ma petite amie dort encore, je la regarde lorsqu'elle ouvre les yeux, me sourit et me dit bonjour. Après s'être demandées si on avait bien dormi, on se lève, prenons notre petit déjeuner rapidement et une douche toute aussi rapide. Habillées, prêtes pour la journée, ma copine me demande ce que j'ai prévu, or, je n'ai aucune idée de ce qu'on peut faire. Elle me propose d'aller faire un tour au petit centre commercial du centre-ville, pourquoi pas. Sur le chemin, elle me dit qu'elle a trop envie de manger quelques sucreries, je me souviens qu'elle m'avait dit que ses parents n'en achetaient jamais. Je lui reproche de ne pas me l'avoir dit chez moi, j'aurai pris un peu d'argent mais elle me montre un billet rouge, elle avait tout calculé en fait. Nous faisons le tour du magasin, elle prend un sachet de ficelles, le même que l'autre jour et un paquet de marshmallows, puis une grande bouteille de soda pour faire passer tout ça. Elle me demande en sortant si je préfère aller au parc ou rentrer chez moi, vu le vent glacial, je choisis la maison. En arrivant sur le parking, nous y croisons ma mère, nous l'aidons à remonter les cabas pleins qui se trouvent dans son coffre, elle nous remercie en posant le tout dans l'ascenseur. Avec Kamille, nous faisons la course dans l'escalier, je gagne aisément et l'entends pester quelques marches en dessous. Nous attendons d'avoir mangé avant d'attaquer les bonbons. Pour les guimauves, j'ai une idée et vais demandé un briquet à ma mère, elle me le donne sans même poser de questions et de retour dans le chambre je montre à ma petite amie comment griller les friandises en vitesse, elle rit et me dit que c'est une super idée.
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Mes chroniques de lycée- épisode 2- Ma première fois
RomanceÀ la vue du titre ça ne va pas parler de glace alors les pucelles frigides et les coincées du fion... nextez. pour les autres, ceci est la suite de la vie de Titi et Kamille.